Décès d'un gendarme après un refus d'obtempérer, quel gouvernement pour la France, quel jeu joue le RN ? Laurent Jacobelli a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.
"Pourquoi est-on passé à un taux de refus d'obtempérer toutes les 20 minutes ?"
Un gendarme de 54 ans, père de 2 adolescents, a été tué dans la soirée du lundi 26 août, percuté par un véhicule lors d’une opération de contrôle routier dans les Alpes-Maritimes. Laurent Jacobelli tient à "rendre hommage à la gendarmerie nationale, ainsi qu'à la police nationale". "À tous ceux qui portent l'uniforme qui le matin, en se levant, savent qu'ils vont risquer leur vie pour défendre les Françaises et les Français" . Il adresse également ses "condoléances à la famille, à la femme de l'adjudant Comyn, à ses deux enfants, deux adolescents, qui aujourd'hui se retrouvent sans papa parce qu'un fou furieux, un criminel lui a roulé dessus".
"Au-delà de cette tragédie, ça nous amène aussi à réfléchir pourquoi est-on passé à un taux de refus d'obtempérer toutes les 20 minutes ? Pourquoi certains se croient en impunité totale quand ils font la chasse aux flics et aux gendarmes. Pourquoi certains n'ont plus peur de la police et de la justice". Par ailleurs, "celui qui a foncé sur notre gendarme est un cap-verdien qui avait déjà un dossier. Que faisait-il en liberté puisque manifestement il était récidiviste ?" interroge Laurent Jacobelli.
Gendarme tué après un refus d’obtempérer : "Le conducteur est un cap-verdien qui avait déjà un dossier. Mais que faisait-il encore en France ?" déplore @ljacobelli #GrandMatinhttps://t.co/4iRh8tKGCO pic.twitter.com/aqQSqwjmQA
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Refus d’obtempérer : "Ces gens sont rarement des petits anges"
Les forces de l'ordre doivent-elles ouvrir le feu en cas de refus d'obtempérer ? "Et pourquoi pas ?" estime Laurent Jacobelli. "Nous demandons depuis longtemps avec Jordan Bardella et Marine Le Pen la présomption de légitime défense. Quand un policier fait usage de la force publique, il faut qu'il ait raison a priori jusqu'à ce qu'on prouve le contraire. Il faut inverser aujourd'hui. Il faut que les voyous et les criminels soient pourchassés, que la police et les gendarmes soient soutenus".
"Évidemment pas de tir à vue sans prétexte" précise-t-il. "Mais l'usage de la force publique qui est réservé aux gendarmes et aux policiers doit pouvoir intervenir s'il y a un cas de force majeure et s'il s'agit de préserver la vie de citoyennes et de citoyens". "Il faut protéger les vies des honnêtes gens et des forces de l'ordre. Combien de piétons ont été tués par des gens qui faisaient des refus d'obtempérer et qui partaient à toute vitesse ? Ces gens sont rarement des petits anges" souligne Laurent Jacobelli.
Refus d'obtempérer : les forces de l'ordre doivent-elles ouvrir le feu ? "Et pourquoi pas ? Ces gens sont rarement des petits anges, et il faut protéger les vies des honnêtes gens et de la police" lance @ljacobelli #GrandMatinhttps://t.co/4iRh8tKGCO pic.twitter.com/2m9RSdLIwf
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"Emmanuel Macron ne croit qu'en Emmanuel Macron"
Emmanuel Macron a claqué la porte à l'hypothèse d'un gouvernement NFP. Il explique qu'il appartient désormais aux forces politiques de se mettre d'accord, les consultations à l'Élysée sont relancées. Tout le monde est invité sauf LFI et le RN. "On ne sera pas au gouvernement, mais Jordan Bardella avait dit qu'il n'irait pas sans majorité" rappelle Laurent Jacobelli. "Parce qu'il avait prévu ce qui se passe aujourd'hui, c'est-à-dire une France devenue ingouvernable à cause d'Emmanuel Macron". "Emmanuel Macron a voulu le chaos. Il a le chaos, il gère le chaos".
"Emmanuel Macron n'envisage comme alternance à lui-même que le chaos pour montrer aux Français que sans lui il n'y a pas d'alternative" dénonce Laurent Jacobelli. "Il a vu qu'il allait y avoir une alternance, que le RN allait avoir la majorité. Alors il a poussé à l'alliance complètement improbable de l'extrême gauche, du centre et de la droite, le parti unique contre la voix du peuple. Il a fait en sorte que RN n'arrive pas pouvoir. Emmanuel Macron s'accroche au pouvoir comme une moule à son rocher. Il ne croit qu'en Emmanuel Macron. Il aura saccagé l'esprit démocratique dans notre pays et il aura mis le chaos".
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