Douze personnes interpellées à Lyon, des bousculades, des jets de projectiles, des feux de poubelles et de voitures, des agressions… Et même des policiers visés à l’acide dans l’Essonne. Aurait-il été possible d'éviter ces violences et ces dégradations ?
"La gangrène est déjà dans le pays"
"Nous avons maintenant des violences à chaque fois qu'il y a une fête, ou une occasion de se réjouir de la victoire de l’équipe de France, où nous avons eu des dégradations sans précédent dans le centre-ville, explique Philippe Meunier, Vice-Président de la région Auvergne-Rhône Alpes, délégué à la sécurité. C'est toujours du fait des mêmes personnes, qui sont là pour casser et qui expriment la haine qu’ils ont de nos territoires, et pour certaines d’entre elles de la France. Maintenant, il faut que cela s’arrête".
Pour autant, pouvait-on prévenir ces violences ? "Prévenir, c’est compliqué, car la gangrène est déjà dans le pays, estime Philippe Meunier. Même Gérard Collomb s’en rend compte après avoir démissionné de son ministère. Il faut faire face au problème et agir par la répression, et revoir la politique pénitentiaire, car l’emprisonnement ne fait plus peur".
"Je pense que, dans notre pays, il y a un million de jeunes environ qui sont prêts à en découdre, estime pour sa part Guillaume Bigot. L’enjeu n'est pas de prévoir ce qui est impossible, mais le gouvernement a des préjugés aberrants sur les banlieues". Cette idée de purge, tirée d'un film, est parti de la mauvaise blague d’un jeune Grenoblois de 19 ans, qui passera en correctionnelle dans quelques semaines. Doit-il être puni ? Pour Philippe Meunier, "Aujourd’hui, personne n’assume ses responsabilités. Les plaisanteries ont un coût pour la société. Ceux qui en sont à l'origine, même si ils ne se rendent pas compte de ce qu’ils lancent comme idée, doivent en payer le prix et serviront d’exemple pour les autres".
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