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Amélie de Montchalin favorable à un référendum sur la question du financement du modèle social

Par Aurélie Giraud

Amélie de Montchalin, ministre chargée des Comptes publics, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Amélie de Montchalin référendum

Utilisation du référendum en France, budget 2025, déficit public : Amélie de Montchalin a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Référendum : "Poser la question du financement du modèle social n'est pas inintéressant"

Faut-il un référendum sur le droit du sol ? "Pour interroger les Français, je crois qu'il faut changer la Constitution", explique Amélie de Montchalin. "Il faut changer, du coup, les règles. Tout ça, ça se pose". Bruno Retailleau est quant à lui favorable à un référendum sur l'immigration. "J'ai lu dans la même interview que pour le faire, il faut changer les règles du référendum. Et donc, il est favorable à ce qu'on change les règles du référendum. Là aussi, c'est un débat qu'il faut avoir de manière posée". La ministre affirme être "favorable au référendum par principe. Mais les règles aujourd'hui sont assez restreintes".

Sur quelle question serait-il intéressant d'interroger les Français par référendum ? "Gabriel Attal a mis dans le débat la question sur le financement du modèle social", souligne Amélie de Montchalin. "On a créé en 1945 la sécurité sociale en disant que c'est ceux qui travaillent qui financent les retraités et les gens malades. On voit qu'aujourd'hui, ça crée un problème de compétitivité et de pouvoir d'achat". Pour la ministre, "poser la question du financement du modèle social n'est pas inintéressant. Par exemple, poser la question 'veut-on élargir la base de financement des politiques sociales dans notre pays ?' Pour répartir différemment l'effort de la nation".

"Nous serons aux côtés des entreprises, à la hauteur de leur effort exceptionnel"

Le patron du Medef, Patrick Martin, dénonce un budget imparfait, qui fait les poches des entreprises qui contribuent à la solidarité nationale. "Pour que le budget existe, il a fallu faire des compromis", souligne Amélie de Montchalin. "Pour l'immense majorité des entreprises, sauf les 500 plus grandes, le taux d'imposition sur les sociétés ne bouge pas. Nous avons fait des choix pour limiter au maximum l'augmentation des charges des entreprises. 1,6 milliard sur les charges sur le travail, pas 4 ou 5 milliards comme certains voulaient".

"Ce que j'ai à dire aux entreprises, c'est que cet effort exceptionnel de la nation nous oblige, nous, gouvernement, à être exceptionnellement aux côtés des entreprises". "Depuis sept ans, on a été à leurs côtés pour financer l'apprentissage, pour réformer le marché du travail, pour les soutenir pendant le Covid, pour mettre en place les prêts garantis de l'État, pour les soutenir face à la crise de l'inflation. C'est une facture que la nation aujourd'hui doit payer. On le fait ensemble, de manière exceptionnelle, et nous, gouvernement, on est exceptionnellement mobilisé pour que tous les autres freins, à l'innovation, à la simplification, à la croissance d'entreprises, on les résolve".

Budget : "Nous avons un objectif : être au plus tard en 2029 à 3% de déficit"

Beaucoup déplorent l'absence de réforme structurelle au niveau économique et budgétaire. "Pour arriver à avoir un budget début février, on a travaillé avec une méthode : l'écoute, le dialogue et la décision", se félicite Amélie de Montchalin. "Ce travail nous oblige pour qu'en 2026, on continue à avoir ce dialogue, l'écoute des chefs d'entreprises, de la Cour comptes. Nous allons engager des réformes pour faire plus simple et plus efficace". "Ces réformes, on va les faire avec méthode, avec compromis".

Le budget a été préparé sur un chiffre de croissance à 0,9% en 2025, et un déficit ramené à 5,4%. Et en 2026, vous prévoyez un déficit ramené à 4,6%. "Je n'ai pas le chiffre de 2026, mais je sais qu'il y a un objectif : être au plus tard en 2029 à 3% de déficit", rappelle Amélie de Montchalin. "C'est le chiffre qui permet d'arrêter d'augmenter la dette". "Le chiffre de 5,4% est impératif". "Pour que ces 5,4% soient atteints, on va mettre en place un suivi très méthodique tous les mois. On va regarder l'argent qui rentre et les dépenses en face". "On n'est pas en train de se dire qu'on a besoin d'un budget rectificatif, puisqu'on est parti avec des ambitions".

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