L'élection du président ou de la présidente de l'Assemblée nationale se joue ce jeudi 18 juillet 2024 : Naïma Moutchou a répondu aux questions de Benjamin Glaise.
"Je crois que l’Assemblée nationale va avoir un rôle pivot"
Ce jeudi 18 juillet 2024, les nouveaux députés prennent leurs fonctions à l’Assemblée nationale. Avec une échéance importante : l’élection du président. Naïma Moutchou, députée Horizons et ancienne vice-présidente de l’Assemblée nationale, est candidate au poste de présidente. "C’est une candidature de rassemblement", explique-t-elle. "Je crois que l’Assemblée nationale va avoir un rôle pivot", alors que la situation politique est instable. "Et je crois que j’ai moi-même un rôle à jouer." Elle veut mettre à profit son expérience de députée, elle a été élue en 2017, et d’ancienne vice-présidente.
.@NaimaMoutchou : "Ma candidature à la présidence de l'Assemblée nationale est une candidature de rassemblement. Je connais bien cette Assemblée, j'y suis depuis 2017, j'ai un rôle à jouer"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/2yqTrec4UQ— Sud Radio (@SudRadio) July 18, 2024
Toutefois, Naïma Moutchou se présente face à Yaël Braun-Pivet, présidente sortante. "C’est pas une candidature contre, c’est une candidature d’adhésion que je propose", explique la députée. "Je suis une autre voie" par rapport à celle de la présidente sortante et des autres candidats.
Présidence de l'Assemblée nationale : "C’est un peu le rôle de chef d’orchestre"
Si elle est élue au Perchoir, elle explique vouloir être la présidente "qui va faire de l’Assemblée nationale une chambre pivot qui va être utile". "Il est hors de question que les prochains mois ne servent à rien", alors qu’aucun parti n’a la majorité absolue et que les discussions s’annoncent déjà très tendues dans l’hémicycle.
.@NaimaMoutchou : "On est dans une tripartition de la vie politique avec trois blocs qui ont du mal à communiquer. Moi je veux tendre la main, je veux faciliter les échanges pour faire émerger des solutions. L'intérêt général nous oblige"https://t.co/QKa5Efuc2W pic.twitter.com/zRGbzC3UrZ— Sud Radio (@SudRadio) July 18, 2024
Le rôle de présidente de l’Assemblée nationale est "un rôle déterminant". "C’est un peu le rôle de chef d’orchestre." Les trois blocs issus des législatives, la gauche du NFP, le centre de En marche pour la République, et l’extrême-droite des RN vont avoir du mal "à travailler les uns avec les autres", estime la députée. "Je veux tendre la main. Je veux être facilitatrice de ces échanges pour faire émerger un certain nombre de solutions."
Drapeau palestinien à l'Assemblée Nationale : "La sanction de l’exclusion m’a parue disproportionnée"
L’une des images marquantes de ces derniers mois à l’Assemblée nationale a été celle de Sébastien Delogu, député LFI, exclu 15 jours pour avoir brandit un drapeau palestinien. Une sanction très lourde qui a été fortement décriée. Naïma Moutchou avait exprimé une opinion plutôt opposée à cette sanction, position qu’elle assume, confirme-t-elle. "Le drapeau qui a été brandi constitue une infraction au règlement de l’Assemblée nationale", explique l’ancienne vice-présidente. "Il fallait que Sébastien Delogu soit sanctionné."
Toutefois, "la sanction de l’exclusion m’a parue disproportionnée par rapport à d’autres précédents". L’ancien député Rassemblement national, Grégoire de Fournas, qui n’a pas été réélu, avait, lui, écopé de la même sanction pour des propos racistes dirigés vers le député LFI, Carlos Martens Bilongo.
.@NaimaMoutchou : "Je trouve que l'exclusion de @sebastiendelogu, pour avoir brandi un drapeau palestinien, était disproportionnée par rapport à d'autres précédents"https://t.co/QKa5EfuJSu pic.twitter.com/ucVhChnHGi— Sud Radio (@SudRadio) July 18, 2024
"Je ne souhaite pas que la présidence de l’Assemblée nationale tombe dans les mains des extrêmes"
L’élection aura lieu en trois tours, deux à la majorité absolue puis un dernier à la majorité relative si aucun nom ne sort. Naïma Moutchou ne garantit pas qu’elle ira jusqu’au bout : "tout est incertain", bien qu’elle assure se présenter "pour gagner". Selon les résultats du premier tour ou du deuxième "j’agirai en responsabilité quoiqu’il arrive, et je me désisterai s’il le faut". Mais pas en faveur de n’importe qui. "Je ne souhaite pas que la présidence de l’Assemblée nationale tombe dans les mains des extrêmes."
.@NaimaMoutchou : "Je me présente à la présidence de l'Assemblée nationale pour gagner"https://t.co/QKa5EfuJSu pic.twitter.com/SKsvSyivbb— Sud Radio (@SudRadio) July 18, 2024
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