Prix de l'électricité, budget 2025 de la transition écologique, recommandation de l'ADEME, scandale de l'eau en bouteille chez Nestlé : Agnès Pannier-Runacher a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
"A priori, il n'y aura pas de nouvelle baisse du prix de l'électricité le 1er août"
Depuis le 1er février, le prix de l'électricité a baissé de 15%. Le RN affirme que c'est grâce à lui. "C'est complètement faux ! Le prix de l'électricité baisse parce que le gouvernement a mené une politique qui a permis de relancer la production de l'électricité" explique Agnès Pannier-Runacher. "En France, on produit 30% d'électricité en plus, nucléaire et renouvelables" rappelle-t-elle. "Nous consommons moins d'électricité que nous en produisons. Nous sommes le premier exportateur, ça a un effet immédiat sur la baisse des prix". "C'est aussi lié à la réforme du marché de l'électricité que j'ai portée au niveau européen contre les Allemands".
'Le prix de l'électricité est en baisse grâce au RN' affirme @J_Bardella : "C'est faux. C'est l'action du gouvernement et la relance du nucléaire et le bond de l'électricité renouvelable. Nous exportons 20% de notre production" explique @AgnesRunacher pic.twitter.com/xrJv6zilwa
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
Y aura-t-il de nouvelles baisses cette année ? "Le prix de l'électricité pour le tarif réglementé est fixé deux fois dans l'année, le 1er février et le 1er août" rappelle la ministre. "A priori, il n'y aura pas de nouvelle baisse le 1er août" annonce-t-elle. "Rendez-vous en 2026". "L'objectif est de ne pas avoir de nouvelle hausse". "Les prix de l'électricité sont orientés à la baisse" assure Agnès Pannier-Runacher. Mais elle reste "précautionneuse, car personne n'avait vu venir la guerre en Ukraine qui a créé une crise majeure. On s'est retrouvé à produire moins d'électricité qu'on en consommait". "S'il n'y a pas d'évènement aussi brutal que la guerre en Ukraine, les prix ont vocation à baisser".
"Il n'y aura pas de nouvelle baisse de l'électricité en 2025. Dans les 3 ans qui viennent, les prix ont vocation à baisser, sauf en cas d'évènement majeur comme la guerre en Ukraine" - @AgnesRunacher pic.twitter.com/wLuNtexFA9
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
"Le budget de la transition écologique est en augmentation contrairement à ce que dit LFI"
Le budget 2025 est passé grâce au 49-3. La motion de censure qui sera déposée mercredi 5 février devrait être rejetée, et le gouvernement maintenu en place. L'adoption du budget permet notamment le dégel des crédits pour la transition écologique. "La censure a bloqué à peu près 90% des actions du ministère" déplore Agnès Pannier-Runacher. Certains affirment que le budget prévoit 2,1 milliards d'euros en moins pour l'écologie entre 2024-2025. "Ça c'est faux ! C'est un chiffre qui circule et qui est porté évidemment par la France Insoumise" dénonce la ministre. "En réalité, le budget est en augmentation de 300 millions d'euros par rapport à 2024. Et le budget 2024 avait énormément augmenté par rapport 2023".
"Le budget de la Transition écologique est en augmentation de 300 millions d'euros par rapport à 2024. Il y a des réductions sur quelques sous enveloppes" - @AgnesRunacher pic.twitter.com/w54St5uEL2
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
"En revanche, sur un certain nombre de sous-enveloppes, il y a des réductions". L'aide à l'achat de véhicules électriques a notamment été divisée par 3. "C'est le véritable effort du budget" reconnaît la ministre. "Il faut surtout acheter des voitures produites en France. Il y en a maintenant beaucoup plus". "C'est également faux de parler de baisses des aides aux énergies renouvelables" ajoute-t-elle. "C'est une augmentation de 4,5 milliards d'euros. Les comparaisons que font LFI, c'est une baisse sur une augmentation. Donc il y a bien une augmentation".
"Il est faux de dire que les aides sur les énergies renouvelables sont en baisses. Elles sont en augmentation de 4,5 milliards d'euros" - @AgnesRunacher pic.twitter.com/Z3MiwGlQ1D
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
"L'ADEME ne nous demande pas de ne pas laver nos vêtements !"
Agnès Pannier-Runacher revient sur les recommandations de l'ADEME de ne pas laver nos vêtements trop souvent. "Ce n'est pas nouveau !" tient-elle à préciser. "Dans les enquêtes que nous avons et les retours des Françaises lors des concertations sur la planification écologique, beaucoup de Françaises et de Français demandent des conseils pratiques". "L'ADEME fait des petits guides qui constituent une partie mineure de son activité. Ça aurait été l'UFC-Que choisir qui aurait sorti le même guide, tout le monde aurait applaudi".
"On va expliquer que l'ADEME nous demande de ne pas laver nos vêtements. Ce n'est pas ce que raconte l'ADEME !" affirme Agnès Pannier-Runacher. "Elle donne des trucs, des astuces de bon sens et elle le met dans un guide à l'usage de ceux qui sont intéressés par le sujet. Et ça ne va pas plus loin que ça. On est allé ressortir quelque chose qui date d'il y a cinq ans pour essayer aujourd'hui de remettre en cause l'action écologique du gouvernement" dénonce la ministre.
Recommandations de l'@ademe sur le lavage des vêtements : "Beaucoup de Français demandent des conseils pratiques. L'ADEME ne nous demande pas de ne pas laver nos vêtements, elle propose des conseils, ça ne va pas plus loin que ça" - @AgnesRunacher pic.twitter.com/QkbqfYTuSR
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
Eau en bouteille contaminée : "L'État n'avait pas connaissance avant les enquêtes des traitements de Nestlé"
Nestlé a commercialisé des bouteilles d'eau de source alors qu'elles avaient subi des traitements de purification interdits. Les eaux étaient contaminées, les consommateurs ne le savaient pas. L'État avait-il connaissance des pratiques illégales du groupe Nestlé ? Agnès Pannier-Runacher précise qu'elle "ne connaît pas ce dossier dans son entièreté". "J'ai été à l'origine des enquêtes lancées lorsque Nestlé a souhaité prendre contact avec le gouvernement à la fin de l'été 2021. Mon cabinet les reçoit et demande dans la foulée à la direction générale de la concurrence et de la consommation, de la répression des fautes (DGCCRF) de lancer une enquête sur le sujet de loyauté commerciale, de mauvais étiquetage".
Par ailleurs, "c'est moi qui ai voulu une enquête sur le volet santé" teint à préciser la ministre. "Et ce sont ces deux enquêtes qui ont permis de comprendre exactement quelle était la nature des traitements. Je m'inscris en faux sur le fait que nous avions connaissance avant ces enquêtes des traitements de Nestlé". La Direction générale de la Santé a pourtant alerté plusieurs fois l'exécutif sur l'illégalité des pratiques de Nestlé. "La limite de mon savoir s'arrête en mai 2022. J'ai changé de portefeuille, ces sujets sont couverts pas le secret des enquêtes. Je n'ai jamais eu accès aux pièces du dossier".
Scandale des eaux Nestlé : "J'ai été à l'origine des enquêtes lancées en 2021, qui ont permis de comprendre quelle était la nature des traitements des eaux minérales. À partir de mai 2022, j'ai changé de portefeuille" - @AgnesRunacher pic.twitter.com/uY7tLoSrQN
— Sud Radio (@SudRadio) February 5, 2025
Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin
Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"
Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !