La réélection de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l'Assemblée nationale, les élections pour les présidents des Commissions, le futur Premier ministre... Franck Allisio a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Présidence de l'Assemblée nationale : "on prend les mêmes et on recommence, alors que les Français ont clairement exprimé leur rejet du macronisme"
Lors de l’élection pour la présidence de l’Assemblée nationale jeudi 18 juillet 2024, après trois tour, c’est l’ancienne président Yaël Braun-Pivet qui a été réélue. Elle obtient 220 voix, contre 207 pour le candidat Nouveau Front Populaire André Chassaigne, notamment grâce au vote des 17 ministres élus députés après la dissolution et dont le gouvernement a démissionné. Pour Franck Allisio, député Rassemblement national des Bouches-du-Rhône, ce n’est "ni une bonne nouvelle ni une mauvaise nouvelle". Pour lui, c’est "on prend les mêmes et on recommence, alors que les Français ont clairement exprimé leur rejet du macronisme" lors des élections législatives. "Tout cela paraît un petit peu surréaliste."
.@franckallisio : "Les Français ont exprimé leur rejet du macronisme. La réélection de Yaël Braun-Pivet paraît surréaliste"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/osBXmfJmxa
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Toutefois, le député ne remet pas en cause la légitimité de la présidente de l’AN. "Le verdict des urnes est le verdict des urnes." Il souligne par ailleurs que Yaël Braun-Pivet comme André Chassaigne "remettaient en cause le règlement intérieur de l’Assemblée qui stipule que les forces politiques doivent être représentées de manière proportionnelle au sein du bureau de l’Assemblée".
.@franckallisio : "Nous reconnaissons le résultat des urnes et nous ne le contesterons pas. Mais on gagnerait à n'avoir qu'un seul tour, on a l'impression que le deuxième tour est fait pour le tripatouillage"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/g3PRd8uh9b
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"On revendique toujours la Commission des Finances" de l'Assemblée nationale
Ce vendredi 19 juillet 2024, ce sera au tour des vice-présidents et des différents membres des Commissions d’être élus. "On revendique toujours la Commission des Finances", assure Franck Allisio. Notamment car "depuis 2008, sous Nicolas Sarkozy, il est de tradition que la présidence de la Commission des Finances soit donnée à l’opposition". Or, explique-t-il, le RN est le seul groupe "qui se revendique clairement de l’opposition". "La gauche revendique être la majorité" et "les macronistes revendiquent être la majorité", rappelle le député.
"Le seul groupe à qui l’on peut confier cette présidence parce qu’il est clairement d’opposition, c’est le Rassemblement national". D’autant plus que, souligne-t-il, le RN est le "premier groupe" à l’Assemblée nationale, disposant de 126 députés sans coalitions. "Nous sommes le premier groupe parlementaire."
.@franckallisio : "Nous revendiquons la présidence de la commission des finances. Mais nous avons le droit à du tripatouillage de la part de Madame Braun-Pivet qui l'aurait promise aux Républicains "https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/npWGg81CKA
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Concernant les postes qui seront soumis au vote, "nous revendiquons a minima deux vice-présidences". Mais c’est plus qu’une simple revendication : "c’est notre droit". S’il concède que "c’est symbolique", il rappelle qu’un "règlement intérieur c’est concret, ça existe. Il y a un article 10".
Premier ministre : "on va éviter de porter l’extrême-gauche à Matignon"
Avec l’élection de la présidente de l’Assemblée nationale, la questions e pose désormais concernant le Premier ministre. La gauche craint qu’Emmanuel Macron ne nomme un Premier ministre issu de son camp malgré les résultats des urnes lors des législatives. Si le Rassemblement National semble de fait exclu de toute possibilité de Premier ministre, entre la gauche et le centre, Franck Allisio a un choix clair : "on va éviter de porter l’extrême-gauche à Matignon, tant qu’à faire". Selon lui, le NFP est "le premier danger pour le pays".
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