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"Il y a un problème de racisme dans la police" affirme Marine Tondelier

Par Aurélie Giraud

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'Europe Ecologie Les Verts (EELV), était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Marine Tondelier police
Marine Tondelier interviewée par Patrick Roger sur Sud Radio, le mercredi 28 juin, dans “L’invité politique”.

Après la mort d'un jeune de 17 ans tué par la police à Nanterre, Marine Tondelier a répondu aux questions de Patrick Roger.

Marine Tondelier : "Il y a du racisme dans la société et dans la police"

Un jeune homme de 17 ans est mort mardi 27 juin à Nanterre, tué par un policier après un refus d'obtempérer. "Ce pays va mal, ça m'inquiète beaucoup" confie Marine Tondelier. "Cette nouvelle est effroyable, la vidéo est effroyable et inédite. Jamais dans l'histoire de ce genre de cas avec des victimes à la fin, on avait eu la vidéo des faits. Souvent les policiers parlent de légitime défense. Or ici on voit que ce n'est pas le cas. Le son est aussi extrêmement choquant. On a le sentiment qu'on va vers une américanisation de la police, on ne le laissera pas faire".

"Pour Naël, pour les précédents et malheureusement les suivants, on ne va pas se taire". "Il y a du racisme dans la société et dans la police" affirme Marine Tondelier. "Pas tous les policiers. Mais je n'ai jamais vu un non-racisé se faire tuer pour un refus d'obtempérer". "Dans les faits et les statistiques, tout le monde ne se fait pas tutoyer par la police, contrôler en permanence et tuer pour un refus d'obtempérer". "Alors qu'on devrait être à l'heure du recueillement, on se coltine les réactions douteuses de l'extrême droite" dénonce-t-elle par ailleurs.

 

Dissolution de Soulèvements de la Terre : "On ne peut pas criminaliser ses adversaires"

Marine Tondelier conteste la décision de Gérald Darmanin de dissoudre le mouvement 'Soulèvements de la Terre' et l'accuse de vouloir criminaliser le mouvement écologiste. "On peut avoir beaucoup de désaccords politiques, mais il ne faut pas mélanger les choses. Dans un État de droit, au nom des libertés publiques, on ne peut pas criminaliser ses adversaires". La secrétaire nationale d'EELV évoque le cas de Félix Blanc, militant écologiste, placé en garde à vue par les services de l'antiterrorime dans l'enquête concernant l'action menée en décembre 2022 contre le cimentier Lafarge. "À laquelle il n'était pas".

Elle déplore des "suspicions permanentes contre les écologistes". "On peut condamner la désobéissance civile, mais est-ce que ça relève de l'antiterrorisme ?" "Quand les choses dérapent en termes de libertés publiques, ça peut aller très loin. On peut ne pas être d'accord avec EELV, mais leur place n'est pas en garde à vue". Gérald Darmanin et les autorités retiennent la qualification d'éco-terrorisme quand les actions sont trop violentes. "La radicalité et l'entrave ne sont pas du terrorisme. Les mots ont un sens". "Regardez la différence de traitement entre le sujet précédent, où on ne parle pas de terrorisme, et un écolo qui jette de la soupe sur un  tableau, où on parle de terrorisme".

 

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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