Tim Walz vient d’être nommé colistier de Kamala Harris. Pourquoi a-t-il été choisi ?
"Tim Walz a élargi les droits de vote dans son État"
"Tim Walz était parmi les finalistes pour plusieurs raisons. Il vient d'un État qui est stratégique dans le Midwest. C'est aussi quelqu'un qui partage les mêmes valeurs que Kamala Harris. Et c'est aussi quelqu'un qui soutient les droits des femmes sur leur choix reproductifs. Il a élargi les droits de vote dans son État. En plus, il est devenu un petit peu célèbre aux États-Unis récemment parce que c'est lui qui a appelé les Républicains tout simplement ‘weird’", a répondu Gretchen Pascalis, porte-parole des Démocrates à l’étranger (Democrats Abroad).
Bizarre dans quel sens ? "C'est de la rhétorique. Chacun fait ses communications, il essaie d'employer un mot… C'est un mot comme un autre mot. Chacun a le droit de dire ce qu'il souhaite dire. Moi, ce que je pense de leur choix de Monsieur Walz, c’est qu’ils ont pris quelqu'un qui est du même pédigré que madame Harris. Et c'est ça ce que beaucoup, beaucoup de gens reprochent dans le camp démocrate. Ils estiment qu’elle aurait dû prendre quelqu'un de plutôt centriste et modéré. Aujourd'hui, on estime qu'elle a pris quelqu'un d'extrême-gauche. Qui était le soutien numéro un de Monsieur Walz ? C'est Monsieur Bernie Sanders, qui est l'équivalent de Monsieur Mélenchon en France", a répondu Randy Yaloz, président de Republican Overseas, organisation qui représente le parti républicain américain à l’étranger.
"J.D Vance est proche des ouvriers, tandis que Tim Walz est très proche de la Chine"
J.D Vance, l’actuel colistier de Donald Trump, l’a un jour comparé à Hitler. "Je pense que c'est des éléments de langage que les uns et les autres utilisent aujourd'hui et que ça va continuer. C'est des petites phrases pour les communicants. Pour moi, ce n'est pas plus, pas moins d’une chose qui va passer d’ici le lendemain. Je crois qu'il faut regarder le bilan, il faut regarder ce qui se passe sur le terrain, ce que les Américains vivent. Vous avez un candidat, Monsieur Vance, qui était vraiment une success story. On voit que c'est un jeune homme qui vient d'un milieu très difficile, sa mère avait une dépendance à la drogue, mais il a bien réussi ses études et il a pu s’en sortir. Il est proche des ouvriers.
Monsieur Walz est très proche de la Chine. Et ça, ça va poser problème car aujourd'hui, c'est la politique 'America First', c'est très important pour réindustrialiser les États-Unis. Comment rapatrier toutes les usines aux États-Unis alors qu'on a un candidat qui est très proche de la Chine, qui n'a jamais critiqué la Chine ? Je pense que a peut être un handicap. Il était très ambigu et silencieux sur la situation de Taïwan. Ça va poser problème pour le camp démocrate, surtout en ce moment quand on a des tensions importantes avec la Chine", a commenté Randy Yaloz.
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