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Élections européennes : "Aujourd'hui, je voterais spontanément pour Bellamy", affirme Robert Ménard

Par Adélaïde Motte

Élections européennes : "aujourd'hui ,je voterais spontanément pour Bellamy", affirme Robert Ménard, maire de Béziers. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

Robert Ménard
Robert Ménard, interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio.

Guerre entre Israël et le Hamas, élections européennes : Robert Ménard a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Élections européennes : Bellamy "est un type d'une droiture totale"

À dix jours des élections européennes, pour qui Robert Ménard pourrait-il voter ? "En tout cas pas pour l'Alliance rurale, ils font 1%, ils ont trouvé le moyen de s'engueuler", annonce-t-il, revenant ainsi sur de précédents propos. Il ne votera "ni pour La France Insoumise ni pour les écolos", à cause de leurs positions concernant la guerre entre Israël et le Hamas. Il ne votera pas non plus pour le Rassemblement National, "pas plus que pour Marion", bien qu'il ait appelé à voter Marine Le Pen aux deux tours de la présidentielle 2022. "J'ai passé ma vie dans des zones de guerre, la paix c'est quelque chose d'exceptionnel", rappelle-t-il, expliquant que l'Europe est nécessaire à la paix, et qu'il est donc pro-européen.

 

Restent, parmi les listes les plus importantes, Raphaël Glucksmann, Valérie Hayer et François-Xavier Bellamy. "Glucksmann, on se connaît depuis des années", affirme Robert Ménard, qui lui reconnaît les meilleures positions concernant l'Ukraine, mais certains choix discutables, notamment celui de ne pas aller sur CNews. "Tu choisis les médias, ça va pas bien la tête..." "Madame Hayer est sympathique, des fois je la plains", poursuit-il, affirmant que dans son parti, "il n'y en a aucun qui s'est beaucoup mouillé" et qu'"elle connaît pas bien les dossiers." Si les élections européennes avaient lieu demain, Robert Ménard voterait donc Bellamy. "C'est un type d'une droiture totale, d'une fidélité à ses engagements. Je lui ai dit : il faut être un peu plus voyou, il ne faut pas être le premier de la classe tout le temps, il faut rentrer dans les gens". "Je vote pour un homme, je vote pour lui", affirme-t-il, tout en regrettant le bilan du parti qu'il conduit. "Il bosse, c'est un vote européen."

"Il y a besoin d'un candidat du bon sens"

Après le débat entre Jordan Bardella et Gabriel Attal, Robert Ménard est "subjugué par leur capacité à répondre à toutes les questions, vous avez des réponses sur tout vous ?" D'un autre côté, "ils sont deux machines intellectuelles brillantes, en même temps il n'y a pas l'épaisseur de la vie, les doutes". "Ils n'ont aucune expérience d'élu local, or c'est là que tu mesures les priorités des gens", regrette-t-il, affirmant qu'"il y a besoin d'un candidat du bon sens." Quant à savoir si ce pourrait être lui, "peut-être il y a des gens mieux placés qui vont se révéler."

Le bon sens, c'est par exemple de ne pas laisser les enfants errer seuls dans les rues la nuit. Pour cela, Robert Ménard a instauré un couvre-feu pour les moins de 13 ans, et il s'en dit satisfait. "Il y a beaucoup moins de gosses dans les rues, on a arrêté dix gosses." Sur ces dix, trois cas montrent "des parents qui n'ont aucune responsabilité." Les premiers parents "ont mis une heure et demie pour venir chercher leur gosse", les deuxièmes "nous ont envoyé son grand frère de 14 ans", et les troisièmes ont dit : "ah il n'était pas à la maison ?" "Tes devoirs, c'est protéger tes enfants", s'insurge Robert Ménard qui rappelle que cette déresponsabilisation devient un problème pour ces derniers.

"Je suis pour deux États mais aujourd'hui, c'est donner une prime au Hamas"

La France doit-elle permettre à l'Ukraine d'attaquer la Russie sur son sol avec des armes françaises ? "Bien sûr", répond Robert Ménard, qui regrette que le soutien à l'Ukraine soit si tiède. "En février 2022, au moment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, d'abord il ne fallait pas donner tel ou tel type d'arme, aujourd'hui l'Ukraine a le droit de se défendre." C'est pour cette raison que Robert Ménard s'est éloigné de Marine Le Pen, qui tient selon lui des propos intolérables. "C'est ce qui reste de la fascination pour Poutine. Rappelez-vous, tout le monde allait voir M. Orban." "Moi-même j'ai eu des propos de sympathie que je regrette", reconnaît-il ajoutant "je ne suis pas assez faux-cul pour ne pas me rappeler des conneries que j'ai dites."

Quand à la reconnaissance d'un État palestinien, "dans l'absolu, je suis pour deux États mais aujourd'hui, c'est donner une prime au Hamas", explique Robert Ménard, qui ajoute que c'est pour cette raison qu'il ne votera pas pour M. Glucksmann. Le Hamas "veut rayer Israël de la carte, c'est donner un blanc-seing au Hamas". "Il y a un calcul cynique de la part de la France insoumise, dénonce-t-il, ils pensent que la communauté musulmane, si tu la flattes avec ça ils vont voter pour toi."

 

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