Salah Abdeslam, qui était incarcéré en Belgique pour sa participation aux attentats de Bruxelles, est de retour en cellule en France. Son avocat estime que les droits de la défense ont été violés.
Une réclusion criminelle incompressible
Pourquoi l’avoir de nouveau incarcéré en France ? "Son retour était prévu et est tout-à-fait normal, estime au contraire Maître Samia Maktouf, avocate de 42 parties civiles au procès des attentats du 13 novembre 2015. Il a fait l’objet d’un prêt temporaire. Et ce en application d’un accord conclu entre le parquet de Paris et le parquet fédéral belge, pour être jugé."
"À l’issue de ce procès, il était tout-à-fait normal qu’il soit remis entre les mains de la justice française pour purger sa peine. Rappelons qu’il a été condamné à la réclusion criminelle incompressible, et que cette peine devait être exécutée sur le territoire français." S’il est désormais en Seine-et-Marne, impossible de lui offrir les mêmes conditions de détention qu’un prisonnier de droit commun.
Salah #Abdeslam est de retour en France
🎙️@samiamaktouf :"Son retour en France était prévu, c'est tout à fait normal. Il a fait l'objet d'un prêt temporaire avec un accord entre le Parquet de Paris et le Parquet fédéral belge. Rappelons qu'il est de nationalité française, les… pic.twitter.com/Pa7p4v41GI
— Sud Radio (@SudRadio) February 8, 2024
Salah Abdeslam de nationalité française
"Salah Abdeslam est de nationalité française. Les Belges n’auraient pas pu le maintenir en rétention, rappelle Maître Samia Maktouf. Le parquet fédéral a déclaré que son maintien en Belgique serait une détention sans titre. Contrairement à ce que ses avocats ont déclaré, l’état de droit n’est pas bafoué. Il est normal que cette personne purge sa peine sur le territoire français." En effet, les avocats de Salah Abdeslam avaient déposé un référé, estimant ses conditions de détention inhumaines et dégradantes.
Quelles sont ses conditions de rétention ? "Il est dans un centre d’orientation afin de l’évaluer pendant trois semaines, à l’issue de quoi on lui trouvera un point de chute. Vu sa radicalité et sa dangerosité, l’administration pénitentiaire doit trouver des conditions de détention qui correspondent au profil du prisonnier. À la fois pour le protéger de lui-même et des autres."
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