Quelles conséquences éventuelles en cas d'élection du RN ou du Nouveau Front Populaire majoritaires à l'Assemblée nationale le 7 juillet ? François Bayrou a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
"Les propositions du RN sont mortelles pour le pays"
Pourquoi ne pas essayer le RN ? "Parce que les propositions du RN sont mortelles pour le pays" affirme François Bayrou. "Construire un pouvoir politique sur la division du pays en ciblant perpétuellement une partie de la population, immigrée ou fille/petite-fille d'immigrés, comme s'ils étaient responsables, c'est se condamner à avoir de très graves ennuis". Il souligne les "risques de violence".
Par ailleurs, François Bayrou explique que "les choix fondamentaux du RN sont mortels". "Ce sont les entreprises qui exportent qui tirent l'économie française, qui font les emplois". Et "on vit parce que le monde fait suffisamment confiance à la France pour que les crédits soient accessibles. Pour que les taux d'intérêt soient bas. Dès l'instant qu'un doute existe sur la France, les taux d'intérêt montent".
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"Entre le Nouveau Front Populaire et le RN ? Je ne peux pas choisir entre la peste et le choléra"
Que choisirait François Bayrou entre le RN et le Nouveau Front Populaire ? "La question est banalement piège, vous ne me prendrez pas à ce piège" répond-il. "Nous sommes présents sur le terrain pour que les Français ne soient pas obligés de faire ce choix".
"Vous me demandez ce que je choisirais entre la peste et le choléra. Mon rôle est d'échapper à ce choix-là. Je combattrai de toutes mes forces et la peste, et le choléra" affirme François Bayrou.
François @bayrou : "Entre le Nouveau Front Populaire et le RN ? Je ne peux pas choisir entre la peste et le choléra, je les combattrai" pic.twitter.com/iwmE15bX0H
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"Le président est toujours la cible universelle"
Lors de la campagne pour les prochaines élections législatives, un passant a interpellé Gabriel Attal pour demander "plus d'Attal et moins de Macron". Pour François Bayrou, "le président de la République est toujours l'objet de toutes les flèches, de toutes les balles. Il est la cible universelle". "C'est un pays où c'est toujours la faute, et c'est vrai d'une certaine manière, de celui qui a les responsabilités. Il les a voulu et il doit les assumer. C'est le cas de tous les présidents de la République, ils ont signé pour ça".
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"Il y a un sport national qui consiste à considérer que tout ce qui se produit est la faute de ceux qui sont au pouvoir. Ceci est pour moi une grave erreur" estime François Bayrou. "C'est un sport national de ne pas s'impliquer, de ne pas considérer que nous citoyens nous avons une responsabilité. Mais de considérer que c'est toujours la faute des autres et que c'est la faute de l'État. Et que c'est l'État qui doit payer". "Un pays debout est un pays uni, dans lequel tout le monde prend ses responsabilités".
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"J'ai toujours cru à un gouvernement d'union nationale"
Que peut-il se passer les 30 juin et 7 juillet ? S'il n'y a pas de majorité, que peut faire le président de la République ? "Il ne peut pas dissoudre l'Assemblée nationale avant un an" rappelle François Bayrou. "Comme président de la République, il ne peut pas mettre un terme à cette crise". "Tous les responsables qui seraient dignes de ce nom devront réfléchir à la manière de se sortir de cette situation".
"J'ai toujours cru à un gouvernement d'union nationale, républicaine. Avec des gens dont les fondamentaux sont les mêmes. Qui n'acceptent pas de s'abandonner aux deux dérives. J'ai toujours pensé que ceux-là, un jour ou l'autre, devraient se retrouver. Quand on est un homme et un père de famille, on n'échappe pas à cette prise de conscience".
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