Tensions autour de la réforme des retraites : où est la responsabilité dans les violences ? Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis en ont-ils une part ? Boris Vallaud a répondu aux questions de Patrick Roger.
Boris Vallaud : "C'est Emmanuel Macron qui a produit un désordre dans la République"
Pour ce 10ème jour de mobilisation contre la réforme des retraites, Boris Vallaud confirme qu'il sera dans la rue. "Il est important d'être nombreux aujourd'hui dans la rue". Il assure que "la violence n'est pas un point de sortie de la crise", même s'il "comprend la colère de beaucoup face à l'obstination totalement déraisonnable et le côté forcené du président de la République". "Mais on a besoin d'une mobilisation qui se passe dans le calme et qu'Emmanuel Macron entende que c'est lui qui, d'une certaine manière, a produit un désordre dans la République".
🔴🗣️@BorisVallaud : "On a besoin d'une #mobilisation qui se passe dans le calme pour qu'Emmanuel #Macron entende que c'est lui qui produit un désordre dans la République. C'est lui qui provoque la colère des Français" #ReformeDesRetaites #greve28mars
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Pour le député, "c'est Emmanuel Macron qui provoque la colère des Françaises et des Français. En disqualifiant les corps intermédiaires, en marchant sur les organisations syndicales, en brutalisant les institutions comme le Parlement". Il estime que le président de la République "est dans une forme d'obstination, dans un moment où le pays est au cœur d'une crise de la vie chère, où est difficile de boucler les fins de mois". "La question qui est posée au président de la République, c'est quand retirerez-vous cette réforme ?" demande Boris Vallaud.
"Je forme de grands espoirs dans le recours au Conseil constitutionnel"
Selon Boris Vallaud, ces mouvements sociaux ont une source "plus profonde que la seule réforme des retraites". "C'est une colère sociale qui s'exprime, avec une aspiration à la justice. Les gens n'en peuvent plus, ils ne peuvent pas vivre de leur boulot". "Ce pays est rongé par un mal : l'injustice. Les Français le savent et veulent cette justice, ils sont bouffés par les inégalités" fustige le député. "Ce sont les Français qui travaillent qui sont dans la rue aujourd'hui". "Ils aiment leur travail, et c'est parce qu'ils veulent bien le faire qu'ils ne pourront pas le faire jusqu'à 64 ans".
"Il faut qu'il y ait des millions de gens qui disent au président de la République : nous croyons à la démocratie, nous voulons, entre deux élections, être entendus" poursuit le député. Pour lui, le moyen de sortir de l'impasse est le retrait de la réforme, "à travers les recours déposés". C'est-à-dire "le Conseil constitutionnel et puis la demande de référendum". Boris Vallaud "forme de grands espoirs dans le recours au Conseil constitutionnel". Il y a selon lui "des motifs d'annulation complète de la loi", notamment "un détournement de procédures". Il souhaite également "donner la parole aux Françaises et aux Français à travers un référendum d'initiative partagée".
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