Qu’est-ce que la Confédération Syndicale des Familles mesure dans son étude annuelle sur le coût de la scolarité ?
Julie Martin : "Les dépenses des familles vont de 236 euros en primaire à 398 au lycée"
"Nous, on regarde vraiment les pratiques des familles. Donc, c'est ce que les familles nous déclarent acheter. Nous, sur la rentrée des classes, on est sur 236 euros pour un élève en élémentaire. Et ça monte à 398 euros pour le lycée, en passant par 324 pour des collégiens. C'est ce que les familles nous déclarent lors de nos enquêtes par entretien. Et puis on a des données qualitatives puisque notre objectif, c'est vraiment de mettre en avant ce que dépensent vraiment les familles et non pas des listes types et des prix des fournitures", a expliqué Julie Martin, chargée de mission “Coût de la scolarité” à la CSF (Confédération Syndicale des Familles).
Qu’est-ce qui coûte le plus ? "Ce qu'on a remarqué, c'est qu'il y a une part importante de l'équipement sportif, c'est à peu près un tiers de la dépense : les baskets, le short, le bonnet de bain pour la piscine… Et puis le second gros poste de dépenses qu'on note, c'est plutôt au niveau du lycée professionnel avec les équipements spécifiques pour les formations des élèves : du matériel de cuisine, des blouses, des choses comme ça qui font assez rapidement grimper la note. En ce qui concerne l’école primaire, il est effectivement inférieur à l'allocation de rentrée scolaire. Mais c'est vrai que l'allocation de rentrée scolaire, pour nous, elle doit aussi permettre de couvrir les dépenses tout au long de l'année puisqu’il n'y a pas que les courses de rentrée qui rentrent dans le budget de la scolarité. Il y a aussi la cantine, le transport, les activités périscolaires et extrascolaires. Et c'est toutes ces dépenses qui s'accumulent tout au long de l'année qui, pour le coup, font plutôt monter la note à entre 1.500 et 2.000 euros par an selon le niveau de l'élève", a fait savoir Julie Martin.
Abdelkrim Mesbahi : "On incite les enfants à faire du sport, mais il faut s'en donner les moyens"
Est-ce le rôle des pouvoirs publics que d'aider les familles à inscrire leurs enfants sur des activités périscolaires, par exemple du sport, du judo ou autres ? "Pour nous, oui. Toute la politique éducative du gouvernement, tout ce qu'on a entendu depuis des années, c'est d'inciter les enfants à faire du sport, des activités sportives. On l'entend à chaque fois, mais il faut s'en donner les moyens. Ils ne sont pas au niveau qu'il faudrait", a répondu Abdelkrim Mesbahi, président de la FCPE (Fédération des Conseils de Parents d'Elèves).
Qu’en dit l'élue : les aides sont-elles insuffisantes ? "Tout dépend des aides que l'on cible. Je vous rappelle que l'allocation de rentrée scolaire est prévue par le Code de la sécurité sociale. Donc, il y a bien une base. Et elle prend en charge une partie du coût des dépenses liées à la rentrée. Voilà le propre de cette allocation. L'allocation est en moyenne autour de 223 euros par enfant. Et l'aide est entre 416 et 454 euros par chaque enfant. Alors, tout dépend de ce que vous voulez faire rentrer dans cette allocation. Mais si on s'en tient au Code de la sécurité sociale, l'aide ne doit cibler que les dépenses liées à la rentrée, à savoir les achats de fournitures, les achats concernant un certain matériel. L’inscription à un club de sport, pour moi, ça ne fait pas partie des dépenses et à la rentrée, du sport, vous en faites à l'école", a répondu Frédérique Meunier, députée Les Républicains de la Corrèze.
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