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"La faute à Rousseau" : Éric Naulleau dénonce "l'imposture" de Sandrine Rousseau

Par Aurélie Giraud

Éric Naulleau, essayiste, éditorialiste et auteur de "La faute à Rousseau" (Éditions Léo Scheer), était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Eric Naulleau Sandrine Rousseau
Eric Naulleau, interviewé par Benjamin Glaise sur Sud Radio, le 3 mai, dans “L’invité politique”.

Pourquoi publier un pamphlet très dur contre Sandrine Rousseau ? Éric Naulleau a répondu aux questions de Benjamin Glaise.

Éric Naulleau : "Sandrine Rousseau est le portrait d'une imposture politique et intellectuelle"

Dans son pamphlet, Éric Naulleau critique vertement le modèle de société auquel la députée écologiste prétend tendre. "Il y a eu un déclic, lorsque j'ai vu à la télévision Madame Rousseau exécuter de sang froid un de ses rivaux politiques Julien Bayou" explique Éric Naulleau. "Elle est venue sur un plateau de télévision pour dire tranquillement que Julien Bayou était un prédateur, qui poussait les femmes au suicide". Basée sur une enquête journaliste "vide", "avec un dossier qui n'est pas parvenu jusqu'à la cellule de lutte contre les violences sexistes et sexuelles". "Mais Julien Bayou est éliminé du tableau".

Éric Naulleau fustige "une habitude d'user du mensonge, de la manipulation, pour un carriérisme impitoyable". Mais "au-delà de la personne, le projet de société qu'elle porte est terrifiant. Un projet moral, un retour à la bigoterie, une manière de criminaliser le désir masculin et les hommes en tant que tels. Ainsi qu'un dévoiement du féminisme". L'éditorialiste fait allusion à la façon dont elle parle de la révolution féministe en Iran, "avec une prudence de gazelle". Pour lui, "Sandrine Rousseau est le portrait d'une imposture politique et intellectuelle". Éric Naulleau lui lance d'ailleurs une invitation à venir débattre avec lui.

"Elle est en train de tuer la gauche authentique, sociale-démocrate"

"Il y a du taliban en Sandrine Rousseau, un sectarisme au relent totalitaire" écrit Éric Naulleau. "Les talibans détruisent les bouddhas et Sandrine Rousseau soutient la détérioration d'oeuvres d'art au nom de la cause écologiste" rappelle-t-il. "Il y a une volonté d'éradiquer le passé, au nom d'idéaux contemporains. Tout doit s'effacer devant l'écoféminisme à la Sandrine Rousseau. C'est un peu table rase, comme ce que disent les talibans. Heureusement qu'on n'en est pas u point des talibans, mais il y a des relents totalitaires dans la pensée de Sandrine Rousseau que je trouve très inquiétants".

"Sandrine Rousseau a totalement abandonné le social au profit du sociétal" dénonce par ailleurs Éric Naulleau. "C'est une gauche qui tient des bastions culturels, médiatiques, déconnectée du reste de la population. Sandrine Rousseau ne s'adresse qu'à une secte de ceux qui sont convaincus mais ne convaincra pas au-delà. Mécaniquement le vote radical se portera plutôt sur l'extrême droite" analyse-t-il. "C'est catastrophique, elle est en train de tuer la gauche authentique, sociale-démocrate, celle qui veut changer les choses sans la révolution".

"Jean-Luc Mélenchon attise et appelle les violences"

Éric Naulleau s'en prend souvent aux positions de La France Insoumise (LFI) et à son leader Jean-Luc Mélenchon. Qui a déclaré le 1er mai "à bas la mauvaise République". Beaucoup l'ont interprété comme un appel à l'insurrection. "Je m'en prends aux fossoyeurs de la gauche en laquelle je crois" explique-t-il. "La gauche authentique, républicaine, démocratique. Tout le contraire de Jean-Luc Mélenchon et Sandrine Rousseau".

Pour l'éditorialiste, "il y a deux courbes parallèles et ascendantes : les propos de plus en plus factieux et anti-républicains de Jean-Luc Mélenchon et celle de la violence, qui suivent la même trajectoire car indexées l'une sur l'autre. Jean-Luc Mélenchon attise et appelle les violences" affirme Éric Naulleau. "Il ne croit plus vraiment qu'il peut parvenir au pouvoir par les urnes, donc il agite ce vieux fantasme révolutionnaire" estime-t-il.

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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