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"Il y a une dérive qui nous inquiète chez Fabien Roussel" affirme Mathilde Panot (LFI)

Par Aurélie Giraud

Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Mathilde Panot Fabien Roussel
Mathilde Panot, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 29 septembre 2023, dans “L’invité politique”.

D'après le dernier sondage Ifop/Fiducial pour Sud Radio, 55% des Français préfèrent Fabien Roussel, 24% Jean-Luc Mélenchon et 21% ne préfèrent ni l'un ni l'autre.

"Il y a une dérive qui nous inquiète chez Fabien Roussel"

Est-ce une victoire de la vieille gauche ? Mathilde Panot confie avoir "regardé le sondage avec amusement" et "ne crois pas une seconde que les jeunes de moins de 35 ans préfèrent Fabien Roussel à Jean-Luc Mélenchon". Elle rappelle que "lors de la dernière élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a fait 22% des inscrits quand Monsieur Roussel faisait 2,28%". "Permettez-moi de douter de ce sondage". Pour elle, "Fabien Roussel est très aimé des gens de la droite voire de l'extrême droite. Ce n'est pas ceux que nous voulons convaincre".

La députée LFI Sophia Chikirou a publié un message comparant Fabien Roussel à Jacques Doriot, ancien communiste collaborationniste dans les années 1940.
"Fabien Roussel n'est pas Doriot, mais Sophia Chikirou et Daniel Schneidermann ont pointé une dérive inquiétante" estime Mathilde Panot. "On ne peut pas combattre les idées de la droite et de l'extrême droite en avalisant certaines de leurs thèses. Notamment sur les frontières et les allocations". "Il y a une dérive qui nous inquiète" confie la députée LFI. "C'est un communiste qui ferait bien peut-être de retrouver le programme commun de la NUPES. Sur lequel lui-même a été élu et qui nous a fait gagner le 1er tour des législatives".

Mathilde Panot : "Il n'y a pas d'homophobie chez LFI !"

Mathilde Panot tient à faire une mise au point après la diffusion de certains extraits de l'émission "Complément d'enquête" consacrée à Sophia Chikirou, députée LFI de Paris, diffusée le 5 octobre prochain. Sophia Chikirou dirigeait la chaîne "Le Média", qui avait relayé en avril 2018 une fausse information sur une mort à Tolbiac lors de l'évacuation du campus. Certains journalistes qui souhaitaient la publication d'un communiqué d'excuse auraient été qualifiés par Sophia Chikirou de propos jugés homophobes.

Mathilde Panot confirme que certains mots "ont une connotation homophobe", mais "il faudra voir ce que Madame Sophia Chikirou dit sur ce message". "Elle est députée de mon groupe depuis plus d'un an et il n'y a jamais eu un propos homophobe de la part de n'importe qui de mon groupe. Il n'y a pas d'homophobie chez LFI" assure-t-elle. "Depuis 2017 on nous poursuit avec des perquisitions" dénonce la députée. "Nous sommes tous salis les uns après les autres depuis 5 ans. Ça ne donne rien parce que nous n'avons rien fait".

"Les punaises de lit doivent être reconnues comme un problème de santé publique"

La mairie de Paris demande à l'État d'agir sur le problème des punaises de lit. Mathilde Panot, qui travaille sur le sujet depuis 4 ans, demande un nouveau plan d'urgence. "J'avais fait un premier plan d'urgence en 2019, en demandant à l'État d'agir face à quelque chose qui était déjà un fléau à l'époque mais qui s'est accru". "Ces punaises de lit se retrouvent dans tous les espaces communs, avec un enfer vécu par des millions de gens qui ne savent pas comment s'en débarrasser".

"Nous demandons avant tout que les punaises de lit soient reconnues comme un problème de santé publique" déclare Mathilde Panot. "Qu'on arrête de demander aux gens de se débrouiller tout seuls, avec des entreprises privées au tarif exorbitant et des produits chimiques". "C'est un problème de santé mentale avec des gens qui n'arrivent plus à dormir, des gens qui sont traumatisés, des gens qui prennent des antidépresseurs". "Reconnaître ça comme un problème de santé publique veut dire que derrière, on peut faire agir les différents organisme pour agir sur ce problème collectivement".

 

 

 

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