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Vincent Leroyer : 12 à 14 ans requis pour viol et agressions sexuelles

Entre 12 et 14 ans de réclusion ont été requis mercredi contre Vincent Leroyer, ancien champion de France de natation, jugé à Bordeaux par la cour d'assises de la Gironde pour viol et agressions sexuelles entre 1986 et 1996 sur cinq jeunes hockeyeurs.

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Âgé de 61 ans, l'accusé, qui a reconnu "l'extrême gravité" des faits, assure "n'avoir pas encore d'explication rationnelle aujourd'hui". Il encourt jusqu'à 20 ans de réclusion. L'avocate générale Martine Cazaban, soulignant "le profil manifestement inquiétant de l'accusé", a jugé "indispensable" qu'il ait "un suivi psychiatrique". Elle a regretté que la peine requise ne puisse être assortie d'une obligation de suivi socio-judiciaire, les faits jugés étant antérieurs à 1998

"À qui a-t-on vraiment affaire ? (...) à quelqu'un qui est un pédophile", a estimé Mme Cazaban. Vincent Leroyer, "c'est quelqu'un qui avait manifestement une libido excitée par les enfants", "une constante dans sa personnalité". "Il a attendu d'avoir l'épée judiciaire dans le dos pour aller voir un psychiatre". Se tournant vers les jurés tout au long de son réquisitoire, elle leur a demandé de "prendre en compte la personnalité" de l'accusé mais aussi "la multiplicité des victimes", les cinq parties civiles dans ce procès et "d'autres" pour lesquelles les faits sont prescrits. "Il faut aussi prendre en compte, a-t-elle poursuivi, la multiplicité, la gravité des faits et leur pérennité sur plusieurs années".

"On pourrait considérer que le temps a passé, mais il n'en est rien !" Pour les victimes, "les cicatrices ne sont pas refermées, le temps n'a pas eu cet effet d'apaisement, bien au contraire. Le temps n'a pas de prise sur la douleur des enfants", a encore déclaré la magistrate avant de requérir "entre 12 et 14 ans de réclusion" contre l'ex-champion de France de natation (dans les années 70).

Mardi, les victimes, âgées de 6 à 14 ans au moment des faits, avaient, lors de témoignages poignants, décrit le mode opératoire de l'accusé, présenté comme un "prédateur" qui jouait de son "aura" au club de hockey, pour s'immiscer dans les familles. Elles avaient aussi décrit leur vie détruite depuis, entre addictions et vie affective chaotique. 

Le verdict est attendu mercredi.

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