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Jeux Olympiques : la cérémonie d'ouverture "n’a pas choqué", assure Yan Chantrel

Par Jean Baptiste Giraud

Fiscalisation des primes des Jeux Olympiques : "Il ne faut pas de privilèges" selon Yan Chantrel, sénateur PS des Français établis hors de France et vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et du sport.

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Yan Chantrel interviewé par Jean-Marie Bordry sur Sud Radio, le 9 août 2024, dans “L’invité politique”.

Le succès des Jeux Olympiques de Paris 2024, les polémiques dans le sport, la préparation des athlètes, Lucie Castets... Yan Chantrel a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.

"Ces Jeux Olympiques sont évidemment une réussite"

Les Jeux Olympiques de Paris arrivent bientôt à la fin, avant de laisser leur place aux Jeux Paralympiques, et cette deuxième semaine d’épreuves est un peu plus compliquée. Yan Chantrel, sénateur PS des Français établis hors de France et vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et du sport, se félicite de cet événement. "Dans le monde, je peux vous dire que les messages que je reçois c’est des messages de fierté de nos compatriotes." "Ces Jeux Olympiques sont évidemment une réussite", explique-t-il, et ce dès la cérémonie d’ouverture.

Cette dernière a créé quelques polémiques, tout particulièrement lors du tableau représentant la Cène de Léonard de Vinci et Bacchus. "Non, ça n’a pas choqué", estime toutefois le sénateur. "Ça a donné une belle image de la ville." La cérémonie a mis en avant "notre culture dans sa diversité" même si "cette diversité ne plaît pas à tout le monde".

La Russie, la Hongrie, notamment, ont critiqué de manière plus ou moins virulente la cérémonie. Ce sont des "régimes plus ou moins autoritaires", rappelle Yan Chantrel. "Que eux ça les choque, c’est plutôt une bonne chose, puisque nous avons mis en avant l’universalisme français."

La France seulement 4e au classement des médailles : "Je pense qu’il y a certains éléments sur lesquels nous avons un peu de retard, effectivement"

Certains athlètes, dont le nageur Florent Manaudou, ont été critiques face aux résultats de la France, quatrième au classement général des médailles loin devant le troisième, l’Australie. Selon lui, la France n’est pas un pays de sport. "C’est une habitude française de s’autoflageller", ironise le sénateur socialiste. "On a quand même un bon classement", souligne-t-il en rappelant en outre les succès sportifs de la France hors JO comme au football ou au handball. "On est une grande nation de sport !"

Le vice-président de la commission de la culture, de l'éducation et du sport au Sénat estime néanmoins que des choses pourraient être améliorées. "Certains athlètes, et j’en suis le témoin, vont parfois à l’étranger, pour pouvoir franchir un cap." C’est le cas, entre autres, du phénomène de l’année, Léon Marchand. "Parfois c’est un cap aussi mental. Parce qu’il y aussi toute une préparation globale."

"Je pense qu’il y a certains éléments sur lesquels nous avons un peu de retard, effectivement", estime Yan Chantrel. "Je pense sur la préparation mentale… même tout ce qui est politique de santé mentale en général en France est quelque chose de tabou, de peu abordé."

Fiscalisation des primes des Jeux Olympiques : "Il ne faut pas de privilèges"

Une polémique a été lancée par David Douillet, ancien député et ancien ministre des Sports, concernant la fiscalisation des primes des Jeux Olympiques qu’il juge absurde et injuste. Une fiscalisation adoptée alors qu’il était justement ministre des Sports du gouvernement Fillon, en 2011. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie démissionnaire, s’est dit favorable à la défiscalisation des primes. Une position que ne soutient pas Yan Chantrel : "c’est normal que tout le monde participe". Toutefois, il concède qu’il y a "des sports qui ont plus de mal que d’autres, parce qu’ils ne sont pas visibles", et de fait ne permettent pas aux athlètes même de haut niveau de bien gagner leur vie avec leur passion.

Sur la fiscalisation des primes des JO, la position du sénateur PS est clair : "je suis favorable à ce que tout le monde soit imposé". "Il ne faut pas de privilèges", souligne-t-il rappelant que la progressivité de l’impôt sur le revenu fait que les moins favorisés n’en payent que très peu voire pas du tout. Pour lui, ce n'est pas un "scandale".

Lucie Castets à Matignon ? "Non seulement nous le souhaitons, mais c’est ce que devrait faire" Emmanuel Macron

L’absence de Premier ministre continue de faire polémique, la gauche continuant de demander que Lucie Castets soit nommée à Matignon. "Non seulement nous le souhaitons, mais c’est ce qu’il devrait faire", affirme Yan Chantrel. "Parce que c’est ce qui est fait dans tout régime démocratique parlementaire."

Le sénateur, dont la circonscription principale est le Canada, rappelle que Justin Trudeau n’avait pas de majorité mais a bien été nommé Premier ministre. "Parce que c’est lui qui est arrivé en tête."

En cas d’absence de majorité absolue, le Premier ministre en charge doit trouver des compromis. Mais, demande Yan Chantrel, "comment le faire si on ne nomme même pas, déjà, la personne qui est arrivée en tête ?" "Pour pouvoir faire des compromis, la première étape est de nommer la coalition qui est arrivée en tête."

Le sénateur rappelle en outre que nommer la personne qui était en tête est déjà ce qu’a fait Emmanuel Macron avec Élisabeth Borne. "Il n’avait pas de majorité. Il a nommé la personne qui était en tête, de son camp."

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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