Le gouvernement vient de dévoiler 25 mesures destinées à lutter contre la prostitution. Que faut-il penser de ces mesures ?
Prostitution : "Faire la chasse aux proxénètes"
Huit ans après la loi pénalisant les clients, y avait-il urgence à aller plus loin ? "Cela fait plaisir de voir de nouveau des annonces ministérielles, estime Jennifer Pailhé, présidente et fondatrice de l’association "Nos Ados Oubliés” qui vient en aide aux mineurs victimes de la prostitution et à leur famille.
"Concernant les cyber-enquêtes, c’est bien de ne plus attendre que les jeunes filles déposent plainte et voient des enquêtes s’ouvrir. Et plutôt de faire la chasse aux proxénètes. Pour tout ce qui est lieux d’accueil, c’est vraiment nécessaire. On le voit via les jeunes filles que l’on suit avec l’association : il n’y a pas de lieux pour elles. On attend de voir ce qui va être mis en place."
Lutte contre la prostitution : "Le problème, c'est le manque de moyens" déclare Jennifer Pailhé (@NosAdosOublies) #GrandMatinhttps://t.co/CoUHCWsx8u pic.twitter.com/74iUfwcIqI
— Sud Radio (@SudRadio) May 3, 2024
Un tiers de mineurs parmi les victimes
A-t-on le sentiment d’être seul quand on se bat pour récupérer sa fille ? "Je vois une différence entre ce que j’ai subi en 2018-2019 et aujourd’hui, estime Jennifer Pailhé, présidente et fondatrice de l’association "Nos Ados Oubliés”. Au niveau des forces de l’ordre, de l’écoute des professionnels, des institutions. Cela a déjà bien évolué."
Selon le gouvernement, 30% des 40 000 personnes prostituées en France sont mineures. "On ne parle que de mineurs identifiés, on a encore du mal à recenser le nombre de victimes. Il faut que la honte change de camp. Mais il y a depuis longtemps un manque de moyens, financiers et humains."
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