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Fonction publique : "La remise en cause des catégories ABC sur la table" affirme Stanislas Guérini

Par Aurélie Giraud

Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Stanislas Guérini fonction publique
Stanislas Guérini, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 22 mars 2024, dans “L’invité politique”.

Finances publiques de la France, fonctionnaires, réforme de la fonction publique : Stanislas Guérini a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

 

Fonction publique : "Il faut faire péter les plafonds de verre"

Stanislas Guérini confirme préparer une grande réforme de la fonction publique. "Il y aura un grand projet de loi de réforme de la fonction publique après l’été" annonce le ministre. Une réforme "nécessaire", notamment "pour plus d'efficacité, entrer et bouger de la fonction publique plus facilement". Mais aussi "pour que le travail, l'engagement payent plus dans la fonction publique". Et "pour mieux valoriser les compétences et les métiers dans la fonction publique" explique le ministre.

Stanislas Guérini souhaite, "et c'est le cœur de la réforme", "qu'on puisse faire péter les plafonds de verre". Y aura-t-il une remise en cause des catégories A, B et C dans la fonction publique ? "C'est une question qu'on va mettre sur la table" affirme le ministre. "Il faut beaucoup plus de fluidité". "Les catégories sont parfois aujourd'hui pour les agents de la fonction publique des plafonds de verre". "Je veux m'attaquer au système qui empêche les mobilités". "Je vais faire tout ce qui est en mon pouvoir, je vais concerter, pour réorganiser, pour pouvoir bouger plus facilement".

"Le déficit public sera supérieur à ce que nous avions prévu"

La situation des finances publiques s'aggrave en France. Le déficit public pour 2023 devrait passer à 5,6%. "On saura exactement la semaine prochaine, mais c'est certain que ce sera plus que ce qu'on avait prévu" confirme Stanislas Guérini. "C'est un secret pour personne, la situation des finances publiques est grave, préoccupante. Mais on a fait les choix qu'il fallait depuis 2017, on a réduit très nettement les déficits" tient à souligner le ministre. "Ensuite il y a eu des crises, notamment sanitaire. On a bien fait de faire le quoi qu'il en coûte. Des voix refont le match, mais la situation aurait été bien plus grave sans".

"La situation de croissance en Europe est en train de se ralentir" précise Stanislas Guérini. "Nos voisins et amis Allemands sont dans une situation encore plus préoccupante que la nôtre. Certes, le point de départ n'était pas le même, mais la détérioration de la situation est bien plus forte chez nos voisins allemands". "Il faut continuer à maintenir les moteurs allumés mais aussi prendre des décisions". "Quand il y a moins de recettes, il faut moins de dépenses".

Où faire des économies ? "On est en train d'y travailler"

Bruno Le Maire parle de remettre à plat les dépenses sociales. Où faut-il faire des économies ? Faut-il revenir sur l'indexation automatique des prestations sociales ? "Le gouvernement et le président de la République ont tordu le coup à ces rumeurs" affirme Stanislas Guérini.  "La désindexation des retraites sur l'inflation et la suppression des APL ne sont pas au programme". "On a une situation et un déficit qui s'aggravent. Parmi les dépenses en France, les dépenses sociales sont celles qui ont le plus augmenté". "Ce qu'il faut faire, c'est regarder sérieusement et collectivement politique publique par politique publique celles qui marchent et l'efficacité des euros qu'on investit".

"On est en train de travailler sur le sujet pour savoir où faire des économies". "Une décision a été prise dès 2024, en urgence, de faire 10 milliards d'euros d'économies en plus. On sait très bien où on les fait, ça a été documenté, c'est clair". "On est en train de travailler pour l'année prochaine. L'effort sera important, c'est plutôt 20 milliards d'euros qu'il faut aller chercher". "Il faut aller les mains dans le moteur voir comment on organise les choses" précise Stanislas Guérini. "Sur certaines politiques publiques, les responsabilités sont beaucoup trop dispersées. À nous de prendre nos responsabilités, de dire comment on organise les choses et à ce moment-là, comment on génère des économies".

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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