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"Cette censure n'est pas pour ou contre Emmanuel Macron" affirme Guillaume Kasbarian

Par Aurélie Giraud

Guillaume Kasbarian, ministre de la Fonction publique, de la Simplification et de la Transformation de l’action publique, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Guillaume Kasbarian censure
Guillaume Kasbarian, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio le 3 décembre 2024 dans “L’invité politique”.

Alors que deux motions de censure ont été déposées par le NFP et le RN pour faire tomber le Premier ministre, Guillaume Kasbarian a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Motion de censure : "Cette alliance des contraires est complètement absurde !"

Michel Barnier sera ce soir sur TF1 et France 2. Que va-t-il dire ? "Il aurait en tout cas intérêt à rappeler tout ce qui a été fait et tout ce qu'il a fait pour convaincre les parlementaires de laisser passer ce budget". "Michel Barnier a toujours été dans l'écoute, la négociation, le dialogue avec les parlementaires" affirme Guillaume Kasbarian. "Jusqu'à la dernière minute il a proposé de bouger un certain nombre de lignes. Sur les petites retraites, l'électricité, les charges qui pèsent sur le travail, les médicaments, encore hier. Chaque instant il a été dans le dialogue et dans la négociation". "Il faut que tous les Français soient au courant de ce qui peut se passer si cette censure est votée".

Deux motions de censure du gouvernement ont été déposées, une par NFP, l'autre par RN. Marine Le Pen va-t-elle voter la motion de censure du NFP ? "C'est ce qu'elle a annoncé et indiqué, tout comme ses lieutenants" rappelle Guillaume Kasbarian. "C'est surprenant quand on lit la motion de censure du NFP, qui contient notamment un paragraphe à charge sur le RN". "Marine Le Pen va voter joyeusement avec les députés de Monsieur Mélenchon ce même texte". Le ministre dénonce "une alliance des contraires complètement absurde. Ce n'est pas très responsable et surtout c'est très paradoxal".

"Cette censure n'est pas pour ou contre Emmanuel Macron"

Pour Guillaume Kasbarian, il y a "manifestement" un pacte tacite objectif entre Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen pour pousser Emmanuel Macron à la démission. "Voter le même texte de censure, se répandre dans les médias autour de cette question-là. Derrière, le sujet n'est pas l'intérêt des Français pour eux. Le sujet c'est l'intérêt politique personnel et l'agenda personnel et politique. Si le sujet est l'intérêt des Français, vous ne prenez pas le risque de mettre les Français dans la mouise au 1er janvier. Vous ne prenez pas le risque qu'on n'ait pas de budget au 1er janvier. Vous prenez pas le risque d'avoir une déstabilisation économique du pays et le chaos qui peut s'en suivre".

Beaucoup de Français soutiennent l'idée de censure car ils en veulent à Emmanuel Macron. Guillaume Kasbarian "entend" qu'il y a "du ressentiment vis-à-vis de la classe politique en général, du gouvernement, du président de la République, de l'Assemblée nationale, des institutions". Mais pour lui, "cette censure n'est pas pour ou contre Emmanuel Macron". "Si il y a une censure qui est adoptée, demain, il n'y a plus de gouvernement. Après-demain, il n'y a plus de budget. Et après après-demain, ceux qui douillent, ceux qui payent, c'est toujours les mêmes, c'est les Français. C'est ça qu'il faut expliquer". "Il faut faire attention parce que les conséquences du bordel politique peuvent être très concrètes et très réelles pour les Français".

"Je crois, j'espère, que Michel Barnier ne sera pas censuré"

Si Michel Barnier tombe, que peut faire le président de la République ? Guillaume Kasbarian "espère qu'il ne tombera pas" et "garde espoir jusqu'au bout". Il estime que "ce n'est jamais joué jusqu'au bout du bout du bout. Il y a toujours à un moment une possibilité de sursaut parlementaire, des portes de sortie". D'après le ministre, "il y a toujours une possibilité que certains se ravisent en disant 'ce n'est peut-être pas le bon moment, le bon sujet, la bonne motion, elle est peut-être mal écrite'. Il y a toujours une façon de sortir de ce genre de situation, ce n'est jamais trop tard".

"Je crois, j'espère, que Michel Barnier ne sera pas censuré. Qu'il y aura toujours un gouvernement et qu'il y aura toujours un budget l'année prochaine" affirme Guillaume Kasbarian. "Mais je ne suis pas à la place des parlementaires. Que les parlementaires qui aujourd'hui censurent ou veulent censurer, nous expliquent quelle est l'équation politique qu'ils veulent faire. Que ceux qui veulent renverser la table et mettre tout par terre, nous expliquent comment ils veulent reconstruire. C'est facile de tout mettre à terre. C'est plus compliqué de reconstruire".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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