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Émeutes : "Il faut de courtes peines de prison pour les mineurs", demande Olivier Marleix

Par Jean Baptiste Giraud

"Si on en est là, c’est parce qu’à un moment on a fait des choix laxiste" selon Olivier Marleix, député LR d'Eure-et-Loir. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

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Olivier Marleix, interviewé par Stéphanie de Muru sur Sud Radio, le 6 juillet 2023, dans “L’invité politique”.

La réponse pénale concernant les émeutes, la responsabilité des parents des émeutiers mineurs... Olivier Marleix a répondu aux questions de Stéphanie de Muru.

 

Émeutes : "Ces événements, ils ne doivent pas rester impunis"

Après plusieurs nuits d’émeutes à la suite de la mort de Nahel lors d’un contrôle de police, le calme semble revenu. Les violences et dégradations sont en forte baisse, tout comme les interpellations. Olivier Marleix, député LR d'Eure-et-Loir et président du groupe LR à l'Assemblée nationale, rappelle toutefois que "ce qui s’est passé dans notre pays est quand même d’une gravité extrême". Les dégâts, notamment, ont été "beaucoup plus importants que ce qui s’était passé en 2005". Le député tient à rendre hommage aux victimes des violences, ainsi qu’aux forces de l’ordre. Pas moins de 670 policiers auraient été blessés dans les affrontements, souligne Olivier Marleix.

"Ces événements, ils ne doivent pas rester impunis", affirme le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. "La question que se posent tous les Français aujourd’hui, c’est : quelle va être la réponse de la justice ?"

 

Émeutes : "Je veux qu’on aille chercher la responsabilité des parents"

"On demande des comptes", explique Olivier Marleix. "La justice doit rendre des comptes" au peuple français. Le député demande notamment que soient listées "département par département" les peines et sanctions données aux émeutiers. La justice "doit être transparente". "J’observe que les premières peines, d’ailleurs, montrent qu’il y a une prise de conscience", notamment avec des peines de prison ferme pour des jeunes.

Si les majeurs sont responsables, Olivier Marleix estime qu’il "faut arrêter avec les sursis, avec ces peines laxistes". "Moi, je veux qu’on aille chercher la responsabilité des parents."

"On pourrait se fixer un défi en 100 jours de traiter judiciairement toutes ces affaires", lance-t-il en référence aux divers défis de 100 jours proposés par Emmanuel Macron lors de ses mandats.

En outre, il demande "qu’on aille sortir dans le Code pénal" la disposition "qui permet de sanctionner les parents pour des manquements éducatifs". Les parents qui laissent sortir leurs enfants durant les émeutes sont "des parents défaillants", estime le député d’Eure-et-Loir. "Et donc on doit être sanctionné."

 

"Quand un jeune fait un délit, c’est pas un sursis" mais "une courte peine de prison"

Les événements, analyse le député LR, sont le symptôme d’une "faillite de l’autorité". Cette génération, juge-t-il, "n’a plus aucune notion de l’autorité". L’absence de confrontation à l’autorité de ces jeunes serait en partie en cause. Et Olivier Marleix a une solution.

"Je pense qu’il y a un changement d’approche absolument radical à faire." Comme certains pédopsychiatres qui appellent à ce que les jeunes soient confrontés à l’autorité à un moment donné de leur vie, "il faut qu’on change de braquet".

Il demande qu’on "invente un système de courtes peines de prison" pour les jeunes. "Quand un jeune fait un délit, c’est pas un sursis" mais "une courte peine de prison, d’un mois peut-être, mais un mois exécuté, ça met un peu de plomb dans la cervelle".

 

Suspension des aides aux familles de délinquants : "Ça a été supprimé par monsieur Hollande"

Pour responsabiliser les parents, Éric Dupont-Moretti a annoncé l’envoi de flyers pour leur rappeler leurs obligations. "On aurait pu demander aux CAF de le faire", souligne Olivier Marleix.
"Si on en est là, c’est parce qu’à un moment, on a fait des choix laxistes", précise le député qui tiendra, avec Éric Ciotti et Bruno Retailleau, une conférence de presse en fin de matinée le 6 juillet 2023. Il rappelle notamment que la droite avait voté la possibilité de supprimer les aides sociales aux familles de délinquants.

"Ça a été supprimé par monsieur Hollande", explique le député. Et les gouvernements d’Emmanuel Macron ont refusé plusieurs fois de réinstaurer la mesure. "Il y a des choix qui nous ont amenés dans cette situation."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Stéphanie de Muru.

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