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LFI menace Macron de destitution : "C’est irréalisable, illégitime et irresponsable", juge Olivier Henno

Par Jean Baptiste Giraud

LFI veut destituer Emmanuel Macron. "Le Nouveau Front Populaire n’a pas gagné !" selon Olivier Henno, sénateur centriste des Hauts-de-France. Il était “L’invité politique” sur Sud Radio. 

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Olivier Henno interviewé par Jean-Marie Bordry sur Sud Radio, le 19 août 2024, dans “L’invité politique”.

Le décès d'Alain Delon, l'absence de Premier ministre, la menace de destitution d'Emmanuel Macron… Olivier Henno a répondu aux questions de Jean-Marie Bordry.

Décès d'Alain Delon : "Quand il rentrait dans une pièce, c’est comme si elle s’allumait"

Les hommages se multiplient après le décès, dimanche 18 août 2024, d’Alain Delon. La majorité de ceux-ci semblent surtout nostalgiques d’une autre époque. Il serait "le dernier géant du cinéma français". "Ce n’est pas parce qu’on est attachés à une certaine nostalgie ou à un goût de l’histoire qu’on n’est pas en capacité d’imaginer le futur", estime Olivier Henno, sénateur centriste des Hauts-de-France. Il se rappelle d’ailleurs avoir rencontré Alain Delon alors qu’il soutenait Raymond Barre. "Je devais l’accueillir puisqu’il soutenait Raymond Barre." Le sénateur se rappelle de "cette immense aura". "Quand il rentrait dans une pièce, c’est comme si elle s’allumait."

Le Premier ministre doit être "issu d’autre chose que la majorité présidentielle"

Emmanuel Macron, dont le parti a perdu les élections législatives, n’a toujours pas nommé de Premier ministre. L’hypothèse la plus plausible serait un gouvernement autour des centristes, devenus groupe pivot pour qu’existe une majorité relative. "Dans cette configuration, on a vocation à faire en sorte qu’on puisse gouverner", assure Olivier Henno. "Nous voulons refuser toutes les postures."

Il estime qu’il y a "un certain nombre de talents politiques qui peuvent tout à fait occuper des fonctions éminentes". Quant à savoir avec qui, le sénateur ne donne pas de noms précis : "il y a un certain nombre de personnes qui sont en capacité d’être Premier ministre", explique-t-il, dont Xavier Bertrand ou encore Hervé Marseille, chef des centristes. Mais le sénateur ne mentionne pas la candidate proposée par le Nouveau Front Populaire, Lucie Castets.

Pour lui, "il ne faut pas seulement s’interroger sur le Premier ministre, mais dépasser la logique des partis et puis constituer un gouvernement de talents qui puisse être en capacité de gouverner". Parmi les objectifs de ce nouveau gouvernement, il juge que "c’est la question sociale qui viendra en premier".

Alors que les Français ont massivement voté contre le RN mais aussi contre le parti présidentiel, Olivier Henno explique que le Premier ministre doit être "issu d’autre chose que la majorité présidentielle". S’il y a "un axe majoritaire", il rappelle que "personne n’a gagné" les élections législatives. "Le Nouveau Front Populaire n’a pas gagné !"

Destitution d'Emmanuel Macron ? "C’est irréalisable, illégitime et irresponsable"

La France Insoumise, membre du Nouveau Front Populaire, menace de lancer une procédure de destitution d’Emmanuel Macron en cas de non-nomination de Lucie Castets à Matignon. Le sénateur des Hauts-de-France est clair à ce sujet : "c’est irréalisable, illégitime et irresponsable". "C’est comme si quelqu’un n’avait pas été médaillé olympique et qu’à l’issue de la partie, il voulait brûler le stade", affirme Olivier Henno.

Le Nouveau Front Populaire est pourtant la coalition ayant obtenu le plus de députés. "C’est 290, la majorité", rappelle le sénateur. Un nombre de députés que le NFP n’a pas. D’ailleurs, pour Olivier Henno, le NFP n’a pas de majorité relative. "Je ne vois pas les choses comme ça." De fait, lancer une procédure de destitution du président de la République est illégitime.

"La logique des coalitions, c’est ou 290 députés, ou on ne l’a pas. Et à ce moment-là, c’est au président de la République de construire" une nouvelle majorité. "S’ils avaient été une majorité relative, ils auraient la présidence de l’Assemblée", affirme le sénateur centriste. Or, le poste a été une nouvelle fois obtenu par Yaël Braun-Pivet, le NFP ayant néanmoins obtenu les deux vice-présidents. "Ils nous font croire ça, mais en réalité c’est faux", affirme le sénateur des Hauts-de-France.

Retrouvez "L’invité politique" chaque jour à 8h30 dans le Grand Matin Sud Radio avec Jean-Jacques Bourdin

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