single.php

Algérie : "C’est une honte, une humiliation. La France a accepté de capituler", dénonce Laurent Wauquiez

Par Aurélie Giraud

Selon Laurent Wauquiez, député LR de Haute-Loire, président du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

Laurent Wauquiez, trump, marine le pen, algérie
Laurent Wauquiez interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 7 avril 2025 , dans “L’invité politique”.

La guerre des taxes de Donald Trump, la condamnation de Marine Le Pen, la présidence LR, l'Algérie... Laurent Wauquiez a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Taxes douanières : "Face à Donald Trump, il faut opposer une préférence européenne"

Les Bourses internationales ont été fortement secouées à cause de Donald Trump et de ses taxes, si bien que ce lundi 7 avril 2025 pourrait être un nouveau "lundi noir". Pour Laurent Wauquiez, "il faut qu’on fasse un traitement pour se protéger", alors que Donald Trump ironise sur la nécessité de la Bourse de prendre un traitement pour se soigner. Le député LR de Haute-Loire et président du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale, confirme : "c’est le chaos".

"Les États-Unis disent ‘maintenant, c’est la loi du plus fort’. Et nous en France, nous en Europe, on s’est trop endormis." Le député estime que l’Europe a trop "pris l’habitude d’acheter à l’extérieur plutôt que de produire chez nous". Il demande donc que soit relancée la production, et notamment celle du Made in France.

"Face à Donald Trump, il faut opposer une préférence européenne", affirme Laurent Wauquiez. Il prend en exemple les avions F-35 américains, préférés aux Rafales français ou aux Gripens suédois. "Au lieu d’avoir des pneus qui viennent de Chine, on achète des pneus Michelin." Il demande également une réflexion "sur la taxation des GAFAM" rappelant qu’en France, "on va surtaxer nos commerces" tout en permettant aux GAFAM "de récupérer tout cet argent" sans payer beaucoup d’impôts grâce à des systèmes d’optimisation fiscale. "Il faut répliquer. Parce que sinon, on aura la défaite et le déshonneur."

"Mme Le Pen est d’abord coupable d’avoir fait du détournement de fonds"

Un rassemblement était organisé à Paris en soutien de Marine Le Pen après sa condamnation pour détournement de fonds. La condamnation, assortie d’une inéligibilité avec exécution immédiate, a fait fortement réagir, même si le Rassemblement national n’a pas réussi à mobiliser les foules. La présidente du RN s’estime victime d’une chasse aux sorcières. Un terme avec lequel Laurent Wauquiez se dit en désaccord. "C’est un peu trop facile". "Mme Le Pen est d’abord coupable d’avoir fait du détournement de fonds", déclare le député LR. "Et on parle de millions d’euros."

Toutefois, "cette condamnation pose un problème" d’ordre politique, juge le président du groupe Droite Républicaine à l'Assemblée nationale. "Je considère que rendre inéligible avec une exécution immédiate quelqu’un qui n’a pas pu faire son appel, c’est un souci."

Duel Retailleau-Wauquiez pour la présidence des LR : "Je veux un duo et pas un duel"

Laurent Wauquiez est candidat à la présidence du parti Les Républicains, avec en face Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur. "Je n’ai pas de rival", assure toutefois le député de Haute-Loire. Il "essaye d’éviter" que cette élection soit une compétition, et assure avoir "tendu la main jusqu’au bout" à Bruno Retailleau. "Je veux un duo et pas un duel." Il rappelle et réitère son idée de proposer à Bruno Retailleau "le poste le plus important" au sein du parti, s’il est élu président des Républicains. Une faveur qui ne lui a pas été renvoyée.

Au gouvernement, Bruno Retailleau "se bat pour avoir le maximum de résultats" alors que la question de l’immigration est très complexe. Mais Laurent Wauquiez assure avoir fait le choix d’avoir "une parole libre", en refusant notamment un poste au gouvernement.

Le député LR rappelle que "quand vous êtes dans une équipe gouvernementale, il y a la solidarité gouvernementale" ce qui implique l’absence de critique envers le Premier ministre. De fait, il comprend l’absence de critique de Bruno Retailleau envers François Bayrou.

Dossier algérien : "Il n’y a même plus de riposte"

Un nouveau chapitre du dossier, tendu, des relations France-Algérie s’est ouvert après la visite de Jean-Noël Barrot, ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, qui assure qu’un nouveau "partenariat d’égal à égal" entre les deux pays va être reconstruit. Laurent Wauquiez ne mâche pas ses mots : "c’est une honte. C’est une humiliation. La France a donc accepté de capituler." S’il assure ne pas s’être fait d’illusions sur la riposte française, "il n’y a même plus de riposte".

"Moi, je pose une condition très simple : avant toute reprise du dialogue avec l’Algérie, il faut que le gouvernement algérien s’engage sans condition à reprendre tous ses OQTF." Dans le cas contraire, la France "ne se fera pas respecter". Et pour convaincre, il assure que la France dispose de leviers comme les importations de gaz ou encore les accords de 1968 que Laurent Wauquiez appelle à "dénoncer".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"


Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
14H
13H
11H
10H
09H
08H
04H
01H
23H
Revenir
au direct

À Suivre
/