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"Emmanuel Macron prend les Français pour des imbéciles" affirme Sébastien Chenu

Par Aurélie Giraud

Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Sébastien Chenu Emmanuel Macron
Sébastien Chenu, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 5 mars, dans “L’invité politique”.

Allocution d'Emmanuel Macron, Donald Trump, guerre en Ukraine, plan européen, affaire Nahel, Algérie : Sébastien Chenu a répondu aux questions de Patrick Roger.

"Emmanuel Macron prend les Français pour des imbéciles"

Emmanuel Macron s'adressera aux Français mercredi 5 mars. "Mes chers compatriotes, dans ce moment de grande incertitude où le monde est confronté à ses plus grands défis, je m’adresserai à vous ce soir à 20h" a-t-il écrit sur X. "Emmanuel Macron prend les Français pour des imbéciles" estime Sébastien Chenu. "Il va nous rejouer le sketch, comme le Covid, comme quand l'Ukraine a été envahie par Poutine, c'est-à-dire de dramatiser à tel point qu'il faudra en oublier le reste" affirme le député.

D'après Sébastien Chenu, Emmanuel Macron nous dira "attention, Poutine va arriver à Paris, donc on ne parle plus de rien d'autre. On ne parle plus d'immigration, d'insécurité, de dette, de la situation économique et financière de la France. Il va falloir se serrer la ceinture pour augmenter la dépense militaire européenne. Il va falloir plus de fédéralisme parce qu'on est trop petit, on est tout seul, il faut aller vers plus d'Europe". "En réalité, il va faire avancer son agenda fédéraliste" dénonce-t-il. "Emmanuel Macron joue sur les peurs. Il va nous dire le méchant Poutine, il va nous dire le méchant Trump". "Même si je n'ai aucune tendresse ni pour l'un ni pour l'autre" précise le député.

"Donald Trump est un homme d'affaire, il est brutal et pragmatique"

Donald Trump a tenu un discours fleuve devant le congrès. Il affirme que les États-Unis sont sur le point de connaître un retour en force comme le monde n'en a jamais connu et n'en connaîtra peut-être jamais plus. Pour Sébastien Chenu, "c'est la poursuite de sa campagne présidentielle et de sa thématique présidentielle, 'Make America great again'. On est dans la même logique, avec les mêmes effets d'estrade, et parfois les mêmes excès de langage". "Donald Trump est un homme d'affaire, qui fait avant tout du business" estime le député. "Il le fait avec cet aspect direct, brutal, pragmatique". "Donald Trump n'est pas un idéologue, contrairement au vice-président Vance, qui à mon avis l'est davantage".

"Trump, c'est quelqu'un qui veut des résultats, même si les résultats ne sont pas à la hauteur de ce qu'il a annoncé. Il veut du concret, rapidement, que les choses bougent" souligne Sébastien Chenu. "Ça nous change, car ici on est habitué à voir des hommes politiques qui nous gouvernent depuis longtemps, qui ne recherchent pas de résultats. Ça fait 30 ans que nous sommes gouvernés par des gens qui se moquent des résultats" dénonce le vice-président du RN. "On est surpris qu'un gouvernant, un président comme Trump, soit raccord avec ce qu'il a promis et ensuite cherche à obtenir des résultats. Après, tout ça peut être très contestable".

"Madame Van der Leyen n'a aucune légitimité à dépenser l'argent qu'elle n'a pas"

Pour Sébastien Chenu, "les États-Unis sont un allié, à la tête duquel le président Trump défend les intérêts des Américains". Quelle attitude faut-il par conséquent adopter ? "Il faut être exigeant" affirme le vice-président du RN. "On a le droit d'être exigeant vis-à-vis de ces alliés à partir du moment où on s'en donne les moyens". "Aujourd'hui, l'Union européenne est dans une politique plutôt tentée par la décroissance, de produire moins. On se tire une balle dans le pied". "On ne peut pas résister à l'Amérique de Trump et à Trump si on se met à produire moins en Europe". "L'Europe doit continuer à produire, à assurer sa défense au niveau de ses nations".

Concernant le plan militaire d'Ursula Van der Leyen sur l'aide à l'Ukraine, Sébastien Chenu "ne sait pas comment tout ça va être financé". Pour le député RN, "Madame Van der Leyen n'a aucune légitimité à dépenser l'argent qu'elle n'a pas. À lever l'argent qu'elle n'a pas pour financer une politique de défense pour laquelle nous ne lui demandons rien". "Le RN a demandé depuis très longtemps qu'on porte l'effort en matière de défense à 3% du PIB. On nous a ri au nez à l'époque. On l'a demandé dans chaque débat à l'Assemblée nationale, on s'est moqué. Et aujourd'hui, on entend qu'il faudrait faire porter l'effort de défense nationale à 3% du PIB".

Mort de Nahel : "Bien sûr qu'il y a quelque chose de politique là-dedans"

Le parquet de Nanterre requiert un procès pour meurtre contre le policier qui a tiré sur Nahel. Les syndicats de police sont en colère, ils manifesteront mercredi 5 mars. "Notre rôle n'est pas d'appeler à manifester" précise Sébastien Chenu. "Mais le syndicat Alliance sait qu'il peut compter sur nous". "Les policiers sont très meurtris par ce type de décision. Parce qu'on a le sentiment d'une inversion de culpabilité. Qu'on montre du doigt des hommes et des femmes qui protègent les Français tous les jours et qu'on est en train de leur dire 'vous êtes des salauds'".

"Nous, nous sommes résolument aux côtés de la police" insiste le député RN. Certains parlent de décision quasi-politique. "Bien sûr qu'il y a quelque chose de politique là-dedans" estime Sébastien Chenu. "Emmanuel Macron avait d'ailleurs lui-même foulé au pied la présomption d'innocence du policier lorsqu'il s'était exprimé immédiatement après la mort du jeune Nahel. Qui reste un drame". "Mais c'est un drame qui a été instrumentalisé, en particulier par l'extrême gauche comme à chaque fois".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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