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"Le PS doit quitter la NUPES !" affirme Carole Delga

Par Aurélie Giraud

Carole Delga, présidente PS de la région Occitanie et présidente de Régions de France, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Carole Delga NUPES
Carole Delga, interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 12 octobre, dans “L’invité politique”.

Position du PS après les déclarations de Jean-Luc Mélenchon et des dirigeants de LFI sur les attaques terroristes du Hamas, NUPES, rôle de la France, Carole Delga a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Jean-Luc Mélenchon n'est pas digne du cadre républicain"

Plus de 3.000 morts en Israël et à Gaza après les attaques du Hamas, civils et militaires. 11 Français morts, 18 disparus dont des enfants probablement enlevés, a précisé Élisabeth Borne. LFI parle de crimes de guerre et refuse de qualifier le Hamas de mouvement terroriste. Le parti a renvoyé dos à dos la politique israélienne et les attaques terroristes du Hamas. Pour Carole Delga, Jean-Luc Mélenchon et ses proches refusent de parler de mouvement terroriste islamiste "pour des considérations électoralistes. C'est un déshonneur. Jean-Luc Mélenchon n'est pas digne du cadre républicain que nous devons tous défendre", affirme-t-elle.

Pour l'élue, "Jean-Luc Mélenchon et les dirigeants de LFI ont fait une faute morale et éthique". Carole Delga "demande à ce que nous soyons en conscience très fermes sur ces sujets. En indiquant que quand il y a la moindre complaisance vis-à-vis du terrorisme, nous ne pouvons pas travailler avec ces personnes là qui se mettent en dehors du champ républicain. Je ne travaille pas avec celles et ceux qui, à LFI ou ailleurs, ne qualifient pas le Hamas d'organisation terroriste".

Carole Delga : "Le PS doit quitter la NUPES"

"J'ai demandé au PS de rester fidèle au discours devant la Knesset de François Mitterrand", explique Carole Delga. "Et d'indiquer qu'il ne peut pas y avoir de pacte, d'union sur des bases aussi dangereuses, qui ne reconnaissent pas les fondements de la démocratie et de la République. Le PS doit être dans une position d'honneur et de fidélité à la République et indiquer que nous n'avons aucun point commun avec les gens qui ne reconnaissent pas les actes terroristes".

Pour la présidente PS de la région Occitanie, "le PS doit affirmer que nous n'avons aucune possibilité de travailler avec celles et ceux qui nient le caractère terroriste du Hamas", insiste-t-elle. "Oui, le PS doit quitter la NUPES et toute forme de collaboration avec les élus de LFI". "Je ne peux pas accepter que mon parti ait cette faillite morale. Pourquoi le PS n'a pas une expression claire ?", interroge Carole Delga. "Ma position sur LFI est très claire", ajoute-t-elle. "J'ai toujours dit qu'on ne peut pas pactiser avec des élus qui ont défilé aux côtés des frères musulmans. Ce n'est pas une question juste de NUPES, mais de fidélité à la mémoire des enfants qui ont été décapités".

"La France a renoncé à son rôle d'être artisan de la paix"

Le siège complet de la bande de Gaza est en cours par l'armée israélienne et l'opération terrestre serait imminente. La vie des otages doit-elle passer avant toute volonté d'éradiquer le Hamas ? "On doit être dans des solutions de paix, de pacification", affirme Carole Delga. "On est dans une telle horreur qu'il y a un instinct de vouloir se défendre et des représailles. Mais quand on est en responsabilité politique, on doit amener des solutions d'apaisement et rappeler que pour tous les peuples du monde entier, il nécessaire de construire la paix. On ne peut pas être dans des guerres perpétuelles".

Qui peut négocier et avec qui ? "Au niveau de la diplomatie internationale, on doit mettre en place un dialogue et nous devons y participer. La France et l'Union européenne ne peuvent pas juste être dans la compassion. On doit aussi amener des solutions et trouver une voie de médiation, construite par plusieurs pays". "On n'a pas continué ce travail de construction de la paix, c'est ça le vrai sujet. La France a renoncé à son rôle d'être artisan de la paix. Depuis Jacques Chirac, nous n'avons pas été fidèles à la position constante de la France d'avoir deux États, et permettre à ces peuples de vivre en paix".

 

 

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