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Economie : "nous ne travaillons pas assez", estime Philippe Juvin

Par Jean Baptiste Giraud

L'abandon de Joe Biden, l'élection des postes-clés de l'Assemblée nationale, la situation de l'économie française... Philippe Juvin a répondu aux questions de Benjamin Glaise. Joe Biden : "on voyait bien qu’il était très diminué" L'annonce surprise de Joe Biden, dimanche 21 juillet 2024, a été celle de l’abandon de sa candidature pour sa réélection à […]

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Philippe Juvin interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 22 juillet 2024, dans “L’invité politique”.

L'abandon de Joe Biden, l'élection des postes-clés de l'Assemblée nationale, la situation de l'économie française... Philippe Juvin a répondu aux questions de Benjamin Glaise.

Joe Biden : "on voyait bien qu’il était très diminué"

L'annonce surprise de Joe Biden, dimanche 21 juillet 2024, a été celle de l’abandon de sa candidature pour sa réélection à la Maison Blanche au profit de Kamala Harris, sa vice-présidente. Selon Philippe Juvin, député Droite Républicaine des Hauts-de-Seine et membre de la Commission des finances, c’est une bonne nouvelle "vu le spectacle qu’il donnait lors des débats". Joe Biden apparaissait en effet de plus en plus affaibli et confus : "on voyait bien qu’il était très diminué", explique le médecin.

Toutefois, pour l’Union européenne, même une élection de Kamal Harris ne va pas être forcément positive : "tous les Présidents des États-Unis défendent avant tout les intérêts des États-Unis". Donald Trump, très conservateur et protectionniste, serait une option plus dramatique pour l’Union européenne, mais Kamala Harris ne devrait pas changer radicalement la donne.

Assemblée nationale : "Il n’y a pas de majorité absolue, c’est une grande nouveauté"

Les instances de l’Assemblée nationale sont en place, avec toutes les élections qui ont eu lieu. Mais aucun parti n’est content du résultat. "Il n’y a pas de majorité absolue, c’est une grande nouveauté", explique Philippe Juvin. "Et il y a même des difficultés à créer des majorités relatives."

Finalement Les Républicains, dont il fait partie, "ont une position qui est assez intéressante, parce que nous sommes une sorte de groupe pivot" ce qui les place en position de force. "Nous avons un rôle important, et donc nous avons une responsabilité importante." Il explique que Les Républicains devront proposer des textes "qui permettent d’améliorer le quotidien des Français et évidemment l’avenir du pays", notamment le budget et la dette.

Economie : "Je ne veux pas être député d’une Assemblée qui verrait venir s’installer en France le FMI qui nous guiderait la politique à suivre"

Laurent Wauquiez, à la tête des Républicains, devrait présenter aujourd’hui son "pacte législatif". Philippe Juvin en donne les deux grands objectifs : "premier objectif : apaiser le pays" autrement "aucun pacte social n’est possible, aucune réforme n’est possible" ; le deuxième objectif, lui, est de "reprendre le contrôle dans la rue, à l’école, aux frontières, dans les comptes publics". "Je ne veux pas être député d’une Assemblée qui verrait venir s’installer en France le FMI qui nous guiderait la politique à suivre."=

L’échéance la plus importante des prochains mois est sans aucun doute celle du 20 septembre 2024, lorsque la France devra présenter son plan de redressement des finances publiques à Bruxelles. "Le gouvernement français devra mettre sur la table de la Commission européenne sa recette, son plan, pour revenir à un équilibre des comptes publics."

"Nous avons un problème de productivité en France : il faut travailler plus pour engranger plus de recettes"

Gérald Darmanin, le week-end du 20 juillet 2024, s’est exprimé en faveur d’une augmentation du SMIC, malgré la position contraire du gouvernement pendant plusieurs années. "Tous les gens qui sont ouverts à une augmentation des dépenses sans vous expliquer où sont les recettes, ça me paraît lunaire", critique Philippe Juvin. Pour lui, le problème est ailleurs.

"Nous dépensons trop, donc il faut dépenser moins ; nous dépensons mal, donc il faut dépenser mieux ; et nous ne travaillons pas assez", affirme le député LR. "Nous travaillons moins que nos autres voisins" en moyenne, mais c’est lié à une mauvaise distribution du travail avec des personnes qui travaillent beaucoup et d’autres qui ne travaillent pas du tout. "Nous avons un problème de productivité en France : il faut travailler plus pour engranger plus de recettes."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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