Quelles conséquences pour la France si la motion de censure est adoptée en décembre ? Yaël Braun-Pivet a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
En cas de motion de censure, "il n'y a pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown à l'américaine"
Après sa rencontre avec le Premier ministre Michel Barnier, Marine Le Pen a affirmé que "si ce budget reste en l'état, nous [le RN] voterons la censure". Que se pasera-t-il si le budget n'est pas adopté et que la censure est votée avant la fin de l'année ? "J'entends tout et souvent n'importe quoi" regrette Yaël Braun-Pivet. Elle précise que "tout dépend du moment où la motion de censure, si elle doit être votée, sera votée. Nos textes sont bien faits, notre Constitution et nos règles sont là".
Yaël Braun-Pivet tient à rassurer. "La présidente de l'Assemblée nationale dit l'inverse" de ce qu'a déclaré Maud Bregeon, la porte-parole du gouvernement. "Il n'y a pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown à l'américaine. Nous avons différents scénarios possibles, nous avons des mécanismes pour faire face". "Donc pas d'inquiétude majeure". Pour autant, elle reconnaît que "ça crée de l'instabilité politique évidemment et ça, ça doit inquiéter tout le monde. Mais il ne faut pas non plus avoir une vision trop catastrophique, nous avons de toutes façons des solutions".
"Si la motion de censure est votée, il n'y aura pas de catastrophe annoncée, pas de shutdown américain, nous avons les mécanismes pour faire face" assure @YaelBRAUNPIVET pic.twitter.com/c11K7rWN35
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"Michel Barnier doit tenir compte des opinions politiques des uns et des autres"
Le Premier ministre est poussé de tous côtés. Marine Le Pen demande des mesures sur le pouvoir d'achat. Gabriel Attal le pousse à limiter les hausses d'impôts. Michel Barnier a-t-il raison de tenir bon face aux pressions ? Mais pour Yaël Braun-Pivet, "ce ne sont pas des pressions. Ce sont des positions politiques prises par des députés de la nation élus il n'y a même pas six mois, qui président des groupes politiques". "Le rôle du Premier ministre lorsqu'il construit un budget, c'est de prendre en compte les expressions des parlementaires élus de la nation représentant les Français".
"Le Premier ministre doit tenir compte des positions portées par les uns et par les autres au Parlement et lors des rendez-vous lorsqu'il consulte" estime Yaël Braun-Pivet. "Michel Barnier doit réussir à faire un budget global. Sélectionner des dépenses et des recettes pour établir un budget qui corresponde à ce qu'il a souhaité comme trajectoire". "Il faut faire des choix. Et c'est justement ça qui lui incombe en tenant compte des opinions et des expressions politiques des uns et des autres".
Budget : "Michel Barnier doit tenir comptes des opinions et positions politiques portées par les uns et par les autres au Parlement" indique @YaelBRAUNPIVET pic.twitter.com/GoB9CEGDRz
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Abrogation du délit d'apologie du terrorisme : "C'est une sorte d'amnistie" des responsables LFI
LFI a déposé une proposition de loi supprimant le délit d'apologie du terrorisme, pour le remettre dans la loi de 1881 sur la liberté d'expression. "À ce jour, le texte n'est pas inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale" précise Yaël Braun-Pivet. "Sur ce texte, il y a un mensonge qui est que le texte ne propose absolument pas de le remettre dans la loi de 1881, loi de la presse". "La proposition de loi de LFI propose purement et simplement d''abroger le délit d'apologie du terrorisme, de le supprimer".
Abrogation du délit d'apologie du terrorisme : "À ce jour, le texte n'est pas inscrit" indique @YaelBRAUNPIVET pic.twitter.com/cqmyMGojSt
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"Certains membres de LFI comme Mathilde Panot et Rima Hassan ont été entendus dans le cadre de procédures judiciaires, justement, pour ce délit d'apologie du terrorisme" souligne Yaël Braun-Pivet. "Si demain cette proposition de loi devait être votée, les poursuites qui peut-être existent à leur encontre cesseraient immédiatement". "Il est quand même très paradoxal de proposer la suppression d'un délit pour lequel vous êtes peut-être poursuivis". "Ça n'est pas de la corruption, mais c'est une sorte d'auto-amnistie" des responsables LFI.
Abrogation du délit d'apologie du terrorisme : "Si cette PPL devait être votée, les poursuites contre @MathildePanot et @RimaHas cesseraient immédiatement... Des députés s'absoudraient donc de poursuites pénales ! C'est une sorte d'auto-amnistie !" déplore @YaelBRAUNPIVET pic.twitter.com/jTPJGMIxlw
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