Paris, Lyon, Limoges... Il y a eu des désordres et agressions dans différentes villes de France au soir des élections.
Limoges : une manifestation d'ultra-gauche
Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges, a notamment été violemment pris à partie lors d’une manifestation d'ultra-gauche dans les rues de sa ville. "Les membres du NFP qui fêtaient les élections dans une salle de la municipalité n’étaient pas dans cette manifestation. Il s’agissait d’une manifestation d’ultra-gauche. Des gens pour la plupart hors de Limoges."
"Ils se sont installés sur le parvis de la mairie, dans le square, et ont allumé un barbecue. Je suis allé leur demander de l’éteindre, ils n’ont pas voulu. Une poche en plastique traînait, je l’ai remplie à la fontaine et je l’ai éteint. Je me suis fait bousculer, insulter. J’ai réussi à éviter les coups de poings et les coups de pieds."
Agressé par des militants de "l'ultragauche", le maire de Limoges @ERLOMBERTIE annonce qu'il va "porter plainte" #GrandMatin https://t.co/0L8pMpmp0v pic.twitter.com/ilyLI2ISGy
— Sud Radio (@SudRadio) July 9, 2024
Le délitement de l'autorité
"Je me suis reculé et j’ai demandé à la police municipale de reculer. La population n’a pas arrêté de râler l’été dernier contre les barbecues sauvages. Après tout, la préfecture était en accord tacite pour que ce barbecue sauvage soit fait. Alors je ne peux l’interdire à qui que ce soit. Ce groupe d’ultra-gauche n’était pas venu manifester pour les élections, mais contre le RN. Je mets en cause le laisser-aller de l’État qui nous met dans une situation épouvantable."
Ces agresseurs ont-ils été identifiés ? "Non, et si je porte plainte, ce ne sera pas suivi, cela ne sert à rien, estime Émile-Roger Lombertie, maire de Limoges. Ce qui m’inquiète, c’est le délitement de l’autorité de l’État. Il transfère progressivement les problèmes sur tous les élus, avec des gens que jamais l’autorité ne rappelle à l’ordre. Non seulement il y a une banalisation de la violence, mais j’ai appris qu’il y avait un appel à manifester sur les réseaux sociaux. Le Préfet ne l’interdit pas c’est son problème. Il n’a qu’à les inviter à la préfecture !"
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