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Législatives : quel parti chouchoute les classes moyennes ?

Par Jean Baptiste Giraud

Alors qu'elles représentent deux Français sur trois, les classes moyennes sont les oubliées des candidats aux élections législatives.

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Les classes moyennes, les oubliées des élections législatives (Ludovic Marin - AFP/Archives)

Les classes moyennes intéressent-elles vraiment les candidats aux élections législatives ? Leur dédient-ils des mesures ciblées ?

Législatives : les classes moyennes font l'élection

Difficile de trouver une définition claire de ce qu’elles sont. "Les classes moyennes, c’est à peu près deux Français sur trois, rappelle néanmoins Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l'Épargne. Pour reprendre une expression de Valérie Giscard d’Estaing, il y a quelques années. Ils ont des revenus allant de 2200 à environ 4000 euros par mois. Si l’on prend l’éventail des Français, ce ne sont pas les 30% les plus pauvres et les 20% les plus riches."

"C’est ce cœur, le centre de la société, qui fait l’élection. C’est ce qui permet de créer une majorité en France. Tous les jours, on entend parler des classes moyennes, et bizarrement, les programmes ne sont pas aussi ciblés que cela. Ce n’est pas le cœur de cible du Nouveau Front Populaire. Si je prends les deux autres grands blocs, le RN et la majorité présidentielle, oui, il y a des mesures, mais pas, complètement classe moyenne."

"Elles ont peur du déclassement"

L’inflation est-il un facteur de paupérisation particulier pour les classes moyennes ? "Depuis des années, elles ont peur du déclassement, décrypte Philippe Crevel, économiste, directeur du Cercle de l'Épargne. Ce sont les Français les plus modestes. Les classes moyennes doivent payer les impôts, l’impôt sur le revenu, n’ont pas accès aux prestations sociales et doivent faire face à l’augmentation du prix des loyers et de l’ensemble des autres produits. C’est ce qui génère ce sentiment de frustration, de colère de ces classes moyennes, de travailler tous les jours et de ne plus pouvoir accéder à un niveau de vie des années 1960 à 1990 : le logement, la voiture, et un peu de vacances."

Malgré les promesses faites par les candidats aux élections législatives, les politiques annoncent qu’il n’y aura pas de nouveaux impôts pour autant. Est-ce possible ? "Aujourd’hui, la France est dans une situation financière extrêmement difficile : une dette de 3000 milliards d’euros, 5,5% de déficit public. Nous sommes placés sous procédure de déficit excessif par l’Union Européenne. Je ne vois pas comment nous pourrons nous en sortir sans des mesures difficiles."

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