Budget 2025, déficit public, laïcité : Philippe Brun a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Philippe Brun : "J'ai décliné l'offre de devenir ministre des Finances"
Philippe Brun a failli devenir ministre des Finances. "C'est une vieille histoire ! Il y a plus d'un mois, Michel Barnier m'a proposé de rejoindre le gouvernement", raconte le député PS. "J'ai décliné cette offre puisque je n'étais pas d'accord avec la politique qui allait être menée. Et les événements qui se sont succédés n'ont pas démenti". "J'ai pris parti depuis le 7 juillet pour un gouvernement de rassemblement", assure-t-il. Pour lui, "il fallait qu'on arrive à s'ouvrir et discuter avec tout le monde puisqu'il n'y a pas de majorité à l'Assemblée nationale".
.@p_brun (PS) : "Oui, Michel Barnier m'a effectivement proposé de rejoindre le gouvernement, Ministre des finances, mais j'ai décliné" pic.twitter.com/MZXz8waV1v
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Philippe Brun souhaite-t-il la destitution d'Emmanuel Macron ? "Non, nous sommes défavorables à la destitution d'Emmanuel Macron", assure le député. "Nous n'avons aucune amitié particulière pour la politique du président de la République. Mais il est légitime. Il a été élu par plus de 20 millions de Français lors des dernières élections. J'ai voté pour lui au deuxième tour pour faire barrage au Rassemblement national. Le président élu, il faut respecter les institutions, quelles que soient ses insuffisances et mes désaccords profonds avec la politique qu'il a menée".
"Nous sommes défavorables à la destitution d'Emmanuel Macron" affirme @p_brun (PS) pic.twitter.com/9r739yFIJm
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Déficit : "Nous demandons à entendre Bruno Le Maire sous serment"
Philippe Brun est membre de la commission des finances de l'Assemblée nationale, qui veut se transformer en commission d'enquête sur le dérapage budgétaire. "C'est une proposition qu'on a faite, sur laquelle la commission, dont Éric Coquerel le président est d'accord, va se prononcer. L'objectif est d'essayer de comprendre le trou dans les finances publiques. 50 milliards de trou qui n'étaient pas prévu, ça n'est jamais arrivé, c'est gigantesque. Dans aucun pays européen, on a eu un tel dérapage des finances publiques. Alors on doit savoir comment cela est arrivé".
D'après Philippe Brun, "il y a deux sujets : la question de la responsabilité politique et la question technique. Bruno Le Maire, ancien ministre de l'Économie, a dit dans une enquête menée par France 2 'la vérité éclatera un jour'. C'est à nous de la faire éclater. Il faut absolument entendre Bruno Le Maire sous serment et qu'il nous dise ce qu'il s'est passé". Ensuite, "il y a un problème statistique évident car je ne crois pas que le ministre ait totalement menti. Je ne comprends pas comment on a pu autant se tromper sur les prévisions, notamment de recettes". "Cette commission d'enquête n'est pas pour faire de nous des procureurs de Bruno Le Maire. Mais il faut établir des responsabilités politiques et établir aussi des constats sur ce qui s'est passé".
.@p_brun, vice-président de la Commission des Finances, demande à @BrunoLeMaire de "l'entendre sous serment" : "Nous voulons que la Commission des finances se transforme en Commission d'enquête pour comprendre le trou des 50 milliards des finances publiques" pic.twitter.com/JOnPEUl6Ok
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"Bruno Retailleau, qui affiche sa foi catholique, n'a aucune leçon à nous donner sur la laïcité"
En hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard, victimes du terrorisme islamiste, une minute de silence sera observée dans tous les collèges et lycées de France. La gauche a-t-elle abandonné la défense de la laïcité ? Philippe Brun "ne le croit pas. La gauche est diverse mais nous les socialistes, on a toujours été extrêmement clairs. Les socialistes ont par exemple soutenu la mesure sur l'Abaïa et nous avons beaucoup d'élus qui défendent la laïcité au quotidien. Nous sommes très au clair sur la question laïque", affirme-t-il.
"Nous n'avons de leçons à recevoir de personne sur ce sujet, en particulier de gens au gouvernement", fustige Philippe Brun. "Par exemple, Bruno Retailleau est catholique. C'est son droit. Mais lui, a moins de problèmes à exhiber sa foi", dénonce le député. "Il faut aujourd'hui sortir d'une forme de tartufferie. Des gens qui sont aujourd'hui extrêmement religieux, impliqués, donnent des leçons à la gauche. Nous n'avons aucune leçon à recevoir sur la question de la laïcité. Nous avons des maires qui la défendent au quotidien", insiste-t-il.
"@BrunoRetailleau, qui affiche sa foi catholique, n'a aucune leçon à nous donner, nous socialistes, sur la laïcité" lance @p_brun (PS) pic.twitter.com/xrd22CRjtS
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