Le conflit entre Israël et la Palestine, la situation de la France, Gabriel Attal et l'éducation nationale, le meurtre du professeur... Robert Ménard a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
"Tous les camarades de Mme Obono sont des gens qui nous détestent"
Le conflit entre Israël et la Palestine reste sur le devant de la scène internationale. D’autant plus que des informations contradictoires ne cessent de parvenir depuis Gaza sur le bombardement de l’hôpital. Rober Ménard, maire de Béziers, connaît bien le Moyen-Orient et sa région. Selon lui, "c’est le scénario idéal" pour ce qu’il appelle "la rue arabe". "Ces salops de sionistes ont bombardé un hôpital", tel est le propos que semblent mettre en avant le Hamas et les autres pays arabes. Pour autant, "il y a des éléments", affirme le maire de Béziers. "D’un côté, il y a la parole d’un groupe terroriste", et de l’autre, celle d’une démocratie.
D’ailleurs, il n’hésite pas à appeler le Hamas "groupe terroriste" et juge que les propos de Danièle Obono, tenus sur Sud Radio mardi 17 octobre 2023, donne envie de "vomir". "Tous les camarades de Mme Obono sont des gens qui nous détestent." Les Indigènes de la République, juge Robert Ménard, sont "les amis du Hamas, les soutiens du Hamas". "Et Mme Obono, elle, c’est ses copains, ses camarades, je reprends son mot."
Robert Ménard : "Je ne vais pas en rajouter sur Madame Obono, mais ses camarades sont les soutiens du Hamas ! Ça donne envie de vomir"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/4Bk5HDVepr
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Manifestations pro Palestine : "Interdire… je ne suis jamais favorable de ça"
Dans l’actualité plus franco-française, l’interdiction de toutes les manifestations pro-palestiniennes a été rejetée le 18 octobre 2023 par le Conseil d’État. Ce dernier estime que chaque manifestation doit être étudiée au cas par cas et que c’est aux Préfets de juger du risque pour l’ordre public. Un camouflet pour le gouvernement et Gérald Darmanin. Mais pour Robert Ménard, ce n’était de toute manière pas la solution. L’interdiction est "un vrai problème", juge-t-il. "Interdire… je ne suis jamais favorable de ça."
Robert Ménard "Je ne suis pas favorable à l'interdiction des manifestations pro palestiniennes. Fermer les médias russes était une mauvaise réponse. L’interdiction ne doit pas être le mode de fonctionnement"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/jS8xtJYBGw
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Il se positionne donc contre l’interdiction a priori des manifestations. Mais aussi contre celle des médias pro-russes décidées par l’Europe au début de la guerre en Ukraine en 2022. Que ces médias soient pro-russes, "ça ne fait pas l’ombre d’un doute", déclare le maire de Béziers. Pour autant, "est-ce que c’est une bonne réponse ? Je ne le crois pas". "On n’est pas en Russie ici. On n’interdit pas les médias."
Mais pour ce qui est des manifestations, le maire de Béziers semble comprendre en partie la volonté de Gérald Darmanin. "T’as des manifs, en ce moment, c’est des ramassis de types dont tu te dis : leur place, honnêtement, elle est en prison."
Islamisme : "Le combat, c’est l’école"
Ce jeudi 19 octobre 2023 se tiendront les obsèques du professeur Dominique Bernard, tué à Arras lors d’une attaque terroriste au couteau en présence d’Emmanuel et Brigitte Macron. Lors des hommages qui se sont tenus en France, plus de 300 incidents ont été recensés. Robert Ménard confirme un incident du côté de Béziers, avec "un jeune, un mineur, évidemment, du lycée qui a envoyé un message en menaçant de tuer un professeur." Il a été arrêté.
En tant que maire, il est allé dans certains rassemblements dans les écoles. Si peu d’incidents ont été signalés, il a remarqué une absence d’empathie. "Il y avait même des gamins qui ricanaient pendant la Marseillaise". "Ils mesurent la gravité des choses ?", demande le maire de Béziers. S’il estime qu’on "arrivera à bout du terrorisme", il juge que "le problème, c’est ce délitement diffus de notre pays".
"Le combat, c’est l’école", affirme Robert Ménard. "C’est pour ça qu’il ne faut pas lâcher sur ça." Mais l’école est dans de bonnes mains. "On a un ministre de l’Éducation nationale formidable aujourd’hui", affirme Robert Ménard en parlant de Gabriel Attal. "Et je ne vote pas pour eux."
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