Énergie, préoccupations du monde rural, congrès des maires, coupe du monde au Qatar, corridas : Dominique Faure a répondu aux questions de Patrick Roger.
Énergie : "Aucune commune ne sera laissée au bord du chemin"
Certains maires avertissent qu'ils ne pourront pas payer les prochaines factures d'électricité. "Nous avons beaucoup aidé les communes en 2022, rappelle Dominique Faure. 430 millions d'euros ont été votés cet été dans le cadre du PLF rectificative. Pas loin d'1,5 milliard d'euros seront investis au service des communes en 2023". Concernant les coûts énergétiques, "80% des 36.000 communes pourront bénéficier du tarif réglementé, du bouclier tarifaire. C'est le tarif des communes de moins de 11 agents, ce qui représente 80% de nos communes. Pour les autres, il y aura un surcoût au-delà 380 euros du mégawattheure à hauteur de 50% qui sera pris en charge par l'État".
Y a-t-il une forme de chantage de certains maires ? "2/3 de communes sont dans une très bonne santé financière, assure Dominique Faure. Le maire en général est prudent, il gère, fait souvent le petit écureuil. On peut craindre 1/3 de communes en difficulté. Aucune commune ne sera laissée au bord du chemin, assure la secrétaire d'État. Ça a été le cas dans le cadre de la crise sanitaire, ça le sera pour la crise énergétique. Quelques communes seront en difficulté, on sera à leurs côtés". "Mon premier message est la sobriété énergétique dans nos territoires, précise-t-elle par ailleurs. On a encore des axes d'amélioration, même si les maires ont une vraie sensibilité à l'économie énergétique".
Dominique Faure : "Les habitants en ruralité rencontrent de grandes difficultés"
Quelles sont les attentes et les préoccupations majeures de la France rurale ? "Je parcours la France, je rencontre beaucoup de maires, d'élus locaux, d'associations, explique Dominique Faure. Les habitants en ruralité rencontrent de grandes difficultés, reconnaît-elle. Avec les augmentations du coût des énergies, les difficultés s'accentuent. Je prends les sujets les uns après les autres, je suis dans une posture d'écoute, pour comprendre les diversités des territoires. La priorité est parfois mise sur les déserts médicaux, dans d'autres endroits, c'est la mobilité. Il y a des priorités en fonction des territoires, avec 4 ou 5 sujets majeurs sur lesquels je travaille".
"On trouve de très belles initiatives dans nos territoires, souligne Dominique Faure. Mon rôle est de les identifier et de donner les moyens qu'elles se reproduisent. Pour les généralistes, on va donner de plus en plus de responsabilités aux pharmacies, aux kinés, aux infirmières dans nos territoires. On va aussi accentuer tout ce qui touche à la télémédecine. On aura des consultations de 20 minutes pour un premier diagnostic". Concernant les déplacements, la secrétaire d'État annonce : "On va déployer en 2023 des bornes de recharge. Nos concitoyens seront étonnés, on a identifié une société qui va investir dans les territoires ruraux. Sur le coûts du carburant, l'idée est d'investir l'argent public sur les plus fragiles, ceux qui ont le plus besoin de cette aide. Ceux qui ont besoin de leur véhicule pour aller travailler".
Corrida : "La position du gouvernement est de ne pas interdire, de laisser la liberté"
Dominique Faure défendra la position du gouvernement, contre l'interdiction de la corrida. "On est sur un sujet qui touche à l'intime, aux sensibilités de chacun, estime la secrétaire d'État. Ce sujet traverse nos groupes politiques et nos territoires. Le gouvernement a démontré son attachement au bien-être animal par la loi de 2021. Par ailleurs, 56 villes organisent aujourd'hui des corridas. On est dans un attachement ancestral de nos territoires".
[#SudRadio]🗣@FaureDominique : "Notre position est : ne pas interdire la #corrida, laisser la liberté et dire que ce n'est pas le moment de débattre d'un sujet dans le cadre d'une niche parlementaire !"
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— Sud Radio (@SudRadio) November 21, 2022
"La position du gouvernement est de ne pas interdire, de laisser la liberté", explique Dominique Faure. Pour elle, "ce n'est pas le moment de débattre sur un sujet dans le cadre d'une niche parlementaire. Ma position sera de laisser l'état de la loi aujourd'hui, qui interdit la corrida partout en France sauf dans les 56 villes dans lesquelles elle a été organisée de façon discontinue".
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