Position du PS face au gouvernement, proposition de nommer Richard Ferrand au Conseil constitutionnel, candidature de la gauche à la présidentielle de 2027, déclarations de Donald Trump : Olivier Faure a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
"Oui le PS veut faire tomber le gouvernement le 19 février"
Jean-Luc Mélenchon affirme que le PS a décidé de ne pas censurer le gouvernement. Donc que c'est un allié du gouvernement. Vous avez décidé de ne pas censurer ? "Absolument pas" dément Olivier Faure. "Je vais monter à la tribune pour expliquer que nous n'étions pas dans un pacte de non-censure, comme nous l'avions proposé initialement. Ça supposait que le gouvernement abandonne le 49-3 définitivement, change de cap et respecte le front républicain. Aucune de ces conditions n'ayant été respectées, il n'y a pas de pacte de non-censure".
"Nous, socialistes, n'avons absolument pas décidé de ne plus censurer le gouvernement. Il n'y a pas de pacte de non-censure" indique @faureolivier pic.twitter.com/b8cohM4sRP
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Le PS n'a pas voulu voter la censure du budget. "Il fallait donner un budget à la France pour des raisons que chacun comprend aisément". Mais le PS déposera une motion de censure le 19 février. "Oui, nous voulons faire tomber le gouvernement ce jour-là" confirme Olivier Faure. "Pour en changer, pour que le président de la République peut-être accède enfin à la demande des Français et nomme un Premier ou une Première ministre de gauche". "Le budget peut être modifié, avec une loi de finances rectificative" précise-t-il.
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"Oui, nous voulons faire tomber le gouvernement le 19 février" annonce @faureolivier (PS) pic.twitter.com/CDUWtnQNqF— Sud Radio (@SudRadio) February 11, 2025
Conseil constitutionnel : "Il existe un doute sérieux sur les compétences juridiques et sur l'impartialité" de Richard Ferrand
Emmanuel Macron propose de nommer Richard Ferrand comme prochain président du Conseil constitutionnel. Olivier Faure tient à rappeler ce à quoi sert le Conseil constitutionnel. "C'est l'arbitre des élections, qui interprète l'ensemble des textes constitutionnels, qui fixe la jurisprudence en la matière, qui aussi a vocation à être l'instance, qui à chaque étape dit ce qui est acceptable pour un référendum par exemple. C'est aussi l'instance qui doit interpréter la Constitution, dire par exemple si demain le chef de l'État devait démissionner, s'il peut ou pas être candidat à sa propre succession puisqu'il n'aura pas assumé de mandat complet".
Conseil constitutionnel : "La question est de savoir si Richard Ferrand est en capacité de garantir que c'est sa compétence et non pas sa connivence avec le chef de l'État qui est à l'origine de sa nomination" déclare @faureolivier pic.twitter.com/YIb9v20NYT
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"S'agissant de la nomination de Richard Ferrand, la question est de savoir s'il est en capacité de garantir le fait que c'est sa compétence et non pas sa connivence avec le chef de l'État qui est à l'origine de sa nomination". Olivier Faure "souhaite que dans l'audition qui va maintenant intervenir devant les deux commissions des lois du Sénat et de l'Assemblée, il apporte ses garanties. Qu'il puisse dire ce en quoi il est prêt à rompre avec le chef de l'État". Pour le , "il existe un doute sérieux sur les compétences juridiques, et sur son impartialité. À lui de les lever et dire quelles sont les garanties qu'il apporte".
Richard Ferrand pressenti à la tête du Conseil constitutionnel : "Je n'y suis pas opposé à priori, même s'il existe un doute sérieux sur les compétences juridiques et l'impartialité de Richard Ferrand" pour @faureolivier pic.twitter.com/GpU9hNQGCm
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"Donald Trump est un danger pour le monde"
Donald Trump a publié une vidéo sur ses réseaux sociaux,montrant Vladimir Poutine déclarant que les élites européennes se tiendront bientôt au pied de Trump et remueront doucement la queue. Il évoque également dans une interview la possibilité que l'Ukraine devienne russe un jour. "C'est assez consternant" estime Olivier Faure. "Donald Trump est à la fois grossier et totalement désinhibé. Il est aujourd'hui l'homme qui brave à peu près toutes les règles de droit". "Il est dans une logique qui est purement personnelle et qui ne vise qu'une seule chose, satisfaire l'intérêt des Américains. Ça n'est pas possible".
"Comment l'Europe peut-elle accepter de rester muette à un moment où vous avez quelqu'un qui attaque de manière aussi claire nos intérêts ?" interroge Olivier Faure. Pour lui, "Donald Trump est un danger pour le monde". "Aujourd'hui, nous avons à la fois à l'ouest Donald Trump, plus bas Milei, à l'est, vous avez Poutine, Khamenei. On est dans un monde devenu dangereux". "La boussole que nous devons nous avoir en France, c'est de se poser la seule question qui vaille, comment est-ce qu'on fait pour que l'Europe reste le point d'équilibre dans un monde devenu dangereux. C'est ma boussole constante pour que l'extrême droite ne puisse pas l'emporter ici, parce que ça déstabiliserait définitivement le continent européen".
"Gaza, l'Ukraine... Comment l'Europe peut-elle rester muette face à Trump ? Il est un danger pour le monde !" affirme @faureolivier pic.twitter.com/xqbGR90MaX
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"Ni Jean-Luc Mélenchon, ni François Hollande ne sont en capacité de rassembler la gauche"
Est-ce que le face-à-face avec Jean-Luc Mélenchon est la meilleure chance de victoire pour le Rassemblement national à la prochaine élection présidentielle ? Pour Olivier Faure, "c'est possible. Ce qui est vraisemblable, c'est qu'un deuxième tour qui opposerait Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen permettrait à Marine Le Pen d'étendre sa propre sphère d'influence, non pas simplement à l'extrême droite, mais aussi à une large partie de la droite. Elle permettrait de cristalliser droite et extrême droite". "Jean-Luc Mélenchon peut-être l'occasion pour Marine Le Pen de franchir le seuil de l'Élysée"
"@JLMelenchon peut-être l'occasion pour @MLP_officiel de franchir le seuil de l'Élysée" selon @faureolivier pic.twitter.com/d9D72xJNCZ
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Les jeunes socialistes ont expliqué dans une tribune ne vouloir ni Jean-Luc Mélenchon, ni François Hollande lors des prochaines élections présidentielles. "Je veux d'abord que nous puissions fédérer la gauche" affirme Olivier Faure. Or "Jean-Luc Mélenchon et François Hollande sont en train d'essayer de reproduire le grand scénario bien connu des gauches irréconciliables. Chacun pensant qu'en fracturant la gauche, ils seront l'un et l'autre amenés à obliger toute la gauche à se positionner par rapport à eux". "Ni l'un ni l'autre ne sont en capacité de rassembler la gauche".
"Ni @fhollande ni @JLMelenchon ne sont en capacité de rassemble la gauche (...) Je souhaite un candidat commun à gauche" déclare @faureolivier pic.twitter.com/XTLClm7RXN
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