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Méga-bassines : la crainte de nouvelles violences à Sainte-Soline

Par Jean-Baptiste Giraud

Dans les Deux-Sèvres, la tension est à son comble. Le 16 juillet 2024 a commencé le rassemblement "anti-bassines" impulsé notamment par "Les Soulèvements de la terre". On attend près de 10.000 activistes, c’est à Melle… tout proche de Sainte-Soline !

Sainte-Soline
Sainte-Soline

Pourquoi cette contestation peut-elle être considérée comme non légitime ? On en parle avec Julien Chassin, maire de Sainte-Soline.

"Des éléments violents ont été recrutés de toute l'Europe"

Comme le fait remarquer Julien Chassin, les opposants à ce projet de "méga-bassines" ont eu tout leur temps pour faire savoir leur opposition. "L'enquête publique qui a suivi le dépôt du permis d'aménager en 2016 a été effectuée en 2017 avec réunion publique avec l'ensemble des cahiers de doléances qui permettaient aux uns et aux autres de venir poster, de venir écrire, formaliser des observations."

Preuve supplémentaire qu’il ne s’agit pas d’une contestation légitime, des individus violents ont même convergé de toute l’Europe sur Sainte-Soline et Melle pour l’occasion, affirme Julien Chassin. "On sait que les recrutements ont été au travers de toute l'Europe pour aller chercher des éléments violents. J'imagine mal que ces personnes se posaient des questions vraiment pertinentes sur la question de l'eau et de l'irrigation dans le sud des Deux-Sèvres."

"Le maire de Melle permet une base arrière, une base logistique [aux opposants aux "méga-bassines"]"

Que dire de Sylvain Griffault, le maire de Melle, la commune voisine, qui accueille sur sa commune un "Village de l’eau" ? "Monsieur Griffault a une appartenance, ou en tout cas un cousinage, avec tous ses milieux militants. Il sait très bien comment la violence est utilisée comme moyen de persuasion. Et aujourd'hui, en permettant cela, il permet aussi une base arrière, une base logistique, dont on voit et dont on sait qu'il y aura des lieux d'accueil pour avoir du soutien juridique, du soutien psychologique, médical, des garderies d'enfants…" , raconte Julien Chassin.

Julien Chassin rappelle par ailleurs que des acteurs majeurs de ce dossier n’ont pas été invités à ce "Village de l’eau". "Le cadre démocratique qui est posé en mettant autour de la table Le Soulèvement de la Terre en ne convoquant pas la FNSEA, la Chambre d'Agriculture, la Coopérative de l'eau des Deux-Sèvres… Je ne crois pas que les agriculteurs soient invités au débat. Et je doute qu'ils puissent y aller sereinement surtout. Rendez-vous compte que ces mêmes mouvements se permettent de rentrer sur leur propriété privée, se permettent de dégrader leur matériel, apposent sur eux des cibles et entretiennent un climat de tension et de terreur."

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