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Inflation alimentaire : "Une baisse des prix est déjà visible" affirme Olivia Grégoire

Par Aurélie Giraud

Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et moyennes entreprises, du Commerce, de l'Artisanat et du Tourisme, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Olivia Grégoire inflation
Olivia Grégoire, interviewée par Stéphanie de Muru sur Sud Radio, le 13 juillet, dans “L’invité politique”.

Olivia Grégoire s'est engagée le mois dernier avec Bruno Le Maire à une baisse des prix alimentaires, pour lutter contre les effets de l'inflation. La ministre a répondu aux questions de Stéphanie de Muru.

Inflation : "La baisse des prix est en train de s'amorcer, ça se voit déjà dans les rayons"

Les industriels ont annoncé qu'une quarantaine d'entreprises de l'agro-alimentaire s'étaient engagées à faire un effort sur les prix de près de 1.000 produits. "On sort d'une période d'inflation alimentaire importante de plus de 15%, quasiment 16% en mars" rappelle la ministre. "Elle est à 13,6% au mois de juin, la baisse est en train de s'amorcer". "Nous avons demandé avec Bruno Le Maire aux 75 plus gros industriels de l'agroalimentaire de baisser leurs prix rapidement. Avec la règle que ce soient ceux qui voient le cours des matières premières baisser. Nous arrivons donc à une quarantaine de gros industriels qui vont faire un effort très concrète de -5 à -7 à 8% dès juillet" se réjouit-elle.

"Il s'agit des pâtes alimentaires, l'huile de tournesol, le thé, le vinaigre, la volaille, le snacking, les yaourts, les aliments pour animaux, les gâteaux et les confitures. Ça se voit déjà dans rayons et ça va continuer tout l'été" assure Olivia Grégoire. Les Français demandent cependant davantage d'effort. "Les Français ont vu les hausses des prix qui se sont faites par paliers. Les baisses se font aussi par paliers mais un palier de 5 à 7% sur une inflation à 13,6, ce sont des paliers importants" se défend la ministre. "La baisse de 7% est visible, de quelques centimes à quelques euros. Cumulés dans un panier en caisse, la baisse est là. Ce qui est important, c'est que l'inflation ait commencé sa décrue et que ça se sente".

"Nous ne tremblerons pas  pour citer les acteurs qui sont irresponsables dans la période"

Les industriels n'appliquent pas forcément les mêmes réductions aux distributeurs. Comment le consommateur peut-il y voir clair ? "Depuis un an, les consommateurs, qui sont des gens intelligents, font le tri dans les prix" explique Olivia Grégoire. "Ils ont compris qu'il y a des produits plus intéressants ou des trimestres anti-inflation sur des marques distributeurs plus intéressantes dans certaines enseignes. Le consommateur est le juge de paix dans ces questions". "En tant que ministre de la Consommation aux côtés de Bruno Le Maire, je cherche qu'à la caisse, dès cet été et à la rentrée, les ménages voient les prix baisser. Que ça passe par une remise sur facture ou une renégociation commerciale, ce sont des débats d'experts. Notre combat depuis 6 mois avec Bruno Le Maire est de faire baisser les prix côté distributeur".

Peut-on faire confiance aux distributeurs pour faire baisser les prix ? Olivia Grégoire assure "ne pas partir du postulat de confiance ou de défiance vis-à-vis des acteurs économiques". "Il n'y a que le réel qui m'importe. La Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) fait des relevés de prix dans les supermarchés de France. Ils vérifient que les baisses de prix sont répercutées intégralement par les distributeurs. Nous partons du postulat qu'ils vont le faire. Mais si on a des industriels qui ont fait des baisses que des distributeurs ne répercutent pas, nous ne tremblerons pas avec Bruno Le Maire pour citer les acteurs qui sont irresponsables dans la période".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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