single.php

"Le terrorisme n’est pas lié à un problème de politique migratoire" affirme Danièle Obono

Par Aurélie Giraud

Danièle Obono, députée LFI de Paris, était “L’invitée politique” sur Sud Radio.

Danièle Obono
Danièle Obono avait été interviewée par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 17 octobre, dans “L’invité politique”.

Attaque terroriste en Belgique, assassinat de l'enseignant Dominique Bernard, situation à Gaza et en Israël : Danièle Obono a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

Danièle Obono : "Le terrorisme n’est pas lié à un problème de politique migratoire"

Après l'attaque terroriste en Belgique, Danièle Obono confie "partager l'effroi qu'on a tous et toutes ressenti" et être "soulagée que le meurtrier ait été appréhendé". Elle affirme "qu'il ne faut pas se résigner, car c'est ce que veulent les terroristes". "Il faut rester unis et déterminés et ne pas céder à cette volonté de faire basculer nos sociétés dans un choc de civilisation". Pour la députée, "il faut repenser notre politique de lutte contre le terrorisme en ayant pour objectif de prévenir l'ensemble des tentatives. Il faut se donner les moyens suffisants, notamment humains".

Danièle Obono reconnaît "qu'il y a un débat à avoir sur la lutte contre le terrorisme". Mais pour elle, le terrorisme n'a rien à voir avec l'immigration. "Je ne partage pas l'analyse qui consiste à considérer que c'est un problème de politique migratoire. C'est cet angle que choisit le ministre Darmanin" dénonce la députée. "Monsieur Darmanin a rappelé que la majorité des actes terroristes en France l'ont été par des ressortissants français. Le problème c'est le caractère terroriste de ces actes, des meurtres qui sont commis".

 

"Il n'y a aucun rapport avec la critique que nous pouvons faire envers le gouvernement et les actes terroristes"

Danièle Obono explique avoir participé à Paris à l'hommage à Samuel Paty et Dominique Bernard. "J'ai entendu des propos très forts de la part d'enseignants, qui sont terrifiés". N'est-il pas dangereux d'affirmer et répéter que les autorités françaises s'acharnent contre les musulmans ? "Une critique des politiques mises en place au sein de notre pays ne justifie en rien un quelconque acte de violence, de terrorisme. On est encore aujourd'hui dans un Etat démocratique et on peut critiquer l'action de son gouvernement".

Aurélien Taché a dénoncé une "chasse aux élèves musulmans" à l'occasion de l'interdiction de l'abaya à l'école. Danièle Obono a parlé "d'islamophobie décomplexée" à l'Education nationale. "Je pense que c'est une mesure discriminatoire" précise-t-elle. Dire cela n'encourage-t-il pas à la colère, à la réaction, à des actes criminels ? interroge Jean-Jacques Bourdin. Ce que réfute la députée. "Sinon toute parole critique encouragerait à des actes de violence et de terreur. Et dans ce cas, il n'est plus de démocratie possible. À aucun moment qui que ce soit dans nos rangs a jamais appelé à des actes de violence, de terreur, de haine".

 

"Le Hamas est un groupe politique islamiste qui a une branche armée"

Sur la situation à Gaza et en Israël, Danièle Obono attend du gouvernement français "qu'il retrouve une parole audible et appelle à un cessez-le-feu immédiat". "Non, la France n'est pas complice de la mort de civils à Gaza" tient à souligner la députée LFI, qui "ne renvoie pas dos à dos le gouvernement israélien et le Hamas". "Des crimes de guerre ont été commis par l'ensemble des deux belligérants, qui doivent mener à des procédure de justice au niveau international. Tout cela s'inscrit dans un conflit qui date de 75 ans. La communauté internationale a une responsabilité d'avoir laissé la situation s'envenimer".

Pourquoi ne pas avoir qualifié lé Hamas de mouvement terroriste ? "Les mots sont importants" explique Danièle Obono. "Le Hamas est un groupe politique islamiste qui a une branche armée et qui s'inscrit dans les formations politiques palestiniennes. Qui a pour objectif la libération de la Palestine et qui résiste à une occupation". Est-ce un mouvement de résistance ? "Oui, qui se définit comme tel et reconnu comme tel par les instances internationales". Qui a rédigé le premier communiqué de LFI ? Jean-Luc Mélenchon l'a-t-il approuvé avant qu'il ne soit publié ? "Le bureau du groupe LFI, dont je fais partie, l'a élaboré, validé et publié. Nous prenons nos responsabilités en tant que premier groupe parlementaire d'opposition à la Macronie et d'alternative à l'extrême droite".

 

 

 

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

Cliquez ici pour écouter "L’invité politique"

Cliquez ici pour écouter le podcast de Danièle Obono, le 17 octobre 2023

Toutes les fréquences de Sud Radio sont ici !

L'info en continu
20H
19H
18H
17H
16H
14H
13H
12H
Revenir
au direct

À Suivre
/