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"François Bayrou a le profil le plus pertinent pour être Premier ministre" affirme Marc Fesneau

Par Aurélie Giraud

Marc Fesneau, député Modem du Loir-et-Cher et président du groupe Les Démocrates à l'Assemblée nationale, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Marc Fesneau Premier ministre
Marc Fesneau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 4 décembre 2024, dans “L’invité politique”.

En cas de motion de censure adoptée mercredi 4 décembre, qui serait le mieux placé pour devenir le prochain Premier ministre ? Marc Fesneau a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"François Bayrou est l'un des profils les plus pertinents pour être Premier ministre"

En cas de censure du gouvernement, la solution peut-elle venir de François Bayrou pour essayer de trouver un accord de gouvernement pour permettre le vote d'un budget, d'avancer sur le domaine sécuritaire, migratoire, des inégalités ? "François Bayrou est depuis longtemps sur cette ligne de dire qu'il faut qu'on y arrive sans renier nos convictions. Le compromis n'est pas la compromission". "Oui François Bayrou va se faire entendre pour dire ce qu'il sent du moment et ce que nous devons faire".

François Bayrou doit-il être nommé Premier ministre en cas de chute du gouvernement ? "On sait les liens que j'ai avec François Bayrou" souligne Marc Fesneau. "Dans la situation actuelle, c'est un des profils qui me semble être le plus pertinent compte-tenu de son histoire, de son parcours, de ses relations avec les uns et les autres. Mais on ne peut pas commencer par dire que c'est Bayrou ou personne d'autre, il ne l'a pas fait lui-même". "François Bayrou est l'une des hypothèses sérieuses et une bonne solution". Notamment grâce à "sa capacité de dialogue".

"LFI et le RN veulent aller le plus loin possible dans le chaos gouvernemental pour arriver à une élection présidentielle"

Marine Le Pen a-t-elle baladé Michel Barnier concernant le budget 2025 ? "Marine Le Pen, depuis 3 semaines, a complètement changé de pied" déplore Marc Fesneau. "Sans doute n'est-ce pas complètement délié de certains réquisitoires judiciaires" souligne-t-il. "Elle avait dit qu'elle n'était pas d'accord avec le budget, elle n'est pas la seule, mais qu'elle ne viendrait pas faire obstruction". Et "petit à petit, elle a fait monter une petite musique qui était de dire 'on n'a pas été écoutés, ce n'est pas notre budget'. Puis finalement, de fil en aiguille, elle a fait un chantage pour arriver là où elle voulait arriver, sans doute, il y a 3 semaines".

Le vote d'une censure pour provoquer une élection présidentielle était-il prémédité ? "J'ai l'impression qu'entre LFI et RN, on se fait écho sur la volonté d'aller le plus loin possible dans le chaos gouvernemental et parlementaire" affirme Marc Fesneau. Pour le député, "les fins des uns et des autres, LFI et RN, la finalité de la plupart d'entre eux est une finalité chaotique pour arriver à une élection présidentielle. Ça les arrange pour des tas de raisons calendaires".

"Les 60 milliards d'impôts supplémentaires du NFP, ça ne sera pas que pour les plus riches !"

Pour Marc Fesneau, "l'alliance RN-NFP est une alliance de circonstances, contre-nature, et c'est une alliance des contres. Aucun d'entre eux n'est capable de faire le moindre pas pour expliquer ce qu'il ferait une fois un gouvernement ayant chuté pour le pays". "Les Français sont un peuple politique. Mais quand ils regardent tous ces épisodes politiques, ils peuvent avoir légitimement l'impression qu'on ne s'occupe pas beaucoup de leurs problèmes quotidiens".

"À la fin, ce n'est pas simplement je renverse ou pas un gouvernement. C'est qu'est-ce que je fais pour les Français. Or, cette alliance des contraires ne propose rien d'autre que de renverser un gouvernement, sans rien proposer" dénonce Marc Fesneau. "Le budget de la gauche est un budget avec 60 milliards de plus de prélèvements et où on rase gratis. C'est très facile quand on est dans l'opposition". Le NFP demande "plus d'argent sur les services publics, plus d'argent sur l'Éducation nationale. Et à chaque fois, ils disent qu'on va faire plus d'impôts. Mais il faut arrêter de nous raconter des carabistouilles, ce n'est pas que sur les plus riches !"

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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