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Covid : "Les antivax ont contribué à multiplier le nombre de morts" affirme Aurélien Rousseau

Par Aurélie Giraud

Aurélien Rousseau, député Place Publique des Yvelines, était “L’invité politique” sur Sud Radio.

Aurélien Rousseau antivax
Aurélien Rousseau, interviewé par Jean-Jacques Bourdin sur Sud Radio, le 14 janvier 2025, dans “L’invité politique”.

Discours de politique générale de François Bayrou, réforme des retraites, antivax : Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé d'Emmanuel Macron et aujourd'hui député Place Publique, le mouvement de Raphaël Glücksman, siègeant à l'Assemblée nationale avec le PS, a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.

"Oui les antivax ont contribué à multiplier le nombre de morts"

Aurélien Rousseau a dirigé l'ARS Île-de-France à l'époque du Covid, dont la première mort officielle a été annoncée il y a 5 ans. Les antivax ont-ils contribué à multiplier le nombre de morts ? "Je crois que oui" affirme l'ancien ministre de la Santé. "Je comprends très bien qu'on ait individuellement de la réticence ou des interrogations sur la vaccination. Mais qu'on défile sur les plateaux pour appeler à la non-vaccination, ça, j'avoue que ça me rend dingue". "Le vaccin, dans ses impacts, a fait des formes beaucoup moins graves de Covid".

"On a en ce moment des services d'urgence qui sont en train de crever avec des gens qui sont avec des grippes très sévères et qui ne sont pas vaccinés" déplore Aurélien Rousseau. "Avec un taux de vaccination qui est 40 points inférieur à celui qui est en Grande-Bretagne". Pour lui, "c'est là que la liberté individuelle et l'intérêt collectif se retrouvent un peu". "Notre système de santé tiendra avec les outils de prévention. Et le vaccin, c'est l'outil le plus basique". "Évidemment, en santé publique, sur des millions de gens, il y a toujours quelques effets. Mais en termes de politique publique, il n'y a aucun doute sur le fait qu'il faut pousser la vaccination".

"On doit apprendre collectivement à faire le compromis"

La déclaration de politique générale de François Bayrou aura lieu mardi 14 janvier à 15h à l'Assemblée nationale. Aurélien Rousseau attend de ce discours "qu'on soit dans une démarche correspondant au moment politique et à ce qu'on entend sur le terrain". "Les gens parlent d'abord de stabilité, de visibilité puis de pouvoir d'achat, de santé. Des sujets concrets". "Les Français veulent un budget et des avancées. C'est ça qu'on doit leur offrir et ça a un nom qu'il est plus facile de prononcer que de construire. Ça s'appelle le compromis"."On doit apprendre collectivement à le faire. Et le compromis, ce n'est pas s'envoyer des lignes rouges à la figures ni qu'un soit le vainqueur absolu sur l'autre".

Où en est-on du compromis entre le gouvernement et une partie de la gauche ? "On peut donner acte au gouvernement de François Bayrou d'avoir entamé puis conduit ces discussions avec la gauche". Aurélien Rousseau salue "un changement par rapport à la stratégie de Michel Barnier". "On a eu des discussions de fond avec les différents ministres. On est dans les dernières heures, on verra à la fin". "Le sujet d'un compromis, ce n'est pas de gagner tout le programme, rien que le programme. C'est d'obtenir des choses concrètes qui vont changer la vie des gens".

Réforme des retraites : "Il faut redonner la main aux partenaires sociaux"

Olivier Faure affirme qu'on se rapproche d'un accord sur les retraites. Aurélien Rousseau a dirigé le cabinet d'Élisabeth Borne à l'époque de la réforme des retraites 2023. "Je mesure aujourd'hui plus que quand j'étais auprès d'Élisabeth Borne là quel point les conditions d'approbation de cette réforme et la rupture avec les partenaires sociaux ont laissé une saignée qui fait qu'elle ne peut pas être mise en oeuvre comme on le pensait". "Il faut redonner la main aux partenaires sociaux" estime le député.

"Notre système de retraite est en déséquilibre, il faut une réforme des retraites" affirme Aurélien Rousseau. Il souhaite que "ceux qui ont eu des boulots extrêmement pénibles puissent partir toujours à 60 ans". "On n'a pas été loin d'un accord avec les partenaires sociaux, mais il n'a pas eu lieu". "Redonner la main aux partenaires sociaux serait un acquis extrêmement important".

"Nous ne sommes pas en train de construire un accord de gouvernement"

Aurélien Rousseau ne votera donc pas de censure jeudi ? "J'attends de voir la déclaration de politique générale. Je me battrai jusqu'à la dernière minute avec Place Publique, avec Raphaël Glucksmann, pour être un contributeur à cette méthode et à cet esprit du compromis". "Nous ne sommes pas en train de construire un accord de gouvernement. Je serai dans l'opposition. Mais en censurant un gouvernement, il y a une forme de gravité qu'il faut avoir en tête".

"On essaie de trouver des compromis. Ce n'est pas juste un argument d'autorité, il faut qu'il y ait des avancées. Je l'ai dit, santé, éducation, retraite, climat. Si le gouvernement ne tient pas les engagements qu'il a donnés, on se retrouve sur le budget et sur le budget de la Sécurité sociale" prévient le député.

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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