Fin de vie, droit à l'aide active à mourir, épidémies de Covid et de bronchiolite, pénurie de médicaments, projet de loi immigration et AME : Aurélien Rousseau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Droit à l'aide active à mourir : "Aujourd'hui on ne peut pas dire que c'est tranché"
Une réunion sur la fin de vie est prévue le 14 novembre à l'Élysée. Un projet de loi sur la fin de vie devrait être présenté en décembre. "Le président de la République s'est engagé, il y aura un projet de loi qui sera examiné" confirme Aurélien Rousseau, qui souligne "la sensibilité et l'intimité de ce sujet. Chaque fois qu'on revient sur le texte, on vérifie que les mots sont les bons". Le droit à l'aide active à mourir sera-t-il ouvert ? "Le président est quelqu'un qui regarde, qui lit, qui interroge, qui challenge". "Aujourd'hui on ne peut pas dire que c'est tranché" affirme le ministre.
Aide active à mourir : "Le projet de loi sera examiné. Ce n'est pas encore tranché", assure @aur_rousseau https://t.co/0tfgcVfcBn pic.twitter.com/zISemcYVzf
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L'accès aux soins palliatifs pour tous sera en revanche contenu dans le texte. "Sur ça il n'y a pas de doute !" assure Aurélien Rousseau. "Il faut que le plan soit robuste, précis sur tous les territoires et pas juste une annonce". Sur la possibilité d'un référendum sur la fin de vie, "aujourd'hui l'article 11 de la Constitution ne permet pas le référendum sur ce type de sujet. Mais Emmanuel Macron a dit vouloir engager une discussion sur l'article 11". Pour le ministre de la Santé, qui indique ne pas avoir "d'avis définitif", "le Parlement est le lieu où ce type de débat est le plus légitime".
Faut-il un referendum sur la fin de vie ?@aur_rousseau "L'article 11 ne permet pas le referendum. Je crois qu’il faut la sérénité des débats au Parlement, c’est le lieu où ce type de débat est le plus légitime"https://t.co/ST0r4Ro9bL pic.twitter.com/zKTo0oL3Bq
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Covid : "L'épidémie est là mais les cas n'explosent pas"
Le nombre de cas de Covid explose-t-il ? "L'épidémie de Covid est là avec un nouveau variant, mais elle est faible, avec un faible impact sur les urgences" indique Aurélien Rousseau. Le ministre se félicite d'avoir lancé la campagne de vaccination "15 jours plus tôt". "3,2 millions de personnes sont vaccinées, soit 1 million de plus que l'année dernière à la même date" se réjouit-il. "Il faut qu'on continue là-dessus. L'épidémie est là, on est toujours en veille active".
.@aur_rousseau "Le nombre de cas de #Covid n'explose pas !"https://t.co/ST0r4Ro9bL pic.twitter.com/XpHfibg45q
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Concernant la bronchiolite, si "la situation épidémique est présente dans quasiment tout le pays", "les indications sont plutôt positives". Avec "manifestement moins de formes graves, moins de passages urgences et à l'hôpital". "Le nouveau traitement Beyfortus joue sans doute" affirme le ministre. Il souligne d'ailleurs qu'il y aura bien des doses de Beyfortus "dans les maternités pour tous les bébés qui naissent jusque la fin de l'hiver. On aura des doses pour les pharmacies, mais avec un volume moins important. Les formes les plus graves sont chez les tout petits nourrissons".
Bronchiolite :
.@aur_rousseau "On est dans une situation d'épidémie dans tout le pays, mais les indications sont positives, nous avons moins de formes graves. Sans doute le Beyfortus joue sur cela. Nous n'avons pas de pénurie de doses" pic.twitter.com/7FzYirIatA— Sud Radio (@SudRadio) November 14, 2023
Médicaments : "Nous avons les stocks sur le territoire national"
Qu'en est-il de la pénurie de médicaments ? "450 molécules sont suivies à la trace tous les jours" annonce Aurélien Rousseau. "Le changement par rapport à l'an dernier est qu'on a les stocks sur le territoire national pour l'immense majorité" des médicaments. Le ministre prend pour exemple l'amoxicilline, "l'antibiotique le plus commun". "On a les stocks sur le territoire national" assure-t-il. Avec les pénuries l'an dernier, "tout le système s'est dérégulé. Beaucoup plus de pharmaciens se livrent directement chez les industriels". "J’ai demandé aux acteurs du secteur de remettre de l’ordre, sous dix jours". Notamment "remettre le grossiste répartiteur au coeur".
.@aur_rousseau : "Penurie de médicaments ? Nous avons les stocks sur le territoire national, à la différence de l’an dernier (...) J’ai demandé aux acteurs du secteur de remettre de l’ordre, sous dix jours"https://t.co/0tfgcVfcBn pic.twitter.com/quifjc3PAL
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Taxe pour les patients qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux : "Il faut responsabiliser les gens"
Projet de loi immigration : Aurélien Rousseau a affirmé que l'AME ne sera pas supprimée. "L'AME est un dispositif qui protège tout le reste de la population" souligne-t-il. "Le sujet est surtout que la médecine de ville continue à être embraquée dans la prise en charge des personnes sans papiers". "La suppression de l'AME n'était pas dans le texte du gouvernement" rappelle-t-il. "Si les parlementaires veulent en discuter, on le fait, on a lancé une mission. Mais on ne basculera pas dans un système où il n'y a plus que le soin urgent et plus de médecine de ville".
La droite au Sénat souhaite une taxe sur les patients qui n'honorent pas leurs rendez-vous. "Les médecins en ont assez des 'lapins', des gens qui n'honorent pas les rendez-vous pris" confirme Aurélien Rousseau. "Il faut responsabiliser les gens, se sont des centaines de milliers de rendez-vous qui sont paumés dans un pays où on a des problèmes d'accès aux soins !"Le ministre affirme être "favorable à ce qu'on regarde ce qu'on peut faire et que ce ne soit pas juste un effet d'annonce".
Taxe pour les patients qui n’honorent pas leurs rendez-vous médicaux :@aur_rousseau "Les médecins en ont assez des "lapins" ! Il faut responsabiliser les gens, se sont des centaines de milliers de RDV qui sont paumés dans un pays où on a des problèmes d'accès aux soins !" pic.twitter.com/qumjnpQ5B4
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