La fin des Jeux Olympiques, l'absence de PRemier ministre, les propos d'Ersilia Soudai de La France Insoumise sur le voile... Prisca Thévenot a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.
Fin des Jeux Olympiques : "Nous devons continuer à garder cette flamme olympique, celle qui a vibré au sein de nos foyers"
Le dimanche 11 août 2024 s’est tenue la cérémonie de clôture des Jeux Olympiques de Paris 2024, qui laisseront place aux Jeux Paralympiques. Prisca Thévenot Ministre déléguée chargée du Renouveau démocratique de France et députée des Hauts-de-Seine garde une image en particulier de cet événement sportif : "celle de cette vasque qui s’élève dans le ciel de Paris". Entre autres "parce que ça s’est répété tous les soirs" ce qui a permis aux résidents comme aux touristes de revivre ce moment tout au long de l’événement.
La flamme olympique s’est éteinte, et se rallumera pour les jeux paralympiques. Quant à la vasque, la question se pose : faut-il la garder ? "Nous devons continuer à garder cette flamme olympique, celle qui a vibré au sein de nos foyers." Quant à la "vraie vasque", Prisca Thévenot souligne que la décision n’est pas de son ressort. Néanmoins, "si on peut la garder aussi d’une façon ou d’une autre c’est bien", elle pourrait faire partie de l’héritage des JO.
Toujours pas de Premier ministre en France : "il n’y a pas de gagnants"
La fin de la parenthèse des Jeux Olympiques relance la question du gouvernement démissionnaire et du futur Premier ministre. Emmanuel Macron est donc attendu au tournant, mais quant à savoir quel bord politique aura Matignon, la question reste en suspens. "Il faut se rappeler qu’il n’y a pas de gagnants", souligne Prisca Thévenot dont le parti, Ensemble, a été un des grands perdants des élections législatives 2024. "Le temps de trouver une personne capable de faire coalition et de faire en sorte que les Chambres puissent continuer à travailler", explique la ministre qui assure que les Français sont capables de trouver une solution.
La France Insoumise a moins de 200 sièges à l’Assemblée nationale aujourd’hui
Le Rassemblement National et La France Insoumise, les deux extrêmes, semblent de plus en plus exclus du gouvernement, malgré les bons résultats aux élections législatives. La députée des Hauts-de-Seine tente de justifier la chose en expliquant "qu’on s’attendait à avoir Jordan Bardella à Matignon", pronostic déjoué par le Front Républicain contre l’Extrême-Droite. "Ceux qui ont décidé que Jordan Bardella ne pouvait pas aller à Matignon, ce sont les Français."
Quant à LFI, "Ils nous ont répété en long, en large et en travers pendant deux ans que nous étions la minorité présidentielle", le parti d’Emmanuel Macron n’ayant en effet pas la majorité absolue. Mais elle souligne que LFI a moins de 200 sièges à l’Assemblée nationale aujourd’hui. "Il n’y a pas eu de gagnant." Elle appelle donc à une coalition avec "les forces républicaines, qui vont de la social démocratie aux LR".
"Je crois qu’il y a une médaille d’or qu’on a oublié d’attribuer : c’est celle de l’indécence et de l’anti-France pour La France Insoumise"
Les Jeux Olympiques n’ont pas manqué de créer des polémiques, dont une très particulière : l’interdiction faite aux athlètes musulmanes françaises de porter le voile. La France est le seul pays à imposer cette règle. Ersilia Soudais, députée LFI, estime que cette interdiction fait de la France un pays islamophobe. "Je crois qu’il y a une médaille d’or qu’on a oublié d’attribuer : c’est celle de l’indécence et de l’anti-France pour La France Insoumise." Le tweet polémique a "choqué" mais pas "surpris" Prisca Thévenot. "La France est un pays laïque, et je pense qu’il est important de le respecter."
"La France Insoumise a un discours anti-France en permanence", affirme la ministre déléguée démissionnaire. "Sur tout : sur les forces de l’ordre, sur la justice, sur le rapport aux médias, sur la laïcité…"
Le Rassemblement national "sait très vite faire la politique du silence"
Inversement, le Rassemblement National, pourtant très critique envers les Jeux Olympiques avant le début de l’événement, a été particulièrement silencieux durant celui-ci, mis à part sur la polémique concernant la cérémonie d’ouverture. "Je ne vais pas me féliciter, ou pas, de la discrétion d’un groupe politique qui sait très vite faire la politique du silence", déclare la députée des Hauts-de-Seine.
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