Projet de loi immigration, réunion des chefs de partis à Saint-Denis, guerre entre Israël et le Hamas : Éric Ciotti a répondu aux questions de Jean-Jacques Bourdin.
Loi immigration : "Je préférerais qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation"
Le projet de loi immigration, adopté par le Sénat, sera débattu à partir du 11 décembre à l'Assemblée nationale. Le texte a été réécrit et durci par la majorité au Sénat. "Le Sénat a fait un très bon travail, avec des mesures qui vont dans le bon sens sur la limitation du regroupement familial ou sur l'AME" reconnaît Éric Ciotti. Mais l'article 3 sur les métiers en tension, devenu l'article 4 bis, qui prévoit la régularisation des travailleurs sans-papiers au cas par cas à titre exceptionnel, "gène" le député. "Je préférerais qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation". Pour lui, "le principe de régularisation est dangereux car il lance un appel d'air".
Loi immigration : @ECiotti : "L'article 4bis me gêne, le principe de régularisation est un principe dangereux, ça lance un appel d'air. Je préfère qu'il n'y ait aucune mesure de régularisation"https://t.co/k2S7atynqS pic.twitter.com/ID7QqoIGlL
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"On aura avant un débat constitutionnel" affirme Éric Ciotti. Car d'après lui, "la plupart des mesures dans cette loi seront impossibles. Elle se trouvera confrontée aux contraintes jurisprudentielles, aux traités internationaux, aux conventions". "Il faut préalablement une réforme constitutionnelle pour lever les verrous". Le député "souhaite que cette modification constitutionnelle soit apportée par un référendum sur l'immigration. Ça peut mettre 4 mois". Votera-t-il la loi immigration ? "Nous verrons ce que fera la majorité le 7 décembre en réponse à notre proposition de loi constitutionnelle. Ça conditionnera mon vote".
.@ECiotti votera-t-il la loi immigration ? "Je ne veux pas de régularisation, nous verrons ce que fera la majorité le 7 décembre en réponse à notre proposition de loi constitutionnelle. Ça conditionnera mon vote"https://t.co/k2S7atynqS pic.twitter.com/tpZCjRyi9s
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La réunion des chefs de partis à Saint-Denis est "un outil de communication"
Éric Ciotti confirme qu'il n'ira pas à la réunion des chefs de partis à Saint-Denis organisée par Emmanuel Macron. "Je n'irai pas à Saint-Denis". "Nous avons vu deux fois le président de la République sous ce format. La première fois, je ne concevais pas de ne pas répondre à l'invitation de président de la République. C'était une démarche inédite". "J'étais sceptique sur le fait d'être à la même table que LFI et le Rassemblement national" ."Quand il y a de telles différences, on ne peut rien sortir d'efficace" estime le député. Il dénonce "un outil de communication". "La troisième fois, on n'est pas obligés de se faire piéger".
.@ECiotti "Je n’irai pas à la réunion des partis à Saint Denis, je l’ai dit à @EmmanuelMacron. J'étais sceptique d'être à la même table avec #LFI et le #RN. Je ne suis ni un alibi ni l’objet d’une opération de com."https://t.co/ST0r4Ro9bL pic.twitter.com/a0QyJj2CTj
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Éric Ciotti ne laisse-t-il pas la place au RN comme devenant ainsi le premier parti d'opposition de droite en France ? Pour le député, "l'opposition est au parlement. L'opposition, c'est la démocratie. Le débat démocratique n'est pas dans des scénarios de communication". "Sur quoi tout ça a débouché ?" interroge-t-il. "On est dans une permanence de communication débordante. Un Grenelle remplace un Ségur et à la fin, qu'est-ce qui avance dans le pays ?" "Je souhaite qu'on parle du temps long, qu'on ait une stratégie, une vision".
En refusant d'aller aux rencontres de Saint-Denis, @ECiotti laisse t-il la place au RN ?
"L'opposition est au parlement, le débat démocratique n'est pas dans des scénarios de communication. Je souhaite qu'on parle du temps long, avoir une stratégie, une vision"… pic.twitter.com/00RA6HjTkz
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Israël-Hamas : "Si demain Israël tombe, qui sera la prochain ?"
Éric Ciotti a vu à l'Assemblée nationale mardi 14 novembre le film des massacres commis par le Hamas le 7 octobre en Israël. "J'ai en permanence l'image saisissante, glaçante, terrifiante de ces deux enfants qui fuient avec leur père, rattrapés par les terroristes du Hamas. Leur père est mort, ils sont traînés dans leur salle à manger et l'un d'entre eux réclame comme peut-être une délivrance d'être tué. les 2 pleurent leur père" raconte le député. Il évoque "d'autres images de cadavres d'enfants, de bébés carbonisés". "On voit les personnes vivantes assassinées comme des animaux. C'est terrifiant. J'ai détourné le regard un moment, c'était insupportable".
Diffusion des images des attaques du Hamas à l'Assemblée :
.@ECiotti "C'est terrifiant. J'avoue, j'ai détourné le regard à un moment, c'était insupportable. Ces images laissent un traumatisme, elles ne peuvent pas être imposées. Mais on devrait pouvoir les voir" pic.twitter.com/keImWKQuva— Sud Radio (@SudRadio) November 15, 2023
Sur la question d'un cessez-le-feu, "En ayant vu ces images, vécu sur place, je comprends la volonté légitime d'Israël de se protéger" affirme Éric Ciotti. "C'est sa survie qui est en cause". Si le député assure "adhérer à la solution à deux États" pour les Palestiniens et les Israéliens, "la priorité" est pour lui "de détruire le Hamas". "Ceux qui ont attaqué Israël sont les mêmes, il y a les mêmes ferments que ceux qui ont pris d'assaut le Bataclan, qui ont tué dans la ville de Nice". "On a les mêmes adversaires, ce sont les islamistes, ils veulent nous détruire. Si demain Israël tombe, quel sera le prochain ?"
"Si demain Israël tombe, qui sera la prochain ?" @ECiotti est l'invité politique de @JJBourdin_off https://t.co/k2S7atynqS pic.twitter.com/lyCaq2BkvI
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