L'anniversaire de la réélection d'Emmanuel Macron, les casserolades, les crèches, la fin de vie... Jean-Christophe Combe a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
Casserolades : "J’espère que ça va se tasser progressivement"
Le 24 avril 2023 marque le premier anniversaire du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Alors que sa cote de popularité est au plus bas, le président de la République a accordé un entretien au Parisien, paru ce lundi 24 avril 2023. On y apprend qu’Emmanuel Macron estime qu’il aurait dû s’impliquer plus personnellement concernant la réforme des retraites qui concentre toutes les tensions sociales. Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, estime avoir "lu un président de la République proche des réalités", qui "parle vrai" et qui "a conscience des vraies difficultés des Français".
Dans l’entretien, il parle de l’école et des difficultés de recrutement d’enseignants. Mais aussi de l’inflation. Il veut "retenir de l’interview" surtout "les perspectives qu’il donne". Notamment au niveau de l’écologie, de la dette ou encore de la jeunesse.
Concernant les "casserolades" qui accompagnent les déplacements des ministres et députés, Jean-Christophe Combe ne critique pas. "J’espère que ça va se tasser progressivement". "L’important, c’est que ça ne nous empêche pas de faire notre travail." Il juge qu’au contraire ces mobilisations obligent les élus "à encore plus de proximité".
Rapport de l'Igas sur les crèches : "J’ai été choqué"
Un rapport choc de l’Igas (Inspection générale des affaires sociales) rendu en ce mois d’avril 2023 et commandé par le ministre dénonce des cas de "maltraitance systémique" dans les crèches en France. Jean-Christophe Combe ne se dit pas "surpris" des résultats. "En revanche, j’ai été choqué par un certain nombre de verbatim." Ainsi que par "le constat de certaines situations très graves".
Il rappelle avoir reçu comme mission de créer "un service public de la petite enfance". Et ce afin de "répondre aux besoins des parents de trouver une place d’accueil" pour leurs enfants. "Il manquerait 200.000 places dans notre pays", estime le ministre.
Le rapport vise à fixer la qualité de cet accueil. Pour que les enfants aient un "environnement bien-traitant" qui favorise le développement et l’éducation.
"J’invite vraiment les parents à prendre le temps d’échanger avec les professionnels dans les crèches"
Il tient à rassurer les parents : "les situations sont très disparates". Dans la majorité des établissements, "tout se passe bien". "J’invite vraiment les parents à prendre le temps d’échanger avec les professionnels dans les crèches."
Mais Jean-Christophe Combe rappelle qu’en cas de soucis, il faut contacter le service de protection maternel et infantile (PMI). Ce service départemental "assure le contrôle et le suivi des actes de maltraitance".
Loi sur le bien-vieillir : "Ce que je propose, c’est mieux, c’est beaucoup plus large"
Autre sujet chaud du ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, la question du grand âge. Alors qu’Emmanuel Macron avait promis un "loi sur le grand âge", les députés ont commencé à débattre sur une "loi sur le bien-vieillir". Ce n’est plus le gouvernement qui mène un projet de loi, mais les députés de la majorité relative. "Ce que je propose, c’est mieux, c’est beaucoup plus large" qu’un projet de loi, assure le ministre. Le plan "a été construit avec une méthode originale, participative, dans le cadre du Conseil national de la refondation".
"Je suis allé pendant presque 6 mois sur le terrain", affirme Jean-Christophe Combe. Afin de construire avec les concernés "cette nouvelle politique publique".
La proposition de loi va "être complétée par un plan d’action que je présenterai en juin 2023", explique le ministre. "Et puis des travaux" en amont du vote du budget de la Sécurité Sociale 2024.
"Cette proposition de loi amène des solutions concrètes". Par exemple, la création d’un "guichet unique" où demander des informations et des aides.
Ehpad : "J’ai été frappé de voir l’effet de l’isolement, de l’enfermement de certaines personnes"
Autre sujet de débats en France : l’interdiction des visites en maison de retraite durant la pandémie. Une loi a été adoptée pour mettre fin aux restrictions au droit de visite dans les Ehpad. "C’est un combat personnel que je conduis", explique le ministre. "J’ai été frappé de voir l’effet de l’isolement, de l’enfermement de certaines personnes." Les Ehpad, sont "des lieux de vie", rappelle-t-il. Le "droit de visite" permettra de garantir un lien avec la famille et les proches. Et ce "quelle que soit la situation".
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