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Débat Bardella - Attal : "La démocratie est confisquée !" affirme Bruno Retailleau

Par Aurélie Giraud

Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR au Sénat, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Bruno Retailleau Bardella
Bruno Retailleau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 21 mai 2024, dans “L’invité politique”.

Débat entre Gabriel Attal et Jordan Bardella, élections européennes, projet de loi sur la fin de vie : Bruno Retailleau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Débat Gabriel Attal - Jordan Bardella : "C'est la démocratie qui est confisquée"

Un débat aura lieu avant les élections européennes le 23 mai, entre Gabriel Attal et Jordan Bardella. Raphaël Glucksmann a protesté, le PS porte l'affaire devant l'Arcom. "C'est injuste et inéquitable pour les autres candidats" estime Bruno Retailleau. Faut-il interdire ce débat ? "Au-delà d'une interdiction, c'est la démocratie qui est confisquée" affirme le sénateur. "Depuis 2017, ça fait plus de 7 ans qu'on nous confisque la démocratie. Qu'on dit aux Français qu'il n'y a que deux choix possibles. Le choix d'Emmanuel Macron, avec sa tête de liste Valérie Hayer. Ou alors le choix de Madame Le Pen, avec Jordan Bardella. C'est insupportable".

Pour Bruno Retailleau, "la majorité des Français ne se retrouvent pas dans ce choix. Ce sont deux impasses européennes. L'impasse européenne fédéraliste de la part de Monsieur Macron. Et l'autre impasse, Jordan Bardella, c'est qu'il ne veut pas d'Europe. Et nous, nous portons, François Xavier porte la seule Europe qui soit jouable. Qui permette à tous les Européens de se retrouver sur cette ligne, une Europe réaliste". Si le député de demande pas la suppression de ce débat, à titre personnel, "ça lui irait très bien".

"Emmanuel Macron et Marine Le Pen sont les deux faces d'une même pièce"

Pour Bruno Retailleau, "c'est pire que de l'injustice". "On ne peut pas dire que les Français ne vont pas voter. Verser des larmes de crocodiles en disant 'regardez le taux d'abstention'. Mais qu'est-ce qu'on leur propose ? On leur propose une démocratie confisquée, amputée. Ils ne se retrouvent pas dans ce choix binaire". "Emmanuel Macron et Marine Le Pen se font à la courte échelle. C'est vraiment les deux faces d'une même pièce".

Marine Le Pen a participé le 19 mai au congrès rassemblant plusieurs partis souverainistes et d'extrême droite à Madrid. Elle a notamment affirmé que la France devait conclure des accords commerciaux avec l'Argentine. "Les contradictions, c'est chaque jour !" raille Bruno Retailleau. "Citez-moi un seul sujet sur lequel Madame Le Pen ait tenu constamment une cohérence. Elle a changé d'avis sur tout. Marine Le Pen est la girouette par excellence. La démagogue par excellence".

Projet de loi sur la fin de vie : "c'est un texte qui va mettre en insécurité tous les malades et vulnérables"

Le projet de loi sur la fin de vie, fortement remanié en commission spéciale de l'Assemblée nationale, sera examiné, en première lecture, dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale à partir du du 27 mai. Il prévoit notamment l'ouverture plus large à l'euthanasie, la création d'un délit d'entrave à l'aide à mourir. Mais aussi une aide à mourir réservée aux patients souffrant d'une maladie grave et incurable. "Le texte n'a pas évolué, il a été révolutionné" dénonce Bruno Retailleau. "Emmanuel Macron s'était engagé sur un texte équilibré, de fraternité. On n'a rien de tout ça. En cinq jours, avec cette alliance inédite entre les députés d'extrême gauche, LFI et les députés Renaissance, les députés ont détricoté tous les verrous. Tout autant que ce que la Belgique a fait en 22 ans et le Canada en 8 ans".

"C'est un texte qui va mettre en insécurité tous ceux qui sont malades vulnérables et qui vont se demander au bout du compte si finalement ils ne représentent pas une charge. Et s'ils ne sont pas encore dignes de vivre. Tout est détricoté" insiste Bruno Retailleau. "L'euthanasie devait être l'exception, elle sera désormais un choix. Elle ne devait pas être un soin, elle intègre désormais le code de la santé. On ne parle même plus de diagnostics vitaux à moyen terme ou court terme. On parle désormais d'une maladie incurable avec une phase terminale. Tout a été modifié. Il y a même un délit d'entrave à l'aide à mourir". "C'est un texte qui n'a plus rien à voir avec le texte initial. Je m'y opposerai".

 

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