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Éric Ciotti : "Je me prépare à l'échéance municipale" à Nice

Par Aurélie Giraud

Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et président de l'UDR, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Éric Ciotti Nice
Éric Ciotti, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 22 janvier 2025, dans “L’invité politique”.

Prochaines élections municipales à Nice, contribution des retraités aisés, investiture de Donald Trump : Éric Ciotti a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Éric Ciotti : "Je me prépare à l'échéance municipale" à Nice

Éric Ciotti sera-t-il candidat à la mairie de Nice ? "Je travaille à proposer une alternative aujourd'hui à la dégradation de ma ville, à l'augmentation des impôts" explique le député. "Nice a vu la taxe foncière augmenter de 25%. Tout augmente, les transports, l'eau, parce que la métropole et la ville sont dans une situation catastrophique. L'insécurité se développe. Le trafic de drogue se développe fortement".

Éric Ciotti, qui souligne qu'il présentera ses voeux aux Niçois mercredi 23 janvier, confie "se préparer à l'échéance municipale". "Vous me permettrez de le dire d'abord aux Niçois".

Contribution des retraités "aisés" : "C'est une nouvelle folie fiscale !"

La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a lancé l'idée de ne partie du déficit de mettre à contribution les retraités qui touchent des pensions supérieures à 2.000 ou 2.500 euros, pour combler une partie du déficit de la Sécurité sociale et financer le grand âge. Éric Ciotti affirme y être "totalement opposé". Il dénonce "une nouvelle folie fiscale qui s'inscrit dans cette logique où dès qu'il y a un problème, la seule réponse de ceux qui sont animés par une paresse intellectuelle, c'est de taxer, toujours taxer".

"Le pays va très mal. Nous sommes accablés de déficit, de dette. Il y a beaucoup de défaillances d'entreprises. Mais la seule réponse du gouvernement, comme de ses prédécesseurs, c'est toujours d'augmenter les impôts" déplore Éric Ciotti. Il rappelle que "la France est le pays au monde où l'on paie le plus d'impôts". Pour le député, "quand on a travaillé toute une vie, qu'on a payé des cotisations, il y a une forme de contrat social. Et changer les règles du jeu en cours, c'est d'une injustice profonde".

"Il faut garder deux échelons : la commune et la province"

Éric Ciotti est-il le Javier Milei français ? "On ne peut pas comparer les pays, il y aura le même débat avec Trump, avec les États-Unis, mais il y a des inspirations, une volonté". Le député salue "sa volonté de dire 'on fait des économies'. Et Javier Milei a eu des résultats extraordinaires en peu de temps". L'Argentine qui "était en faillite, a retrouvé un excédent budgétaire, a retrouvé de la croissance. Presque 5% de croissance en 2024". "Nous verrons l'année prochaine pour les plus pauvres". "Baisser les dépenses inutiles, c'est enlever les freins à la croissance" estime-t-il.

Éric Ciotti rappelle le plan qu'il a proposé pour faire des économies, avec deux niveaux de collectivités. "On crève de ce millefeuilles territorial, qui est devenu illisible" déclare le député. "On ne comprend plus rien". Il propose désormais deux niveaux de collectivités : les communes et les provinces. "Il faut aller vers la simplicité". "La commune, parce que tout le monde y est attaché. C'est où l'on vit. On connaît son maire. Et de l'autre côté, une autre grande collectivité qui prendrait toutes les compétences des régions, des départements, des métropoles".

"Donald Trump exprime un extraordinaire volontarisme politique"

Donald Trump estime que les pays européens traitent très mal les États-Unis en n'achetant pas leurs voitures et produits agricoles. "Il a été élu, il exprime un extraordinaire volontarisme politique" affirme Éric Ciotti. "Ça nous laisse un peu rêveur. Dans la mesure où nous, on est encalminés"." "Un an après notre loi immigration, les décrets ne sont toujours pas sortis. Et lui arrive et en quelques minutes, il apporte des réponses". "Ça traduit un volontarisme politique. Et on se dit que nous, on vit dans un système dépassé avec des acteurs politiques d'un autre temps".

Comment répondre à Donald Trump ? Pour Éric Ciotti, "la réponse doit être dans la force française et éventuellement européenne". "Il faut tenter de parler d'égal à égal. Mais aujourd'hui il méprise ce que l'on représente, parce qu'on est faibles et impuissants". "Lui, ce qu'il veut, c'est notamment nous vendre son gaz. Je préfèrerais qu'on achète du gaz aux Américains plutôt qu'aux Algériens" déclare le député. "On doit discuter de ces questions. Trump veut installer un rapport de force, on a des outils pour répondre, il faut discuter".

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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