Y aura-t-il des ministres PS au gouvernement de François Bayrou ? Le parti Ensemble pour la République y participera-t-il ? Prisca Thevenot, proche de Gabriel Attal, a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Prisca Thevenot : "Nous soutiendrons le gouvernement Bayrou"
François Bayrou commence ses consultations. Le Premier ministre reçoit lundi 16 décembre Marine Le Pen et Jordan Bardella à 9h. Puis, Gabriel Attal, Olivier Faure et Laurent Wauquiez. Le parti Ensemble pour la République participera-t-il au gouvernement de François Bayrou ? "On fera plus que participer, on le soutiendra", affirme Prisca Thevenot. La députée tient à souligner que "depuis le début du lendemain de la dissolution, nous avons été toujours presque la seule et unique force politique à vouloir faire que ça marche, que ça avance. Et nous l'avons toujours dit, aussi bien avec Michel Barnier qu'aujourd'hui avec François Bayrou".
D'après Prisca Thevenot, "l'enjeu aujourd'hui n'est pas simplement de se compter entre nous, et de savoir combien de députés Renaissance, Horizons ou LR seront autour de la table. L'enjeu, c'est que nous ayons à disposition une équipe gouvernementale en action pour la France". Durant le gouvernement Barnier, "on a été les seuls à faire en sorte que ça fonctionne. On a été présents en commission et en séance là où nous devons être, c'est-à-dire travailler pour les Français". "Aujourd'hui, on doit vraiment être en capacité d'avoir une équipe gouvernementale en action".
"Nous soutiendrons le gouvernement de François Bayrou, nous y participerons, il n'y a pas de débat" affirme @priscathevenot pic.twitter.com/CVlALWTpnd
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"Je souhaite une rupture entre le PS et LFI"
L'objectif de François Bayrou sera d'éviter une nouvelle censure. Doit-il dire au PS qu'il accepte de renoncer à utiliser le 49-3 ? Pour Prisca Thevenot, "la question doit d'autant plus se porter sur les responsables politiques à l'Assemblée nationale. Si on veut que le Premier ministre réussisse, il va falloir qu'on participe tous à l'aider à réussir". "Le vrai sujet est qu'est-ce que le PS veut faire aujourd'hui ? Si c'est simplement arriver avec un a priori de menace de censure sans savoir même sur quoi, je ne pense pas que ce soit ça, le PS. Ce n'est pas ça la gauche du gouvernement".
Y aura-t-il des socialistes au gouvernement ? "Pourquoi pas ! La clarification est nécessaire aussi à l'intérieur des mouvements politiques eux-mêmes", estime Prisca Thevenot. "Il y a de grandes avancées qui ont été faites en quelque temps sur le PS, qui ont commencé petit à petit à se défaire de la main-mise de la LFI", souligne-t-elle. La députée Ensemble pour la République "espère qu'on va continuer dans cette démarche-là". Et "souhaite une rupture entre le PS et LFI".
Des socialistes au sein du gouvernement ? "Pourquoi pas ! (...) Je souhaite la rupture entre le PS et LFI" répond @priscathevenot pic.twitter.com/f8jmsioIXQ
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Conserver Bruno Retailleau au gouvernement : "La question c'est : pour faire quoi ?"
François Bayrou doit-il conserver Bruno Retailleau dans son gouvernement ? "On a entendu plein de choses. Pour Prisca Thevenot, "il s'agit surtout d'avoir une équipe gouvernementale unie, qui fonctionne, avec des nuances". Concernant la présence de Bruno Retailleau, "la question c'est : pour faire quoi ?" S'il s'agit de défendre une nouvelle loi immigration, "qu'est-ce qu'on y met dans cette loi immigration ?", interroge la députée. "L'enjeu n'est pas d'arriver avec son propre agenda politique mais de celui des Françaises et des Français. Le budget, un gouvernement, les propositions de lois sur les AESH, les agriculteurs, le narcotrafic. Il faut déjà avancer sur cet agenda bien chargé puis, on verra les enjeux personnels en 2026-2027".
François Bayrou doit-il conserver Bruno Retailleau dans son gouvernement ? "La question c'est : pour faire quoi ?" déclare @priscathevenot pic.twitter.com/EcZ8IGVW9n
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François Bayrou est-il le symbole de l'immobilisme ? "Je ne crois pas. Et encore moins à mes yeux", confie Prisca Thevenot. Elle rappelle avoir "commencé en 2016 derrière le candidat Emmanuel Macron. Et très rapidement, on a vu François Bayrou arriver dans notre QG de campagne. Donc, je n'ai pas l'impression qu'en 2016, nous nous sommes inscrits dans une démarche d'immobilisme". François Bayrou affirmait pourtant en 2016 que "derrière Emmanuel Macron, il y a des grands intérêts financiers incompatibles avec l'impartialité exigée par la fonction publique". "Je ne suis pas sûre que François Bayrou soit homme à venir s'asseoir sur ses convictions", déclare la députée. "Il est plutôt agréable de voir que quelqu'un évolue et rejoint une autre formation politique pour pouvoir faire quelque chose qui est plus grand, c'est-à-dire servir la France".
"François @bayrou n'est pas un homme qui s'assoit sur ses convictions" assure @priscathevenot pic.twitter.com/EF7MMHc9pc
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