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"Emmanuel Macron doit se poser la question de sa démission" affirme Edwige Diaz

Par Aurélie Giraud

Edwige Diaz, députée de Gironde et vice-présidente du Rassemblement national, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Edwige Diaz Emmanuel Macron
Edwige Diaz, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 2 décembre, dans “L’invité politique”.

Budget 2025, motion de censure, démission d'Emmanuel Macron : Edwige Diaz a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Motion de censure : "Les cartes sont entre les mains du gouvernement"

L'Assemblée nationale se prononce lundi 2 décembre à 15h sur le budget de la Sécurité sociale. Faute de majorité, le gouvernement devrait annoncer l'utilisation du 49.3, avec la menace d'une motion de censure de la part de la gauche et du RN. "Il peut se poser beaucoup de choses aujourd'hui. Les cartes sont entre les mains du gouvernement", déclare Edwige Diaz. "Le projet de loi de finances de la Sécurité sociale est un mauvais budget. Le gouvernement minoritaire a décidé de mettre fin de manière unilatérale aux discussions et risque d'activer le très impopulaire 49-3".

"Nous ne voterons pas le budget en l'état", confirme la députée RN. "Sauf si le gouvernement revient sur ses déclarations" de dimanche 1er décembre. "Les ministres du Budget et de l'Économie ont indiqué par voix de presse qu'il n'y aurait plus de discussion et que le budget serait présenté en l'état". Pour autant, c'est Michel Barnier qui décide. "Le Premier ministre peut encore aujourd'hui introduire des amendements sur ce texte. Avec Marine Le Pen, nous lui avons rappelé les lignes rouges, déjà défendues la semaine dernière face à Monsieur Barnier, même si elle a été confrontée à un mur".

"Emmanuel Macron doit se poser la question de sa démission"

Pour Edwige Diaz, "les cartes sont entre les mains du gouvernement et de Monsieur Macron. Qui peut prendre la décision de présenter sa démission. Cela réjouira environ deux-tiers des Français". La députée "ne demande pas la démission d'Emmanuel Macron", mais "il doit se poser la question". "C'est le chef de l'État, il doit être garant de la stabilité de l'État". "Est-ce qu'on a besoin de continuer à travailler avec les mêmes qui ont conduit à l'effondrement du pays ?"

Y a-t-il derrière des calculs politiciens pour que Marine Le Pen puisse se présenter ? "J'ai la chance de côtoyer Marine Le Pen depuis des années. C'est une femme de conviction, d'une grande sincérité et qui aime profondément les Français", assure Edwige Diaz. La députée se "porte garante de la sincérité de Marine Le Pen". "Jamais Marine Le Pen ne prendra une décision politique en fonction de son cas personnel. Si nous censurons le gouvernement, ça n'est pas pour éventuellement précipiter une élection présidentielle qui interviendrait peut-être avant un jugement qui conduirait Marine Le Pen à une illégibilité. Mais c'est juste pour préserver l'intérêt des Français".

"C'est un budget de matraquage fiscal, de casse sociale et de mépris !"

Le RN souhaite-t-il la chute du gouvernement Barnier ? "Ce qu'on veut avant tout, c'est servir l'intérêt des Français", affirme Edwige Diaz. "L'intérêt des Français n'est pas défendu par ce budget qui est lui-même soutenu par Monsieur Barnier. Donc si pour protéger les Français, il faut faire tomber Monsieur Barnier, oui, nous le ferons. Parce que ce budget est mauvais. C'est un budget de matraquage fiscal, de casse sociale et de mépris considérable à l'égard du peuple français qui s'est exprimé il y a quelques mois".

Le RN pourrait voter une motion de censure déposée par le NFP. "Peut-être par nous aussi, on n'a pas encore pris la décision". "Qu'on dépose la motion de censure ou pas, malheureusement, le NFP avec le sectarisme qui le caractérise ne votera jamais en faveur de notre motion de censure. Notre seule boussole est l'intérêt des Français". "Si nous décidons de censurer le gouvernement parce qu'il n'a pas décidé de faire un pas vis-à-vis de nous, oui, nous voterons la motion de censure déposée par le NFP".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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