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"Le PS reste la force centrale de gauche" estime Patrick Kanner

Patrick Kanner, sénateur PS du Nord et président du groupe socialiste au Sénat, était l'invité du “petit déjeuner politique” sur Sud Radio.

PS Patrick Kanner
Patrick Kanner, interviewé par Patrick Roger sur Sud Radio, le 8 novembre, dans "le petit déjeuner politique".

Avenir du PS, déserts médicaux, bataille autour de l’Agirc-Arrco, inflation, élections américaines : Patrick Kanner a répondu aux questions de Patrick Roger.

"Seul le PS peut être la force centrale de gauche"

Quel avenir pour les socialistes ? "Je crois à l’union de la gauche ! affirme Patrick Kanner. Je suis pour que cette union soit utile au pays et permette à la gauche de revenir au pouvoir". D’après le sénateur, "seul le PS, qui a amené 4 fois la gauche au pouvoir sous la 5è République, peut être cette force centrale. Ce n’est pas parce que nous avons eu une élection très mauvaise le 10 avril que tout doit tourner autour d’un parti dominant LFI. D’autres échéances arrivent, notamment les élections européennes. Le PS reste la force centrale estime-t-il. J’espère que le Congrès permettra de le réaffirmer".

"Aujourd’hui nous sommes en train de jouer quasiment en ligue 2" reconnaît Patrick Kanner. Le PS est-il une filiale de LFI ? "Je pense que l’union est prolifique et que nous avons montré qu’on est capables de travailler ensemble avec LFI. Mais c’est une alliance stratégique sur des bases qu’il faut investiguer, en matière d’Europe, de conception de la République, de protection sociale. Nous avons des désaccords qui ne peuvent pas s’effacer comme ça sur un revers de table au travers d’une négociation. Le Congrès du PS permettra une expression de sensibilité différente". Le sénateur affirme être "engagé dans cette nouvelle voie, portée par Mickaël Delafosse, le maire Montpellier. Je ne veux pas d’un parti qui ait un Congrès bouclé d’avance".

 

Étudiants en médecine : "Il faut une 4è année de professionnalisation et non d’internat"

L'UFC-Que Choisir alerte sur l'ampleur de la désertification médicale en France. L’accès aux médecins serait déplorable pour un quart de notre pays. Elle préconise également de réguler l'installation des praticiens et de mettre un terme aux dépassements d'honoraires. Patrick Kanner rappelle les chiffres : "6 millions de Français n’ont pas de médecin traitant, 9 millions ne peuvent rencontrer un médecin que 2 fois par an. C’est tout notre système qui est en cause. Il faut faire des propositions et nous présenterons le 8 décembre une proposition de loi" souligne le sénateur.

"Une 4è année de professionnalisation et non d’internat pour les étudiants, qui ne sera pas payée au rabais mais réellement" détaille Patrick Kanner . "Par ailleurs, nous proposerons le conventionnement sélectif. Un médecin libéral ne peut s’installer dans une zone où il y a beaucoup de médecins que s’il remplace un médecin parti à la retraite, sinon il n’y aura pas de remboursement par la sécurité sociale de son installation, il ne sera pas conventionné. Nous souhaitons des mesures concrètes, simples que nous voulons voir prospérer. Il faut retrouver les grands principes de 1945 : payer selon ses moyens et recevoir selon ses besoins".

 

Agirc-Arrco : "Le Sénat a eu raison de ne pas permettre une sorte de captation"

Le Sénat s’est opposé au projet de transfert du recouvrement des cotisations du régime de retraite complémentaire Agirc-Arrco à l'Urssaf. L’Agirc-Arrco sert une prestation à 13 millions de personnes. "Le gouvernement a une vue précise sur les réserves de l’Agirc-Arrco, à savoir plus de 80 milliards d’euros disponibles dénonce Patrick Kanner. Mais ce ne sont que des salaires différés, les cotisations des salariés bien gérées par l’ Agirc-Arrco. L’objectif n’est pas de mettre la main dessus". Pour lui, "le Sénat a eu raison de ne pas permettre une sorte de captation, pour ne pas dire plus, de cet argent".

"Je suis aux côtés de systèmes de retraite qui aujourd’hui fonctionnent bien. D’autres caisses fonctionnent bien et le gouvernement est en train de vouloir faire payer son incurie en matière de gestion de la sécurité sociale par les caisses de retraite qui fonctionnent bien. Les sénateurs dans leur sagesse habituelle ont compris qu’il ne fallait pas faire de captation injuste". "Ce que nous faisons au Sénat peut être balayé d’un revers de main par le 49-3 à l’Assemblée nationale en 2ème lecture rappelle-t-il. J’espère que le travail des sénateurs sera pris en considération par le gouvernement".

 

Coupe du monde : "Je ne regarderai aucun match !"

À 10 jours du début de la coupe du monde Qatar, l’ancien ministre des sports confie : "je ne regarderai aucun match ! Je n’appelle pas au boycott de l’événement sportif mais au boycott diplomatique de cette coupe du monde qui pose une vraie difficulté".

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h15 dans le Grand Matin Sud Radio avec Patrick Roger.

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