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Éducation à la sexualité : "Entre pornhub et l'école, je choisis l'école !" affirme Anne Genetet

Par Aurélie Giraud

Anne Genetet, ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Anne Genetet éducation sexualité
Anne Genetet, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 11 décembre 2024, dans “L’invité politique”.

Nomination du prochain Premier ministre, constitution du gouvernement, laïcité à l'école, éducation à la sexualité, affaire Boualem Sansal : Anne Genetet a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Éducation à la sexualité : "Entre pornhub et l'école, je choisis l'école !"

L'éducation à la sexualité au sein de l'école fait débat. Le projet de programme devait être examiné en décembre. "Il faut qu'il puisse être examiné pour être présenté". Mais en affaires courantes, Anne Genetet ne peut pas personnellement présider ce conseil. "Or il faut un portage politique fort. Je veux être la ministre qui présente et défend ce programme. Il fait partie du code de l'éducation, comme les maths, le français, l'histoire-géographie ou l'éducation sportive. Mais attention, derrière il n'y a aucune éducation aux pratiques sexuelles. Attention aux fausses informations".

"Ce programme appelle au respect, apprend le consentement, à dire non" précise Anne Genetet. "Aujourd'hui, entre deux et trois jeunes par classe sont victimes d'atteinte sexuelle. Et selon les chiffres de l'Arcom, 2,3 millions de mineurs, chaque mois en France, accèdent à un site pornographique pour répondre à leurs questions". "Je ne veux pas qu'on ait accès à la pornographie pour faire l'éducation à la sexualité. Entre pornhub et l'école, je choisis l'école !"

Laïcité à l'école : "1 professeur sur 2 dit être contesté dans ses enseignements"

Les atteintes à la laïcité sont sensiblement en baisse. Mais "une seule atteinte à la laïcité serait inadmissible" déclare Anne Genetet. "Une est toujours une de trop". "Les contestations d'enseignement, en revanche, les atteintes aux valeurs de la République, sont en légère progression. Il faut les combattre". "C'est par exemple quelqu'un qui va contester l'État de droit, la notion de liberté, égalité, fraternité, la liberté de la presse. C'est totalement inadmissible".

"1 professeur sur 2 dit être contesté dans ses enseignements" annonce Anne Genetet. Par les élèves, mais "les contestations de parents progressent". "Sur des enjeux de laïcité, de valeurs de la République. Ou sur le contenu d'un enseignement, une note qui ne leur convient pas, un thème qui ne leur convient pas, comme l'éducation à la sexualité". "Ces chiffres témoignent aussi du fait qu'il n'y a plus de pas de vague. C'est tolérance zéro". "Tous les jours, il y a quelque part en France un fait d'atteinte à la laïcité".

"La poussée de l'islam politique est forte dans l'école"

Sandrine Rousseau a tenu des propos très commentés sur l'emprisonnement de Boualem Sansal. Anne Genetet confie avoir "lu son livre 2084, qui nous fait comprendre comment nous pourrions avec beaucoup de bonne foi nous laisser embarquer vers un modèle de société qui n'est pas le nôtre. Et notamment vers cette poussée de l'islam politique". "Boualem Sansal est un écrivain extrêmement intéressant, qui combat avec beaucoup de courage cette pression de l'islam politique. Et nous avons besoin d'écrivain. La littérature est aussi un moyen d'exprimer ce rejet de la pression de l'islam politique".

"La poussée de l'islam politique est forte dans l'école" déplore Anne Genetet. Pour la ministre démissionnaire de l'Éducation nationale, "Allah n'a rien à faire dans les classes françaises". "Nos enseignants sont soutenus. Ils ne doivent pas être contestés dans leurs enseignements. Et c'est toutes les mesures que nous avons mises en place pour qu'ils puissent parler, dire et faire reculer cette pression de l'islam politique".

Vote de la loi spéciale : "J'en appelle à la responsabilité de tous"

Le président de la République a assuré que nous aurons le nom du Premier ministre avant jeudi 12 décembre. Anne Genetet affirme "le souhaiter et l'attendre comme tous les Français". "On a besoin d'un Premier ministre pour avancer". Il y aurait un accord sur la non censure et la non utilisation du 49-3 avec plusieurs partis, réunis autour d'Emmanuel Macron mardi 10 décembre, hors RN et LFI. Mais pour la ministre démissionnaire, "ce n'est pas ce qu'attendent les Français. En ce moment, ils attendent surtout qu'on s'occupe de leur fin de mois". "Ils ont envie de pouvoir parler de sécurité et d'accès aux services publics".

Une loi spéciale sur le budget sera présentée en Conseil des ministres. "Tout sera fait pour que l'État puisse continuer à fonctionner en respectant strictement à la lettre nos institutions et notre Constitution". "J'espère que cette loi spéciale qui sera soumise à l'Assemblée nationale la semaine prochaine sera votée par les députés. J'en appelle à la responsabilité de tous, y compris de ceux qui s'accrochent comme une moule sur son rocher à la France Insoumise. Le PS notamment, qui a pourtant un passé de parti de gouvernement".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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