Appel à la grève interprofessionnelle, service minimum, crise des carburants, réforme de l'assurance chômage : Frédéric Souillot a répondu aux questions de Patrick Roger.
"La réquisition est une atteinte au droit de grève"
Le syndicat FO, ainsi que la CGT, Solidaires et FSU, appellent mardi 18 octobre à la grève et à la manifestation pour les salaires et la défense du droit de grève. "La ligne rouge qui a été franchie, c'est les réquisitions" explique Frédéric Souillot. Il rappelle que "le droit de grève est constitutionnel". "À partir du moment où les salariés s'arrêtent juste de travailler et font grève, et qu'on les réquisitionne, c'est une atteinte au droit de grève. C'est pour ça qu'aujourd'hui on appelle à la mobilisation". Sur le service minimum, "les jours de grève sont ceux où il y a le plus de personnel dans les hôpitaux avec les réquisitions souligne-t-il. Ils font venir plus de monde au cas où".
[#SudRadio]🗣@SouillotFo @force_ouvriere : "La ligne rouge qui a été franchie, c'est les réquisitions. Le droit de grève est constitutionnel. À partir du moment où les salariés font grève et qu'on les réquisitionne, c'est une atteinte au droit de grève"
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"On peut comprendre pour l'hôpital, mais dans une raffinerie, on réquisitionne des salariés qui ne bloquent pas, ils ont juste arrêté le travail" dénonce Frédéric Souillot."Ils n'empêchent personne de travailler, ils ont juste arrêté le travail ! se défend Frédéric Souillot. Ils ne bloquent ni les camions à l'entrée, ni les camions à la sortie, ni ceux qui veulent se rendre sur leur lieu de travail. On se trompe : parce qu'il y a pénurie de carburants, on met les grévistes en exergue. L'État et l'exécutif peuvent par arrêté préfectoral mettre des pompes de carburant pour une partie des travailleurs du médical".
"La grève générale c'est de l'incantation, ça n'existe pas !"
"Nous le disons depuis des semaines, les salaires ça se négocie dans l'entreprise, au plus près du terrain affirme Frédéric Souillot. Des négociations de salaires, des mouvements de grève il y en a partout dès qu'on n'arrive pas à se mettre d'accord. La grève n'est pas un but en soi. On n'est pas syndicaliste parce qu'on veut faire grève, mais pour négocier. Mais pour négocier il faut être deux". Philippe Martinez, de la CGT, demande également une hausse des salaires. : "L'inflation est pour tout le monde la même. Il y a donc moins de pouvoir d'achat pour les plus bas salaires, et on combat l'inflation par la hausse des salaires. "On porte depuis toujours la revendication de 80% du salaire moyen, qui est autour de 2.400 euros". "On demande aussi qu'on remette en place l'échelle mobile salaires".
La grève peut-elle être reconductible ? "Pour aujourd'hui, on a mis 'mobilisation, y compris par la grève'. Je n'ai vu écrit nulle part dans le communiqué de presse des organisations syndicales la grève générale. La grève générale c'est de l'incantation, ça n'existe pas ! La grève c'est entreprise par entreprise, ou administration par administration qu'elle se construit. Ce sont les salariés qui décident de reconduire les mouvements de grève, personne d'autre. Le bouton grève générale n'existe pas ! Ce sont les grévistes qui décideront s'ils reconduisent ou pas le mouvement de grève".
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