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Censure : pour le futur gouvernement, "on devrait s'inspirer du CNR", conseille Grégory Doucet

Par Aurélie Giraud et

Censure : "Ce gouvernement n’avait assurément aucun avenir", selon Grégory Doucet, maire Écologiste de Lyon. Il était “L’invité(e) politique” sur Sud Radio. 

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Grégory Doucet interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 5 décembre 2024, dans “L’invité politique”.

La censure de Michel Barnier, le nouveau gouvernement, le nouveau Premier ministre... Grégory Doucet a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Censure du gouvernement de Michel Barnier : "Je l'aurais votée"

Mercredi 4 décembre 2024, une nouvelle page de l’Histoire de France s’est écrite avec l’adoption de la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Ce dernier va donner sa démission ce jeudi 5 décembre 2024 pour la deuxième fois de la Ve République. "Ce qui s’est passé hier à l’Assemblée nationale, c’est la suite d’une séquence complètement folle qui a commencé au mois de juin avec l’annonce de la dissolution", explique Grégory Doucet, maire écologiste de Lyon. Il critique également les propos du gouvernement, jugés déplacés par les concernés, sur la gestion des collectivités locales. Quand ces propos sont tenus, en juillet 2024,"je me dis, je comprends pas". "Je me dis : qu’est-ce qui se passe à Paris ? Ces gens sont fous."

Pour autant, Grégory Doucet ne juge pas le vote de la censure comme un acte irresponsable de la part des députés. D’autant plus qu’il l’assure : "moi je l’aurais votée".

Pour lui, de toute manière, le gouvernement Barnier était "un gouvernement qui ne pouvait tenir". Les ministres ne cessaient de se contredire : "il n’y a pas de cohérence, parce qu’il n’y avait pas de programme, pas de vision". "Ce gouvernement n’avait assurément aucun avenir."

Nouveau gouvernement après la censure : "Une des références qui devraient nous inspirer aujourd’hui, c’est celle du CNR"

Désormais, la balle est dans les mains d’Emmanuel Macron, qui tiendra une allocution à 20 heures le jeudi 5 décembre 2024. Ce dernier devra nommer un nouveau Premier ministre, à moins qu’il ne décide de démissionner. Le maire de Lyon donne quelques conseils au Président : "à situation exceptionnelle, réponse exceptionnelle". "Je trouve qu’une des références qui devraient nous inspirer aujourd’hui, c’est celle du CNR, le Conseil National de la Résistance." Jean Moulin avait en effet réuni, au lendemain de la guerre, toutes les principales forces politiques pour créer une coalition historique allant des communistes à la droite. "Il réunit tout le monde parce que le pays, à ce moment-là, a besoin d’unité", souligne Grégory Doucet. "Je crois que c’est ce dont on a besoin aujourd’hui aussi."

Futur Premier ministre : "Il serait temps de nouveau d’avoir une femme"

Après la chute du gouvernement de Michel Barnier, de plus en plus de voix se lèvent pour demander la démission d’Emmanuel Macron, tout particulièrement de la part de la gauche. Pour certains, c’est même la seule issue possible de la crise politique. Grégory Doucet, lui, juge que "ce n’est pas le sujet". "On ne va pas couper toutes les têtes comme si elles allaient repousser par elles-mêmes."

L’urgence est "d’avoir un Premier ministre" désormais, et c’est donc à Emmanuel Macron que revient le choix des prochaines étapes. "Il faut qu’il nous trouve un Premier ministre qui permette un gouvernement qui doit certainement être beaucoup plus ouvert." Le maire de Lyon rappelle que les "inquiétudes des Français sont énormes". Et ça engage "notre responsabilité" pour "créer une coalition qui soit la plus ouverte possible, et puis on traite les sujets un par un".

Quant à savoir qui pourrait se retrouver à Matignon, Grégory Doucet ne donne pas de nom. Mais un indice : "Il serait temps de nouveau d’avoir une femme". Impossible de ne pas penser à Lucie Castets, nom proposé par le NFP après les législatives et qui a été rejeté par Macron au profit de Barnier.

Lyon 2026 : Grégory Doucet a "envie d’aller au bout" de ses projets

Si la séquence politique ayant débouché sur cette censure concentre tous les regards, la vie politique locale se poursuit. Et, notamment, les échéances des mandats des maires approchent. Lyon tiendra ses prochaines municipales en 2026 et le maire explique : "on a engagé beaucoup de politiques publiques qui se déploient sur une durée qui ne se calent pas sur un mandat électoral". Il assure avoir "envie d’aller au bout", et le confirme : il sera bien candidat à sa réélection.

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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